Bolivie: le peuple au pouvoir: entretien avec Evo Morales
In: Politique internationale: pi, Heft 111, S. 9-22
ISSN: 0221-2781
In: Politique internationale: pi, Heft 111, S. 9-22
ISSN: 0221-2781
World Affairs Online
In: Politique internationale: pi, Heft 119, S. 49-80
ISSN: 0221-2781
World Affairs Online
In: Politique internationale: pi, Heft 119, S. 49-67
ISSN: 0221-2781
Two years after winning Bolivia's presidential election, what has Evo Morales achieved? In this exclusive interview with Politique Internationale, the Bolivian leader outlines his accomplishments to date. He is proud of his successes, first & foremost his renegotiation of contracts with oil multinationals to the benefit of the Bolivian state. He also frankly describes the difficulties which he faces. The opposition, organized around Bolivia's most prominent businessmen, is both powerful & determined, to the extent that the regions it controls might even secede. In addition, its hostility to all government initiatives has had serious economic consequences. Parliament has been the theater of a vicious war between the presidential camp & its opponents, who systematically refuse to support any government project. However, Evo Morales remains confident. No revolution, he explains, happened in a day. Adapted from the source document.
In: Politique internationale: pi, Heft 111, S. 9-26
ISSN: 0221-2781
National audience ; El 18 de diciembre de 2005, el Indio Evo Morales es elegido en primera vuelta de las eleccciones presidente de la República de Bolivia. Se trata de una victoria histórica. Nunca, en el transcurso de los dos siglos de vida republicana, un Indio, en este caso un Aymara, una de las dos principales etnias, había llegado a ser presidente de la Nación, en un país muy mayoritariamente indígena. Un triunfo para nada accidental sino más bien el resultado lógico de una movilización sin precedente de los movimientos sociales indios y populares emprendidos en el curso de los dos últimos decenios contra las consecuencias catastróficas de las políticas neoliberales impuestas por las élites bolivianas con la cooperación del Fondo Monetario Internacional, del Banco Mundial y de Washington. Cualquier revolución implica una lucha de clases bajo el signo de la violencia. En Bolivia, debido a la Historia, esa lucha de clases ha adquirido una forma peculiar, ha adoptado una dimensión étnica. La revolución iniciada por Evo Morales no ha sido asumida esencialmente por la clase obrera sino por el campesinado indio. Es lo que se desprende de los análisis aquí propuestos de esos años de fuego. Son las « multitudes indias », recogiendo la terminología de García Liñera, vicepresidente de la República, las que, al llamado de Evo Morales y del Movimiento Al Socialismo, se movilizaron en defensa de la Revolución contra los asaltos incesantes de la derecha y de la extrema derecha, cada vez que el proceso de transformación peligraba o se paralizaba. Son los Indios quienes han pagado con la propia sangre los avances históricos de la Revolución condensados en la Nueva Constitución del Estado. La segunda peculiaridad de la Revolución que se ha de recordar es que se ha llevado a cabo en el marco de la democracia representativa, una democracia a la que dio su pleno sentido. Accediendo al poder por las urnas, los Indios han permitido a Evo Morales y al MAS, sus portavoces, de fundar de nuevo la Nación, de instituir una nación a ...
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National audience ; El 18 de diciembre de 2005, el Indio Evo Morales es elegido en primera vuelta de las eleccciones presidente de la República de Bolivia. Se trata de una victoria histórica. Nunca, en el transcurso de los dos siglos de vida republicana, un Indio, en este caso un Aymara, una de las dos principales etnias, había llegado a ser presidente de la Nación, en un país muy mayoritariamente indígena. Un triunfo para nada accidental sino más bien el resultado lógico de una movilización sin precedente de los movimientos sociales indios y populares emprendidos en el curso de los dos últimos decenios contra las consecuencias catastróficas de las políticas neoliberales impuestas por las élites bolivianas con la cooperación del Fondo Monetario Internacional, del Banco Mundial y de Washington. Cualquier revolución implica una lucha de clases bajo el signo de la violencia. En Bolivia, debido a la Historia, esa lucha de clases ha adquirido una forma peculiar, ha adoptado una dimensión étnica. La revolución iniciada por Evo Morales no ha sido asumida esencialmente por la clase obrera sino por el campesinado indio. Es lo que se desprende de los análisis aquí propuestos de esos años de fuego. Son las « multitudes indias », recogiendo la terminología de García Liñera, vicepresidente de la República, las que, al llamado de Evo Morales y del Movimiento Al Socialismo, se movilizaron en defensa de la Revolución contra los asaltos incesantes de la derecha y de la extrema derecha, cada vez que el proceso de transformación peligraba o se paralizaba. Son los Indios quienes han pagado con la propia sangre los avances históricos de la Revolución condensados en la Nueva Constitución del Estado. La segunda peculiaridad de la Revolución que se ha de recordar es que se ha llevado a cabo en el marco de la democracia representativa, una democracia a la que dio su pleno sentido. Accediendo al poder por las urnas, los Indios han permitido a Evo Morales y al MAS, sus portavoces, de fundar de nuevo la Nación, de instituir una nación a imagen del pueblo, de su mayoría indígena, de acuerdo con sus exigencias políticas, económicas y sociales, con su cultura ancestral. ; Le 18 décembre 2005, l'Indien Evo Morales est élu au premier tour des élections président de la République de Bolivie. Il s'agit d'une victoire historique. Jamais , au cours des deux siècles de vie républicaine, un Indien, en l'occurence un Aymara, une des deux principales ethnies, n'avait pu devenir président de la Nation, dans un pays très majoritairemet indigène. Rien d'accidentel dans ce triomphe. Il est l'aboutissement logique d'une mobilisation sans précédent des mouvements sociaux indiens et populaires entrepris au cours des deux dernières décennies contre les conséquences sociales catastrophiques des politiques néolibérales imposées par les élites boliviennes avec le concours du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale et de Washington. Toute révolution implique une lutte de classes sous le signe de la violence. En Bolivie, du fait de l'Histoire, cette lutte de classes a pris une forme particulière, elle a adopté une dimension ethnique. La révolution engagée par Evo Morales n'a pas été portée essentiellement par la classe ouvrière mais par la paysannerie indienne. C'est ce qui ressort des analyses ici proposées de ces années de feu. Ce sont les « multitudes indiennes » pour reprendre la terminologie de García Liñera, le vice-président de la République, qui, à l'appel de Evo Morales et du Mouvement vers le Socialisme, se sont mobilisées pour défendre la Révolution contre les assauts incessants de la droite et de l'extême-droite, chaque fois que le processus de transformation était en danger ou paralysé. Ce sont les Indiens qui ont payé de leur sang les avancées historiques de la Révoolution condensées dans la Nouvelle Constitution Politique de l'Etat. La seconde particularité à retenir de cette Révolution c'est qu'elle s'est accomplie dans le cadre de la démocratie représentative, une démocratie à laquelle elle a donné tout son sens. En accédant au pouvoir par les urnes, les Indiens ont permis à Evo Morales et au MAS, leurs porte-parole, de refonder la Nation, d'instituer une Nation à l'image du peuple, de sa majorité indigène, conforme à ses exigences politiques, économiques et sociales, de sa culture ancestrale.
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In: Problèmes d'Amérique Latine, Band 85, Heft 3, S. 73-97
ISSN: 0765-1333
Résumé En 2006, le nouveau président bolivien, Evo Morales, s'est présenté comme étant le porteur d'une nouveauté radicale : celle du retour des Indiens aux affaires politiques, après des siècles de colonisation. Six ans plus tard, alors que sa popularité a chuté, et que son image s'est ternie, il est opportun de s'interroger sur ce qui a réellement changé sous son mandat. Deux facteurs, que nous étudierons dans cet article, induisent et rendent possible une politique à la fois clientéliste et autoritaire. Et pour l'heure, en dépit de fortes perturbations sociales, cette politique permet au gouvernement de durer.
In: Problèmes d'Amérique Latine, Band 98, Heft 3, S. 37-57
ISSN: 0765-1333
Evo Morales a été réélu pour la troisième fois consécutive président de l'État plurinational de Bolivie avec le score officiel de 61,5 % des suffrages. Et les candidats présentés par son parti, le Movimiento al socialismo (MAS), ont gagné les 2/3 des sièges de l' Asamblea Legislativa Plurinacional (ALP), tant au sein de la Chambre des députés qu'au Sénat. Ce résultat flatteur s'explique en partie par le charisme du candidat et la bonne santé économique du pays – principalement causée par le cours avantageux des matières premières que le pays exporte – mais l'ampleur du succès tient aux nombreuses fraudes orchestrées par le pouvoir exécutif avec la complicité du Tribunal supremo electoral .
International audience ; Après une année de crise politique et quatre reports de la date du scrutin au motif de la crise sanitaire, les élections générales du 18 octobre 2020 ont donné une large victoire à Luis Arce Catacora, candidat du Movimiento al Socialismo (MAS) et ancien ministre de l'Économie, qui l'a emporté dès le premier tour avec 55,10 % des voix 1. Pourtant, un an plus tôt, le 10 novembre 2019, à 9 heures du matin, Evo Morales, accompagné de son vice-président Álvaro García Linera depuis près de quatorze ans, annonçait sa démission. Nombre d'observateurs de la société bolivienne étaient alors restés perplexes devant leur écran de télévision : la confusion des événements, la soudaineté de la chute avaient de quoi désorienter. Difficile d'imaginer alors la Bolivie sans Evo Morales : pronostiqué vainqueur dans les sondages, pour ses résultats économiques notamment, il était sous le feu des critiques, et cela bien avant sa volonté d'être réélu, malgré un référendum constitutionnel perdu en 2016 dans des conditions litigieuses. Mais, surtout, pourquoi partait-il ? Tandis que certains crièrent à la « fraude électorale », l'amenant à fuir, d'autres dénoncèrent le « coup d'État » l'obligeant à s'exiler. Les deux thèses se sont affrontées, irréconciliables, mais plaçant toujours la figure du leader au centre des débats. 1 Il faut dire qu'Evo Morales a symbolisé un processus politique inédit, autant par sa 2 SEARCH All OpenEdition Introduction. « La Bolivie d'Evo Morales » : éléments pour une socio-his.
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International audience ; Après une année de crise politique et quatre reports de la date du scrutin au motif de la crise sanitaire, les élections générales du 18 octobre 2020 ont donné une large victoire à Luis Arce Catacora, candidat du Movimiento al Socialismo (MAS) et ancien ministre de l'Économie, qui l'a emporté dès le premier tour avec 55,10 % des voix 1. Pourtant, un an plus tôt, le 10 novembre 2019, à 9 heures du matin, Evo Morales, accompagné de son vice-président Álvaro García Linera depuis près de quatorze ans, annonçait sa démission. Nombre d'observateurs de la société bolivienne étaient alors restés perplexes devant leur écran de télévision : la confusion des événements, la soudaineté de la chute avaient de quoi désorienter. Difficile d'imaginer alors la Bolivie sans Evo Morales : pronostiqué vainqueur dans les sondages, pour ses résultats économiques notamment, il était sous le feu des critiques, et cela bien avant sa volonté d'être réélu, malgré un référendum constitutionnel perdu en 2016 dans des conditions litigieuses. Mais, surtout, pourquoi partait-il ? Tandis que certains crièrent à la « fraude électorale », l'amenant à fuir, d'autres dénoncèrent le « coup d'État » l'obligeant à s'exiler. Les deux thèses se sont affrontées, irréconciliables, mais plaçant toujours la figure du leader au centre des débats. 1 Il faut dire qu'Evo Morales a symbolisé un processus politique inédit, autant par sa 2 SEARCH All OpenEdition Introduction. « La Bolivie d'Evo Morales » : éléments pour une socio-his.
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International audience ; Après une année de crise politique et quatre reports de la date du scrutin au motif de la crise sanitaire, les élections générales du 18 octobre 2020 ont donné une large victoire à Luis Arce Catacora, candidat du Movimiento al Socialismo (MAS) et ancien ministre de l'Économie, qui l'a emporté dès le premier tour avec 55,10 % des voix 1. Pourtant, un an plus tôt, le 10 novembre 2019, à 9 heures du matin, Evo Morales, accompagné de son vice-président Álvaro García Linera depuis près de quatorze ans, annonçait sa démission. Nombre d'observateurs de la société bolivienne étaient alors restés perplexes devant leur écran de télévision : la confusion des événements, la soudaineté de la chute avaient de quoi désorienter. Difficile d'imaginer alors la Bolivie sans Evo Morales : pronostiqué vainqueur dans les sondages, pour ses résultats économiques notamment, il était sous le feu des critiques, et cela bien avant sa volonté d'être réélu, malgré un référendum constitutionnel perdu en 2016 dans des conditions litigieuses. Mais, surtout, pourquoi partait-il ? Tandis que certains crièrent à la « fraude électorale », l'amenant à fuir, d'autres dénoncèrent le « coup d'État » l'obligeant à s'exiler. Les deux thèses se sont affrontées, irréconciliables, mais plaçant toujours la figure du leader au centre des débats. 1 Il faut dire qu'Evo Morales a symbolisé un processus politique inédit, autant par sa 2 SEARCH All OpenEdition Introduction. « La Bolivie d'Evo Morales » : éléments pour une socio-his.
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In: Hérodote: revue de géographie et de géopolitique, Band n o 123, Heft 4, S. 82-87
ISSN: 1776-2987
Pour comprendre pleinement la situation politique et géopolitique de la Bolivie contemporaine, après la victoire de Evo Morales aux élections présidentielles du 18 décembre 2005, il est indispensable de revenir sur les élections municipales du 5 décembre 2004 qui ont révélé les principaux éléments d'une fracture territoriale.
En 2005, l'élection au premier tour de Evo Morales avec 53,74 % des voix et un écart deplus de vingt-cinq points avec le candidat arrivé en deuxième position a signé la fin d'uneère très particulière dans l'histoire électorale et gouvernementale bolivienne, et le débutd'une autre tout aussi singulière.
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En 2005, l'élection au premier tour de Evo Morales avec 53,74 % des voix et un écart deplus de vingt-cinq points avec le candidat arrivé en deuxième position a signé la fin d'uneère très particulière dans l'histoire électorale et gouvernementale bolivienne, et le débutd'une autre tout aussi singulière.
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En 2005, l'élection au premier tour de Evo Morales avec 53,74 % des voix et un écart deplus de vingt-cinq points avec le candidat arrivé en deuxième position a signé la fin d'uneère très particulière dans l'histoire électorale et gouvernementale bolivienne, et le débutd'une autre tout aussi singulière.
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