L' économie française 2012: ["Un petit livre passionant."; Alternatives Économiques]
In: Repères
In: Économie 583
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« La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! » Cette phrase attribuée à Albert Einstein aurait pu être choisie comme épigraphe du dernier livre de Michel Husson, Créer des emplois en baissant les salaires ?, qui s'intéresse au lien entre le coût du travail et l'emploi, et revient notamment sur les différentes évaluations des politiques d'allégement de cotisations sociales ou de réduction du salaire minimum à l'aune des créations d'emplois.
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En proposant dans son programme présidentiel de rétablir l'exonération de cotisationssociales sur les heures supplémentaires, le nouveau président Emmanuel Macron désirerestaurer partiellement une mesure phare de la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat (TEPA)instaurée par le gouvernement Fillon en octobre 2007 et abrogée par le gouvernement Ayraulten septembre 2012.En tenant compte de l'impact de la conjoncture sur le recours aux heures supplémentaires,nous estimons que le coût de base de cette mesure sera de 2,6 milliards d'euros en 2018 et de3 milliards d'euros en 2022. Mais au-delà de ce coût de base, un certain nombre de mesurespourraient inciter les entreprises à recourir davantage aux heures supplémentaires et donc àalourdir le coût de cette politique.■ la baisse des cotisations patronales sur les heures supplémentaires pour les entreprises deplus de 20 salariés devrait entrainer une hausse de 5,4 % de ces heures dans les entreprisesconcernées par la mesure et viendrait alourdir la facture de près de 100 millions d'eurospar an ;■ l'exonération de cotisations salariales, en rendant les heures supplémentaires plus attractivespour les salariés notamment, entraînerait une hausse de 7,6 % de celles-ci et donc unsurcoût de plus de 200 millions d'euros par an pour les finances publiques ;■ en revanche, la bascule des cotisations sociales salariales vers la CSG permettrait, selon noshypothèses, une économie de près de 200 millions d'euros par an, venant quasimentcompenser le surcoût précédent ;■ enfin, la baisse potentielle du taux de sur-majoration des heures supplémentaires de 25 %à 10 % pourrait, si elle était appliquée par l'ensemble des entreprises (ce qui constitue uncas extrême), entrainer une hausse de 20,6 % des heures supplémentaires pour un surcoûtde près de 500 millions d'euros annuel dont les deux-tiers seraient compensés par la baissede l'exonération de cotisations salariales.Au total, le coût ex ante de cette mesure devrait se situer aux alentours de 3 milliardsd'euros par an en moyenne au cours du ...
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En proposant dans son programme présidentiel de rétablir l'exonération de cotisationssociales sur les heures supplémentaires, le nouveau président Emmanuel Macron désirerestaurer partiellement une mesure phare de la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat (TEPA)instaurée par le gouvernement Fillon en octobre 2007 et abrogée par le gouvernement Ayraulten septembre 2012.En tenant compte de l'impact de la conjoncture sur le recours aux heures supplémentaires,nous estimons que le coût de base de cette mesure sera de 2,6 milliards d'euros en 2018 et de3 milliards d'euros en 2022. Mais au-delà de ce coût de base, un certain nombre de mesurespourraient inciter les entreprises à recourir davantage aux heures supplémentaires et donc àalourdir le coût de cette politique.■ la baisse des cotisations patronales sur les heures supplémentaires pour les entreprises deplus de 20 salariés devrait entrainer une hausse de 5,4 % de ces heures dans les entreprisesconcernées par la mesure et viendrait alourdir la facture de près de 100 millions d'eurospar an ;■ l'exonération de cotisations salariales, en rendant les heures supplémentaires plus attractivespour les salariés notamment, entraînerait une hausse de 7,6 % de celles-ci et donc unsurcoût de plus de 200 millions d'euros par an pour les finances publiques ;■ en revanche, la bascule des cotisations sociales salariales vers la CSG permettrait, selon noshypothèses, une économie de près de 200 millions d'euros par an, venant quasimentcompenser le surcoût précédent ;■ enfin, la baisse potentielle du taux de sur-majoration des heures supplémentaires de 25 %à 10 % pourrait, si elle était appliquée par l'ensemble des entreprises (ce qui constitue uncas extrême), entrainer une hausse de 20,6 % des heures supplémentaires pour un surcoûtde près de 500 millions d'euros annuel dont les deux-tiers seraient compensés par la baissede l'exonération de cotisations salariales.Au total, le coût ex ante de cette mesure devrait se situer aux alentours de 3 milliardsd'euros par an en moyenne au cours du prochain quinquennat.Dans les conditions économiques que nous prévoyons pour le prochain quinquennat,l'effet négatif (hausse du temps de travail) d'une telle mesure sur l'emploi l'emporterait légè-rement sur l'effet positif (gain de pouvoir d'achat et de compétitivité) : l'exonération desheures supplémentaires pourrait détruire près de 19 000 emplois à l'horizon 2022 et coûterait0,1 point de PIB aux finances publiques. Le financement de cette mesure alourdirait le bilan surl'emploi : selon le mode de financement retenu, les pertes d'emplois seraient comprises entre38 000 et 44 000 postes en 2022.Enfin, hors effet de bouclage macroéconomique, le gain financier moyen engendré par lamesure devrait s'établir à environ 0,4 % du niveau de vie des ménages soit, en 2015, 88 eurospar an par ménage. Ce gain devrait être de 0,5 % du niveau de vie pour les ménages des septpremiers déciles puis devrait décroître après pour atteindre 0,2 % pour les ménages appartenantau dernier décile. En euros, le gain devrait croître jusqu'au 9e décile à 120 euros par an etpar ménage.
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« La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! » Cette phrase attribuée à Albert Einstein aurait pu être choisie comme épigraphe du dernier livre de Michel Husson, Créer des emplois en baissant les salaires ?, qui s'intéresse au lien entre le coût du travail et l'emploi, et revient notamment sur les différentes évaluations des politiques d'allégement de cotisations sociales ou de réduction du salaire minimum à l'aune des créations d'emplois.
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Nous sommes au cœur de la première grande crise de lamondialisation.Aucune zone n'a été épargnée ni n'a échappé àune brutale et franche chute de son activité en 2008 et 2009, laplus violente depuis les années 1930. Cette crise est intervenue au moment où la croissance française, dans le sillage de celle observée ailleurs en zone euro, reprenait des couleurs après être restée engluée dans une croissance médiocre à la suite du ralentissement marqué de l'économie mondiale en 2001: l'ajuste-ment nécessaire des bilans et des appareils de production des entreprises après l'euphorie de la fin des années 1990 a étéd'autant plus laborieux qu'aucun instrument macroéconomique n'a été mobilisé pour maintenir la croissance à flot. L'appréciation de l'euro, inévitable sans politique de change, des poli-tiques non coordonnées, voire non coopératives, et une politique budgétaire corsetée n'ont évidemment rien arrangé aumarasme de l'après-bulle Internet.
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Nous sommes au cœur de la première grande crise de lamondialisation.Aucune zone n'a été épargnée ni n'a échappé àune brutale et franche chute de son activité en 2008 et 2009, laplus violente depuis les années 1930. Cette crise est intervenue au moment où la croissance française, dans le sillage de celle observée ailleurs en zone euro, reprenait des couleurs après être restée engluée dans une croissance médiocre à la suite du ralentissement marqué de l'économie mondiale en 2001: l'ajuste-ment nécessaire des bilans et des appareils de production des entreprises après l'euphorie de la fin des années 1990 a étéd'autant plus laborieux qu'aucun instrument macroéconomique n'a été mobilisé pour maintenir la croissance à flot. L'appréciation de l'euro, inévitable sans politique de change, des poli-tiques non coordonnées, voire non coopératives, et une politique budgétaire corsetée n'ont évidemment rien arrangé aumarasme de l'après-bulle Internet.
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The economic situation of all the major developed countries has changed significantly during the 2007-2010 period. Yet many economic policies have been kept in place. This is true in particular of a key measure in French government policy: tax reductions on overtime hours and their exemption from social charges. In this article we propose simulations of this scheme based on the economic context in which it is implemented. According to our simulations, this kind of measure is pro-cyclical and therefore poorly suited to the current situation of the French economy. Furthermore, even in the case of good conditions, the scheme would not be funded. Without financing, this measure would widen the deficit and would amount to a fiscal stimulus. Financing it through an increase in levies would radically change its nature.
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In: Oxford review of economic policy, Volume 27, Issue 2, p. 364-379
ISSN: 1460-2121
The economic situation of all the major developed countries has changed significantly during the 2007-2010 period. Yet many economic policies have been kept in place. This is true in particular of a key measure in French government policy: tax reductions on overtime hours and their exemption from social charges. In this article we propose simulations of this scheme based on the economic context in which it is implemented. According to our simulations, this kind of measure is pro-cyclical and therefore poorly suited to the current situation of the French economy. Furthermore, even in the case of good conditions, the scheme would not be funded. Without financing, this measure would widen the deficit and would amount to a fiscal stimulus. Financing it through an increase in levies would radically change its nature.
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La situation conjoncturelle de l'ensemble des grands pays développés a fortement évolué au cours de la période 2007-2010. Or de nombreuses mesures de politique économique ont été maintenues. C'est le cas notamment de la défiscalisation des heures supplémentaires et son exonération de cotisations sociales, mesure centrale dans le dispositif du gouvernement français. Dans ce travail nous proposons des simulations de ce dispositif en fonction de la conjoncture dans laquelle celui-ci est mis en place. D'après nos simulations, une telle mesure apparaît pro cyclique et donc mal adaptée à la situation actuelle de l'économie française. Par ailleurs, notons que même dans le cas d'une bonne conjoncture, ce dispositif ne serait pas financé. Sans financement, cette mesure viendrait creuser le déficit public et s'apparenterait à une relance budgétaire. Son financement par une hausse des prélèvements en changerait radicalement la nature.
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La situation conjoncturelle de l'ensemble des grands pays développés a fortement évolué au cours de la période 2007-2010. Or de nombreuses mesures de politique économique ont été maintenues. C'est le cas notamment de la défiscalisation des heures supplémentaires et son exonération de cotisations sociales, mesure centrale dans le dispositif du gouvernement français. Dans ce travail nous proposons des simulations de ce dispositif en fonction de la conjoncture dans laquelle celui-ci est mis en place. D'après nos simulations, une telle mesure apparaît pro cyclique et donc mal adaptée à la situation actuelle de l'économie française. Par ailleurs, notons que même dans le cas d'une bonne conjoncture, ce dispositif ne serait pas financé. Sans financement, cette mesure viendrait creuser le déficit public et s'apparenterait à une relance budgétaire. Son financement par une hausse des prélèvements en changerait radicalement la nature.
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En 2003, malgré l'épidémie de SRAS, les incertitudes économiques, le risque de déflation et la menace terroriste, la croissance de la zone devrait être proche de celle de l'an passé (6 %). Les pertes enregistrées au cours du premier semestre seraient compensées par une politique budgétaire axée sur la dépense publique et des exonérations fiscales, combinée à une politique monétaire accommodante et une stratégie de change agressive, un dynamisme des échanges lié à la reprise attendue dans la deuxième partie de l'année aux États-Unis , où les pays d'Asie de l'est écoulent entre 20 et 30 % de leurs exportations et à l'amélioration de la situation conjoncturelle au Japon (.).
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En 2003, malgré l'épidémie de SRAS, les incertitudes économiques, le risque de déflation et la menace terroriste, la croissance de la zone devrait être proche de celle de l'an passé (6 %). Les pertes enregistrées au cours du premier semestre seraient compensées par une politique budgétaire axée sur la dépense publique et des exonérations fiscales, combinée à une politique monétaire accommodante et une stratégie de change agressive, un dynamisme des échanges lié à la reprise attendue dans la deuxième partie de l'année aux États-Unis , où les pays d'Asie de l'est écoulent entre 20 et 30 % de leurs exportations et à l'amélioration de la situation conjoncturelle au Japon (.).
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International audience ; La pandémie de Covid-19 a fortement sollicité les politiques budgétaires non seulement du fait de l'augmentation inhérente des dépenses de santé qu'elle a engendrée, de la baisse des recettes fiscales liées à la chute de l'activité, mais aussi et surtout en raison des mesures prises par les gouvernements pour amortir le choc de revenu des agents privés non financiers. Cette situation s'est traduite par un creusement des déficits budgétaires en 2020. Même si nous anticipons une levée progressive des mesures prophylactiques à partir du deuxième trimestre 2021, certaines activités économiques resteront contraintes et les gouvernements maintiendront en conséquence les mesures de soutien. Toutefois, la forte croissance en 2021 et en 2022 pourrait se traduire par une stabilisation, voire un recul des niveaux de dette publique. [Premier paragraphe]
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