Œuvres complètes, T. 6, Mythes et idéologies: textes réunis avec une introd
In: Travaux de droit, d'économie, de sociologie et de sciences politiques 44
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Questo articolo è consacrato all'evoluzione del Partito siriano nazionale sociale (PSNS), un partito nazionalista «siriano» fondato da Antoune Saadé en 1932 – nel senso di una Grande Siria, concepita su una base regionale e non in riferimento al solo nazionalismo arabo, poiché include l'isola di Cipro. Questo partito rifiuta dunque per principio la divisione del territorio della Grande Siria in diversi Stati-nazione. Tuttavia, per il fatto del suo insediamento a cavallo tra Libano e Siria, si è trovato implicato dentro giochi politici interni a ciascuno di questi Stati e si è scisso in più tendenze rivali, con, per esempio, un PSNS «centrale», diventato con il tempo un partito libanese, e una branca «Intifada», la cui storia è soprattutto legata a quella della Siria.L'articolo esplora le tensioni e le contraddizioni tra questa ideologia unitaria e la sua implicazione nei modi di essere e nelle logiche dello Stato-nazione, e si interroga se l'attuale crisi siriana, per il fatto che ripropone la questione delle frontiere nazionali, non è suscettibile di restituire uno spazio politico ad un partito e ad una ideologia che respingono tanto le attuali logiche comunitariste e stato-nazionaliste, che le utopie a base religiosa. ; Cet article est consacré à l'évolution du Parti syrien national social (PSNS), un parti nationaliste «syrien» fondé par Antoune Saadé en 1932 – au sens d'une Grande Syrie conçue sur une base régionale et non en référence au seul nationalisme arabe, puisqu'elle inclut l'île de Chypre. Ce parti récuse donc par principe la division du territoire grand-syrien en différents États-nations. Néanmoins, du fait de son implantation à cheval entre le Liban et la Syrie, il s'est trouvé impliqué dans des jeux politiques internes à chacun de ces États et s'est scindé en plusieurs tendances rivales avec, notamment, un PSNS «central», devenu au fil du temps un parti libanais, et une branche «Intifada» dont l'histoire est surtout liée à celle de la Syrie.L'article explore les tensions et les contradictions entre cette idéologie unitaire et l'implication dans les enjeux et les logiques de l'État-nation et se demande si l'actuelle crise syrienne, en ce qu'elle repose la question des frontières nationales, n'est pas susceptible de redonner un nouvel espace politique à un parti et à une idéologie qui récusent tant les logiques communautaristes et stato-nationales actuelles, que les utopies à base religieuse.
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The aim of the thesis is the analysis of the influence of Synesius' De regno on the development of political theory during the Vth and VIth centuries. Firstly, the definition of Synesius' political ideology in the context of his neoplatonic and christian Alexandrian paideia is taken into account. In order to understand the role played by Synesius' De regno in the transmission of ancient political topoi, an investigation on some representative proto-byzantine works on political science (Procopius Gazaeus' Panegyricus to the Emperor Anastasius, Agapetus' Advice to the Emperor, the anonymus Dialogue on Political Science and John the Lydian's On powers, or, The magistracies of the Roman state) is proposed. The conclusions try to focus on the impact of Synesius' De regno in the evolution of proto-byzantine political theories and rhetorics during the Vth century up to Justinian's times thanks to the individuation of quotations, allusions and literary patterns of continuity in the works previously analysed. ; Le but principal de la thèse est l'analyse de l'apport du De regno de Synésios de Cyrène à la transmission de l'idéologie politique antique aux Ve et VIe siècles de l'époque byzantine. Il s'agit, avant tout, de définir l'idéologie politique de Synésios, dans le cadre de sa paideia alexandrine néoplatonicienne et chrétienne ; puis, de déterminer l'apport de son ouvrage à la formation de l'idéologie impériale et de la rhétorique politique du Ve siècle et de l'âge de Justinien. Afin de déterminer le rôle du De regno de Synésios dans la transmission de topoi politiques, on veut analyser les rapports entre cet ouvrage et les oeuvres les plus représentatives de la littérature politique des Ve-VIe siècles : le Panégyrique pour l'empereur Anastase de Procope de Gaza, la Scheda Regia d'Agapetus le Diacre, l'anonyme dialogue philosophique Sur la Science politique et le traité Des magistratures de l'Etat romain de Jean le Lydien.
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International audience ; Il dibattito è vivo tra gli interpreti del pensiero politico foscoliano. Precursore del fascismo e dello stato-potenza per gli uni, democratico e rivoluzionario per gli altri, Foscolo sembra difendere tesi contraddittorie intorno alla Rivoluzione francese e alle sue ideologie principali. Un esame attento dei testi mostra tuttavia come Foscolo sia passato da giovanili posizioni democratiche e rousseauiane, a un atteggiamento di sdegno morale contro le ingiustizie che reggono il mondo, a una forma di «realismo» o pragmatismo politico in cui le influenze di Machiavelli, di Vico e di Montesquieu confluiscono in una concezione originale della storia, della prassi politica e del ruolo sociale dello scrittore. ; Le débat est vif parmi les interprètes de la pensée politique de Foscolo. Précurseur du fascisme et de l'État-puissance pour les uns, démocrate et révolutionnaire pour les autres, Foscolo semble défendre des thèses contradictoires sur la Révolution française et ses idéologies principales. Un examen attentif des textes montre néanmoins que Foscolo est passé des positions démocratiques et rousseauistes de sa jeunesse à une attitude de protestation indignée contre les injustices qui gouvernent le monde, pour aboutir à une forme de « réalisme » ou de pragmatisme politique où les influences de Machiavel, de Vico et de Montesquieu conduisent à une conception originale de l'histoire, de la praxis et du rôle de l'écrivain dans la société.
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International audience ; Le débat est vif parmi les interprètes de la pensée politique de Foscolo. Précurseur du fascisme et de l'État-puissance pour les uns, démocrate et révolutionnaire pour les autres, Foscolo semble défendre des thèses contradictoires sur la Révolution française et ses idéologies principales. Un examen attentif des textes montre néanmoins que Foscolo est passé des positions démocratiques et rousseauistes de sa jeunesse à une attitude de protestation indignée contre les injustices qui gouvernent le monde, pour aboutir à une forme de « réalisme » ou de pragmatisme politique où les influences de Machiavel, de Vico et de Montesquieu conduisent à une conception originale de l'histoire, de la praxis et du rôle de l'écrivain dans la société. ; Il dibattito è vivo tra gli interpreti del pensiero politico foscoliano. Precursore del fascismo e dello stato-potenza per gli uni, democratico e rivoluzionario per gli altri, Foscolo sembra difendere tesi contraddittorie intorno alla Rivoluzione francese e alle sue ideologie principali. Un esame attento dei testi mostra tuttavia come Foscolo sia passato da giovanili posizioni democratiche e rousseauiane, a un atteggiamento di sdegno morale contro le ingiustizie che reggono il mondo, a una forma di «realismo» o pragmatismo politico in cui le influenze di Machiavelli, di Vico e di Montesquieu confluiscono in una concezione originale della storia, della prassi politica e del ruolo sociale dello scrittore.
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International audience ; Le débat est vif parmi les interprètes de la pensée politique de Foscolo. Précurseur du fascisme et de l'État-puissance pour les uns, démocrate et révolutionnaire pour les autres, Foscolo semble défendre des thèses contradictoires sur la Révolution française et ses idéologies principales. Un examen attentif des textes montre néanmoins que Foscolo est passé des positions démocratiques et rousseauistes de sa jeunesse à une attitude de protestation indignée contre les injustices qui gouvernent le monde, pour aboutir à une forme de « réalisme » ou de pragmatisme politique où les influences de Machiavel, de Vico et de Montesquieu conduisent à une conception originale de l'histoire, de la praxis et du rôle de l'écrivain dans la société. ; Il dibattito è vivo tra gli interpreti del pensiero politico foscoliano. Precursore del fascismo e dello stato-potenza per gli uni, democratico e rivoluzionario per gli altri, Foscolo sembra difendere tesi contraddittorie intorno alla Rivoluzione francese e alle sue ideologie principali. Un esame attento dei testi mostra tuttavia come Foscolo sia passato da giovanili posizioni democratiche e rousseauiane, a un atteggiamento di sdegno morale contro le ingiustizie che reggono il mondo, a una forma di «realismo» o pragmatismo politico in cui le influenze di Machiavelli, di Vico e di Montesquieu confluiscono in una concezione originale della storia, della prassi politica e del ruolo sociale dello scrittore.
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Both classicists and historians of Fascism have discussed at length how, in Fascist Italy, the nationalist myth of ancient Rome was used as a totalitarian ideology in order to legitimise racist and imperialist politics. Integrating their analysis with the history of political uses of Etruscan identity under Fascism can prove useful to enlighten the history of Italian nationalism and racism. In fact, the Etruscans were historically associated with a regional identity, and memorialised as enemies of Rome. Since the modern age, uncertainties about their ethnic origins and the interpretation of their language prompted an international debate between different racial theories. In Fascist Italy, the Etruscans were widely considered as autochthonous people, ethnically and culturally similar to the Italic and Roman people. They were also depicted as the direct racial forefathers of modern Italians and Tuscans. The regionalist, nationalist and racist enhancement of the Etruscan civilisation under Fascism clearly emerged in modern art, literature, and certainly from historiography, archaeology and anthropology. Nonetheless, as the Fascist regime aligned itself with Nazi Germany, the representation of the Etruscans as the ancestors of the Italian and Tuscan race had to face new racial theories. A complex debate between Italian and German racists concerned the Etruscans as a potentially alien body within the Italian race. After the fall of the Fascist regime and the end of the war, Italian scholars avoided to admit their political responsibilities, and pursued their nationalist approach ; Les antiquisants et les historiens du fascisme ont étudié le mythe nationaliste de la romanité en tant qu'élément central du régime fasciste et de son idéologie impérialiste et raciste. On se sert ici de leur analyse pour faire l'histoire des utilisations politiques de l'identité étrusque sous le fascisme. Le cas des Étrusques, anciens ennemis de Rome et historiquement associés à une identité régionale, peut éclairer le fonctionnement du ...
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Both classicists and historians of Fascism have discussed at length how, in Fascist Italy, the nationalist myth of ancient Rome was used as a totalitarian ideology in order to legitimise racist and imperialist politics. Integrating their analysis with the history of political uses of Etruscan identity under Fascism can prove useful to enlighten the history of Italian nationalism and racism. In fact, the Etruscans were historically associated with a regional identity, and memorialised as enemies of Rome. Since the modern age, uncertainties about their ethnic origins and the interpretation of their language prompted an international debate between different racial theories. In Fascist Italy, the Etruscans were widely considered as autochthonous people, ethnically and culturally similar to the Italic and Roman people. They were also depicted as the direct racial forefathers of modern Italians and Tuscans. The regionalist, nationalist and racist enhancement of the Etruscan civilisation under Fascism clearly emerged in modern art, literature, and certainly from historiography, archaeology and anthropology. Nonetheless, as the Fascist regime aligned itself with Nazi Germany, the representation of the Etruscans as the ancestors of the Italian and Tuscan race had to face new racial theories. A complex debate between Italian and German racists concerned the Etruscans as a potentially alien body within the Italian race. After the fall of the Fascist regime and the end of the war, Italian scholars avoided to admit their political responsibilities, and pursued their nationalist approach ; Les antiquisants et les historiens du fascisme ont étudié le mythe nationaliste de la romanité en tant qu'élément central du régime fasciste et de son idéologie impérialiste et raciste. On se sert ici de leur analyse pour faire l'histoire des utilisations politiques de l'identité étrusque sous le fascisme. Le cas des Étrusques, anciens ennemis de Rome et historiquement associés à une identité régionale, peut éclairer le fonctionnement du ...
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1. L'enjeu de la recherche Le but principal de la thèse est l'analyse de l'apport du De regno de Synésios de Cyrène à la transmission de l'idéologie politique antique aux Ve et VIe siècles de l'époque byzantine. Il s'agit, avant tout, de définir l'idéologie politique de Synésios, dans le cadre de sa paideia alexandrine néoplatonicienne et chrétienne ; puis, de déterminer l'apport de son ouvrage à la formation de l'idéologie impériale et de la rhétorique politique du Ve siècle et de l'âge de Justinien. Afin de déterminer le rôle du De regno de Synésios dans la transmission de ces topoi, on veut analyser les rapports entre cet ouvrage et les œuvres les plus représentatives de la littérature politique des Ve-VIe siècles : le Panégyrique pour l'empereur Anastase de Procope de Gaza , la Scheda Regia d'Agapetus le Diacre , l'anonyme dialogue philosophique Sur la Science politique dédié à Justinien et le traité Des magistratures de l'Etat romain de Jean le Lydien . 2. L'état de la recherche 2.1. Le débat sur la valeur historique et la chronologie de l'œuvre Les premières notes chronologiques au De regno, dans le cadre d'une reconstruction générale de la chronologie des opuscula de Synésios, sont dues à Otto Seeck (op. cit.), qui datait le De regno des années 399-402. L'intérêt pour les aspects historiques et politiques de l'œuvre est dominant dans la critique italienne des années 1920-1940, à cause de l'utilisation idéologique de la figure de Synésios pendant la colonisation italienne de la Libye. La première monographie sur l'activité politique de Synésios remonte à 1938, de claire inspiration fasciste, rédigée par Giulio Bettini ; en 1944 est publiée l' édition critique du De regno, par Nicola Terzaghi . Cette édition constitue la base pour les études suivantes. Pendant la deuxième partie du XXe siècle, l'approche historique est encore prévalente, comme on peut le voir dans les pages consacrées au De regno dans la monographie de 1951 de Christian Lacombrade et dans son introduction à l'édition du De regno datant de la même année. On doit attendre les années 1970 pour relever un renouvellement de l'intérêt pour l'œuvre. En 1973, Antonio Garzya publie une traduction italienne du De regno, intégrée dans son édition des opera omnia de Synésios de 1989, avec quelques notes de commentaire. Dans les années 1980 la critique recommence à interroger spécifiquement cet ouvrage du Cyrénéen, encore selon une perspective chronologique. On débat de la question de la datation du De regno. La querelle oppose ceux qui le datent des années 399-402 (Denis Roques , suivi par Antonio Garzya ) et ceux qui proposent une datation plus haute, dans les années 397-400 . Le débat se développe sur la base d'une différente interprétation des témoignages autobiographiques sur l'ambassade à Constantinople que l'on trouve dans le corpus même de Synésios : (Syn., De regn. 3 Terzaghi) l'occasion du don de l'aurum coronarium ; (Syn., Ep. 61 Garzya-Roques) un tremblement de terre cause la fin du séjour constantinopolitain de Synésios ; (Syn., Hymn. I 428 – 433 Terzaghi ; De insomn. 14 Terzaghi) : le séjour de Synésios à Constantinople dure trois années. En plus de l'intérêt purement chronologique, pendant les mêmes années, se développe la recherche sur la valeur plus généralement historique et idéologique du De regno dans ses rapports avec le contexte de la semi-barbare cour constantinopolitaine et de la Cyrénaïque tardive . Dans ces contributions ne manquent pas quelques sporadiques références aux aspects littéraires du De regno. Beaucoup d'importance est, par contre, donnée à la forme rhétorique du discours dans l'introduction à la dernière édition critique du De regno (pp. 26-35), publiée par Jacques Lamoureux et Noël Aujoulat en 2008 . 3. L'idéologie impériale de Synésios de Cyrène dans le Discours sur la Royauté Le De regno s'inscrit dans la tradition de la littérature antique sur la royauté, qui a fleuri dans les milieux académiques et stoïciens, que nous connaissons par des auteurs comme Plutarque, Dion Chrysostome, Thémistios, mais qu'illustraient aussi des auteurs perdus comme Ecphante, Diotogène et Sthenidas. Son auteur avait également une connaissance approfondie des théories monarchiques judaïques, transmises en particulier par Philon. Le Cyrénaïque ne semble pas non plus étranger aux polémiques théologiques dont il a sans doute été le contemporain : la connaissance directe de Jean Chrysostome et le voisinage des patriarches d'Alexandrie ont dû contribuer à la formation d'un néoplatonisme chrétien singulier, qui s'épanouira dans les années de la maturité et de l'épiscopat. Synésios dérive de la philosophie politique d'Eusèbe, nourrie de topoi issus de Dion Chrysostome et Thémistios, une conception de l'Empire comme don de la divinité au βασιλεύς. Celui-ci est tenu de préserver ce don à travers l'ἄσκησις continue de sa propre vertu. Une autre pierre angulaire de l'idéologie impériale sinésienne est la supériorité du νόμος sur la manière dont le βασιλεύς conduit sa propre vie. La vie de l'Empereur, qui a valeur exemplaire pour ses sujets, est elle-même le reflet de l'Idée d'une loi transcendante, respectueuse de l'ordre cosmique et providentiel. L'idée de l'Empereur comme νόμος ἔμψυχος n'est formulée qu'implicitement par Synésios, alors que l'idée du souverain μιμητὴς τοῦ θεοῦ, sur laquelle la première se fonde, est tout à fait explicite. Imitateur de Dieu, le souverain est son homonyme. Il partage ses attributs, mais pas sa nature. Les vertus que le souverain doit démontrer, φρόνησις e ῥώμη, sont tout à fait classiques, de même que les attributs de la royauté, à savoir bonté, piété et autarcie, dont la possession est garantie au souverain par la relation d'homonymie qui le relie à la divinité. Ces vertus ont une valeur universelle mais pas absolue, dans la mesure où elles existent seulement selon une relation de cause à effet entre la divinité et l'objet qui en expérimente les qualités. Sur cette justification du principe de l'ὁμοίωσις τοῦ θεοῦ, l'influence de la métaphysique aristotélicienne est évidente avec l'ontologie du premier principe, auquel Synésios fait une allusion efficace et directe, tout en la conjuguant avec l'idée néoplatonicienne de la divinité surabondante et dispensatrice de bienfaits. Dans le De regno, le thème de l'autarcie du souverain est investi d'une force particulière grâce à la théorie platonicienne de l'âme complexe. L'autarcie constitue le fondement du bon gouvernement, dans la mesure où le roi est celui qui parvient à réunir sous l'égide de la raison le peuple agité, esclave de ses propres passions (De regn. 10). L'esthétique de la royauté joue un rôle paradigmatique et fonctionnel dans la transmission de l'eusychia divine au monde. L'exemplarité de la vie du souverain exige qu'il communie avec l'ensemble de la vie sociale, que ce soit avec les fonctionnaires qu'il a choisis, à travers la φιλία comme vertu, ou avec l'armée, par le biais de l'ἔρος que fait naître au sein des troupes la vision du souverain comme membre d'une seule et même famille. Un autre aspect important de la théorie politique sinésienne est la conception unitaire de l'Empire, dont témoigne le recours fréquent à l'adresse conjointe à Arcadius et à son frère Honorius, expression unique d'une institution universelle dont la division entre la partie orientale et la partie occidentale est seulement administrative. Chargé de faire la paix comme la guerre, conformément aux topoi du genre du logos basilikòs, le souverain aura pour tâche primordiale de maintenir sa vertu philanthropique, l'amour du genre humain. La valeur de psychagogie que revêt la philanthropie impériale, et dont dépend le salut de l'État, est elle-même un dérivé de la philosophie comme vertu suprême, et traditionnellement attachée à la royautén (Syn., De regn. 29). La définition de l'Empereur comme philosophe drapé dans la pourpre, formulée par Thémistios, n'est pas reprise dans la royauté sinésienne en raison d'une opposition vigoureuse au luxe d'inspiration cynique que l'on trouve chez Synésios. En revanche, l'amour de la philosophie et du cursus de la paideia classique devient chez lui la cause et la fin de la royauté. 4. L'influence du De regno de Synésios sur l'idéologie impériale byzantine des Ve et VIe siècles L'analyse des rapports entre le De regno de Synésios et le Panégyrique pour l'Empereur Anastase de Procope de Gaza, la Scheda Regia d'Agapet le Diacre, l'anonyme dialogue Sur la Science politique et le traité Sur les magistratures de l'état romain de Jean le Lydien nous a permis de tracer des pistes de l'influence de la théorie politique de Synésios sur le developpement de l'idéologie politique suivante, sourtout pour ce qui concerne les topoi du roi loi vivante et imitateur de Dieu. L'examen approfondi que nous avons réalisé au sujet du De regno de Synésios nous permet de considérer que cette œuvre occupe une place centrale dans l'histoire des idées politiques byzantines, et qu'elle marque le passage d'une idéologie de la royauté comprise et représentée selon les topoi de facture classique et hellénistique à une théorie politique qui enrichit ces topoi d'arguments métaphysiques et ontologiques néo-platoniciens d'un côté, de l'autre d'éléments moraux, universalistes et eschatologiques de plus en plus chrétiens. Sur le genre de discours auquel il appartient, le De regno de Synésios semble avoir exercé une influence importante, y compris sur la définition de la finalité de la littérature Περὶ βασιλείας : la pluralité des formes rhétoriques analysées (le panégyrique, le speculum principis en forme d'acrostiche, le dialogue philosophique, le traité) traduit la recherche d'une forme d'expression qui puisse véhiculer un contenu philosophique et instituer un rapport de type pédagogique entre l'auteur et son destinataire. Il est difficile de dire avec certitude dans quels milieux culturels et géographiques le De regno a circulé entre le Ve et VIe siècles. Il est toutefois certain que les auteurs qui se réfèreront au De regno ont tous été en lien avec le courant du néo-platonisme chrétien. Alexandrie, Gaza, Constantinople, Antioche ou Beyrouth deviennent à cette époque des centres de propagation d'une nouvelle culture réunissant dans de nombreuses créations les apports de l'hellénisme, de la tradition politique romaine et de la morale chrétienne. Le De regno de Synésios constitue un apport remarquable à cette nouvelle culture et constitue l'une des œuvres les plus représentatives de la Spätantike.
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La ricerca mira a inquadrare l'evoluzione degli ambienti politici risorgimentali di impronta moderata attivi negli anni che hanno immediatamente preceduto il conseguimento dell'unità nazionale, con un'attenzione concentrata soprattutto sulla Società Nazionale, prima ed unica organizzazione strutturata capace di fare da contraltare al "partito" mazziniano e, più in generale, alle forze d'ispirazione democratica. Stabilendo come torno di tempo quello che corre dalla caduta della Repubblica Romana (settembre 1849) agli anni cruciali per l'unificazione italiana (1859-61), questo lavoro punta a ricostruire l'itinerario politico di quei numerosi patrioti che, muovendo da una cultura democratica o di stampo repubblicano, all'indomani del fallimento della stagione rivoluzionaria quarantottesca entrarono in profondo conflitto con gli ambienti mazziniani e iniziarono, sulla scorta dell'esperienza fatta nell'ambito dei governi provvisori e costituzionali, ad elaborare soluzioni politiche alternative per il raggiungimento dell'unità e dell'indipendenza d'Italia. L'analisi di questo inedito contesto politico muove dall'esperienza dell'esilio, un passaggio chiave nelle vicende di molti dei protagonisti del Risorgimento italiano, con una specifica attenzione alla vicenda di Daniele Manin, che nella seconda metà degli anni '50 da Parigi diventerà figura cardine e punto di riferimento per una vasta rete di liberali moderati, ex democratici, federalisti. Gli studi più recenti sulla simbologia risorgimentale e sulla mitizzazione di alcune figure di questa stagione sono stati messi in rapporto con la documentazione d'archivio per tracciare un profilo del ruolo di Manin sulla scena sociale e politica parigina non soltanto come influente propagatore delle ragioni della nazione italiana, ma anche come figura simbolica, capace di incarnare il prototipo dell'uomo di Stato virtuoso e del patriota equilibrato lontano dagli eccessi rivoluzionari. La scelta di focalizzare l'attenzione sul contesto parigino è stata dettata, oltre che dalla carenza di studi sull'esulato italiano in Francia nel cosiddetto decennio di preparazione, dalla constatazione che in questi anni la capitale francese iniziava a distinguersi come un vero e proprio laboratorio politico per i patrioti italiani. Personaggi come Giuseppe Montanelli o Aurelio Saliceti emergono per la propria iniziativa e per un'elaborazione politica autonoma, rappresentando altrettante alternative al progetto, destinato a prevalere per una maggiore organicità, facente capo a Manin. Esperimenti di stampo democratico come quello del Comitato Latino o tentativi di revival bonapartista come quello murattiano finirono infatti per condizionare l'articolazione della futura Società Nazionale, la cui elaborazione ideologica fortemente debitrice dal pensiero di Gioberti è stata approfondita anche grazie alle corrispondenze fra gli esuli italiani in Francia. Un processo non di mera riproposizione delle teorie contenute nel Rinnovamento condotto da Giorgio Pallavicino Trivulzio, referente torinese di molti esponenti dell'esulato italiano a Parigi e sodale di Manin nella costruzione del nuovo soggetto politico. La collaborazione fra Manin e Pallavicino Trivulzio nel consolidare la proposta politica della Società Nazionale e nel propagandarne il pensiero negli ambienti rappresenta un ulteriore aspetto preso in esame dalla ricerca, che ha teso a identificare le diverse anime dell'organizzazione analizzando nello specifico il salto di qualità rappresentato dall'ingresso nella compagine di Giuseppe La Farina, capace di trasformare il nascente partito da efficace macchina propagandistica e di mobilitazione a favore della causa italiana in una struttura articolata, aperta all'adesione di ampie fasce della popolazione, diffusa sul territorio della penisola attraverso dei comitati locali coordinati da quello centrale di Torino, dotata di un organo di stampa ufficiale e orientata, pur con tutti i limiti del caso, verso un'univoca ideologia, facendone insomma un proto-partito politico. ; The research aims to frame the evolution of the Risorgimento moderate political environments active in the years that immediately preceded the attainment of national unity, with attention focused mainly on the National Society, the first and only structured organization able to act as a counterpart to the Mazzini "party" and, more in general, the forces of democratic inspiration. Taking into account what runs from the fall of the Roman Republic (September 1849) to the crucial years for the Italian unification (1859-61), this work aims to reconstruct the political itinerary of those numerous patriots who, moving from a democratic culture or from a culture of republican inspiration, in the aftermath of the failure of the revolutionary 1848 season, they entered into a profound conflict with the Mazzinian environments and began, on the basis of their experience in the provisional and constitutional governments, to develop alternative political solutions for the achievement of the unity and independence of Italy. The analysis of this unprecedented political context moves from the experience of exile, a key passage in the events of many of the protagonists of the Italian Risorgimento, with specific attention to the story of Daniele Manin, who in the second half of the 50s from Paris will become a pivotal figure and a point of reference for a vast network of moderate liberals, former democrats and federalists. The most recent studies on the symbolism of the Risorgimento and on the mythization of some figures of this season have been put in relation with the archive documentation to trace a profile of Manin's role on the social and political Parisian scene, not only as an influential propagator of the reasons of the Italian nation, but also as a symbolic figure, able to embody the prototype of the virtuous state man and well-balanced patriot, far from the revolutionary excesses. The choice to focus the attention on the Parisian context has been dictated, in addition to the lack of studies on the Italian exile in France during the so-called decade of preparation, by the observation that in these years the French capital began to distinguish itself as a real political laboratory for Italian patriots. Figures such as Giuseppe Montanelli or Aurelio Saliceti emerge for their own initiative and for an autonomous political elaboration, representing many alternatives to the project, destined to prevail for greater unity, referring to Manin. Experiments of a democratic nature such as that of the Latin Committee or attempts at Bonapartist revival such as the Murattian ended up influencing the future National Society, whose ideological elaboration, strongly influenced by the thought of Gioberti, has been deepened thanks to the correspondence between the Italian exiles in France. A process not of mere repetition of the theories contained in the Rinnovamento conducted by Giorgio Pallavicino Trivulzio, representative in Turin of many Italian exiles in Paris and Manin's partner in the construction of the new political subject. The collaboration between Manin and Pallavicino Trivulzio, in the process of consolidation of the National Society political proposal and in the propagation of its thoughts, represents a further aspect taken into consideration by the research, which aims to identify the different souls of the organization by analyzing specifically the breakthrough represented by the arrival into the group of Giuseppe La Farina. He has been able to transform the nascent party from an effective propaganda and mobilization machine in favor of the Italian cause into a structured entity, open to large sections of the population, spread throughout the peninsula, through local committees coordinated by the central one of Turin, equipped with an official press organ and oriented, albeit with all the limits of the case, towards an unequivocal ideology, making it a political proto-party. ; La recherche vise à encadrer l'évolution des milieux politiques modérés du Risorgimento actifs dans les années précédant la réalisation de l'unité nationale, avec une attention toute particulière portée à la Société Nationale italienne, première et unique organisation structurée capable de constituer une réelle alternative au parti mazzinien et, plus largement, aux forces d'inspiration démocratique. Dans un cadre chronologique qui va de la chute de la République romaine (septembre 1849) jusqu'aux années décisives de l'unification italienne (1859-1861), ce travail vise à tracer l'itinéraire politique de ces nombreux patriotes qui, sortant d'une formation politique démocratique ou républicain, à la suite de l'échec du Quarante-huit, ils entrèrent en conflit profond avec Mazzini et commencèrent, sur la base de leur expérience dans les gouvernements provisoires et constitutionnels, à développer des solutions politiques alternatives pour l'unité et l'indépendance de l'Italie. L'analyse de ce contexte politique ne peut pas négliger celle de l'expérience de l'exil, un 'expérience formative décisive pour nombreux protagonistes du Risorgimento italien, avec une attention particulière au cas de Daniele Manin, qui dans la seconde moitié des années '50 à Paris devint le point de référence pour un vaste réseau de libéraux modérés, d'anciens démocrates et de fédéralistes. Les études les plus récentes sur le symbolisme du Risorgimento et sur la mythisation de certaines figures de cette saison ont été mises en relation avec la documentation d'archives pour retracer le rôle de Manin sur la scène sociale et politique parisienne, non seulement comme un propagateur influent des raisons de la nation italienne mais aussi comme figure symbolique, capable d'identifier le prototype de l'homme d'État vertueux et du patriote loin des excès de la révolution. Le choix de se concentrer sur le contexte parisien a été dictée non seulement par l'absence d'études portants sur les exilés italiens en France dans la décennie de préparation, mais aussi du constat qu'au cours des années '50 la capitale française s'était distinguée comme un véritable laboratoire politicien pour les patriotes italiens. Des personnages comme Giuseppe Montanelli ou Aurelio Saliceti émergent pour leur initiative et pour l'élaboration de solutions politiques nouvelles, qui peuvent faire concurrence au projet, destiné à obtenir plus de succès à cause de sa majeure organicité, dirigée par Manin. Les expériences démocratiques comme celle du Comité Latino ou les tentatives de relance bonapartistes comme celui fait par les murattistes conditionnèrent l'articulation de la future Société Nationale, dont l'idéologie influencé par la pensée de Gioberti a été étudiée grâce aux correspondances entre les italiens exilés en France. Il ne s'agissait pas d'une simple répétition des théories contenues dans le Rinnovamento, mais au contraire d'un travail de synthèse opéré par Giorgio Pallavicino Trivulzio, trait d'union entre Turin et nombreux exilés italiens à Paris ainsi que compagnon de Manin dans la construction de cette nouvelle entité politique. La collaboration entre Manin et Pallavicino Trivulzio dans la consolidation de l'idée politique de la Société Nationale et dans la propagation de sa réflexion représente un autre aspect pris en compte par cette recherche, visant à identifier les différentes âmes de l'organisation notamment après le saut qualitatif représenté par l'entrée dans le groupe de Giuseppe La Farina. Il fut ce dernier à transformer le parti naissant d'une machine de propagande et de mobilisation efficace en faveur de la cause italienne en une organisation structurée ouverte à l'adhésion de secteurs plus larges de la population, avec des comités locaux coordonnés par un comité central à Turin, équipée d'un organe de presse officiel et orientée, dans la mesure du possible, vers une idéologie unifiée, en faisant de la Société Nationale un proto-parti politique.
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This PhD dissertation proposes a geopolitical analysis of a centrasiatic transborder region, theFerghana Valley, which is today divided between the Republics of Uzbekistan, Tajikistan andKyrgyzstan.A basis of the research, field trips spread over the past three years enabled the development ofinstruments such as border analysis, analytical cartography, qualitative interviews with experts andinhabitants, and bibliographical research in the Ferghana as well as the Uzbek capital city Tashkent– noticeably at the French Institute for Central Asian Studies (IFEAC). As a complement to thefield trips in Central Asia, a research period in France permitted both a consolidation in geopoliticaltheory at the French Institute of Geopolitics (IFG) of the University of Paris 8-Vincennes, andadditional bibliographical research at the French National Library (BNF).The topic of the research is hence the analysis of power rivalries between "territorial actors" overthe "territorial stake" of the Fergana Valley, a fertile basin of strategical location within the largergeopolitical context of Central Asia. Always a stake disputed by various territorial actors over time,the Fergana Valley now experiences power rivalries from contemporaneous territorial actors firstand foremost on the border and transborder levels.By doing so, the dissertation introduces a new actor in the classical geopolitical pattern of analysis:the cultural regionalism. The dissertation hence offers a detailed presentation of the culturalregionalism as well as an evaluation of its past and current importance.First focusing on the centrasiatic context and the peculiarities which stem from its borders, theintroduction presents the "stake" Fergana and its economic and physical resources which explainits importance as a territory. A rapid summary of the theory of geopolitics follows, with thejustification of the choice of the French Lacostian school as the theoretical frame of this work. Theintroduction closes on a first analysis of the Fergana as a space of border or frontier.First partThe thesis is structured in two main parts. The first, more theoretical, analyses each of the threeterritorial actors which aim for power over the Fergana: the Nation, the Religion, and the CulturalRegionalism. The presentation of the actors, of their respective embodiments and of theirmanifestations within the ferganian territory is organised according to a conceptual rationale; eventsthat occurred simultaneously are thus not considered following a chronological order, butseparately, according to their respective relations with the actors evoked.The first chapter focuses on the actor Nation. By this word we understand not only the effectiveentity of the Nation-State, and its three embodiments (Uzbekistan, Tajikistan, Kyrgyzstan), but alsothe Nation as an ideology which acts upon the territory through nationalistic policies. The force oflegitimation of the actor Nation did certainly not have a neutral role in the rise of this actor in theFerganian landscape, a process which led the Nation to the top of the geopolitical actors' hierarchyin the region. This chapter also analyses the representations of the Fergana which are defined andimplemented by the actor Nation since its birth in the 1920s. In fact, the Fergana valley first becamea transborder region only in these years, through its integration to the Union of the Socialist SovietRepublics (USSR) and its partition between three of the five newly created Socialist SovietRepublics in Central Asia. In the 1990s, following the fall of the USSR and the independence of thethree Republics, the borders which divided the Ferghana stopped being only internal, but becamereal and proper international borders. Among the main representations that this study looks at, aparticular attention is devoted to the study of the national borders , their creation and theirevolution. The chapter also looks at the relations between the different Nation-States, which form aunique actor when they rival against the other territorial actors – the Religion and the CulturalRegionalism –, but three well different ones when they rival among themselves.The second chapter concentrates upon the second territorial actor, the Religion. The Fergana valleyis one of the most pious and practicing region of Central Asia, and the Islamic religion alwaysplayed a major role in the society's administration and organization.The chapter proposes first an analysis of the religion's representations in the Fergana: theautochthonous sufism and its sacred geography within the Fergana valley ; the traditional Islam ofthe soviet times, which became a legal weapon used by Moscow to fight the sufi orthodoxy in theFergana ; the recently appeared wahabbite fundamentalism, imported from Afghanistan, Pakistanand Saudi Arabia following the Soviet invasion of Afghanistan in 1979 and the encounter it inducedbetween the soviet muslims and the afghan mujaheddins.It is then examined how the different variations of the actor opposed themselves to the actor Nation,over the years, for the control over the power and the resources of the Fergana. We look at how thegeopolitical rivalries vary dramatically from the soviet era to that of the independence. A specialattention is devoted to the phenomenon of politization of the actor Religion and the way this led theReligion to endorse a role of protagonist in many of the Fergana's events.The third actor is the Cultural Regionalism. It is hereby referred to the geo-cultural identity of thisregional entity, which persists in spite of nationalistic and religious pressures. In fact, as long as theFergana has existed as a place, it has always constituted a geographical, political and social whole.Although its population has been characterized during the past centuries by high levels ofmultiethnicity and linguistic heterogeneity, this did not prevent the societal amalgamation ofpopulations which always held multiethnicity as normality, and always attributed to each "group" aspecific social role within the system Fergana.Be they of language and culture persian and sedentary, turk and sedentary or turk and nomadic,these populations always shared, each in its own social role, a common life within the region. Thisvery phenomenon is the main characteristic of what we call the Cultural Regionalism of theFergana.However, this equilibrium changes with the loss of political sovereignty of the region and the rise ofnationalism under the soviet sovereignty. This chapter analyzes the main representation of the actorCultural Regionalism over time, and how it took stand against the other territorial actors, especiallythe Nation.Second partThe second part of the dissertation as dedicated to the current manifestations of the territorial actorsin the Fergana valley, particularly in its border zones. This part results from the interviews and fieldobservation undertaken in Central Asia and the Fergana in 2007, 2009 and 2010.The first chapter analyzes the border of this region from a theoretical point of view, especially in thelight of the geostrategical categories of "first line of defence" or "last line of defence".In the context of a transformation of the border from the soviet era to that of the independence, thesecond chapter explores the definition of the centrasiatic border, mainly through the analysis ofborder bureaucracy, control posts and documents required to cross the border. The chapter looks atthemes connected to the commercial transborder relations : how the "three" Fergana still manage tointeract despite growing border rigidity, which social relationships subsist today. The qualitativeinterviews led in the Fergana are a major source in this process of reviewing the difficulties ofpassage and communication within the valley, and of tracking the actual presence of the threegeopolitical actors which play a major role in the border relations and conflicts.The third chapter focuses on the Ferganian urban centres: their history, the relations that theFerganians have with them, et above all the internal and external representations of these centres ina now fully transborder region.The fourth chapter concentrates on the demographical evolutions of the Ferganian population. Upuntil then a land of immigration, the Fergana became a land of emigration following theindependence and the materialization of the borders.The fifth chapter deals with the Ferganian infrastructures, especially the rail and road networks, andtheir relationship of reciprocal influence with the mutation of the borders in the region.The sixth chapter builds on the theoretical interrogations evoked in the introduction of thedissertation and develops a conclusive analysis of the Fergana of the borders nowadays.ConclusionThe conclusion of this research depicts the current Fergana, the relations between the differentgeopolitical actors and underscores the persistence of the actor Cultural Regionalism.It establishes the existence of tremendous changes in the region Fergana from various viewpoints:the Ferganian population has new frames of cultural, political and social reference whoseimportance increased dramatically ; new political forms and cultural structures influenced its selfimage,its very identity: "russian, muslim, ferganian", then "soviet, uzbek (or tajik or kyrgyz),atheist, ferganian", finally "uzbek (or tajik or kyrgyz), secular, ferganian".However, although the territory, its borders and inhabitants changed, and despite the strongobstacles set by the actor Nation, the cultural regionalism succeeded in maintaining itself, byadapting to the new tendencies and ways of interpretation of the Fergana.The conclusion ends with the most recent events of the Fergana, the Andjian massacre in 2005 andthe Osh clash in 2010, which are both analysed in the light of the geopolitical power rivalries whichpersist in the region. ; IntroductionCette thèse de Doctorat propose une analyse géopolitique d'une région transfrontalière de l'Asiecentrale, la vallée du Ferghana, aujourd'hui divisée entre les Républiques d'Ouzbékistan, duTadjikistan et du Kirghizistan.Des séjours sur le terrain répartis sur trois ans ont constitué la base de la recherche, au travers del'analyse des frontières, de la cartographie analytique, d'entretiens qualitatifs avec experts ethabitants, et de recherches bibliographiques dans le Ferghana ainsi que dans la capitale ouzbèkeTachkent – notamment près l'Institut Français d'Etudes sur l'Asie Centrale (IFEAC). Ces périodesde terrain ont été complétées par un séjour de recherche en France, articulé principalement autourd'un approfondissement théorique à l'Institut Français de Géopolitique (IFG) de l'Université ParisVIII-Vincennes et de recherches bibliographiques à la Bibliothèque Nationale de France.L'objet de ce travail est donc l'analyse des rivalités de pouvoir entre les acteurs territoriaux surl'enjeu territorial de la vallée du Ferghana, bassin fertile à la position stratégique dans le contextegéopolitique centrasiatique élargi. Si le Ferghana a toujours constitué un enjeu disputé pardifférents acteurs territoriaux, les rivalités des acteurs actuels jouent aujourd'hui surtout au niveaufrontalier et transfrontalier.Ce faisant, cette thèse introduit un nouvel acteur dans le schéma d'analyse géopolitique classique:le Régionalisme culturel. Le Régionalisme culturel en tant qu'acteur territorial y fait donc l'objetd'une présentation approfondie ainsi que d'une évaluation de son importance passée et actuelle.Concentrée d'abord sur le contexte centrasiatique et les particularités qui découlent de sesfrontières, l'introduction présente ensuite « l'enjeu » Ferghana et ses ressources physiques etéconomiques, qui expliquent l'importance de ce territoire. Elle se poursuit sur un rapide pointthéorique sur la géopolitique et la justification du choix de l'école de pensée géopolitique de YvesLacoste comme cadre théorique de cette recherche, avant de s'achever sur une première analyse del'espace Ferghana à l'aune des catégories de frontières et de confins.Première partieLa thèse est structurée en deux grandes parties. La première, à dominante théorique, analyse à tourde rôle les trois acteurs territoriaux qui rivalisent pour le pouvoir sur le Ferghana: il s'agit de laNation, de la Religion, et du Régionalisme culturel. La présentation des acteurs, de leursdifférentes incarnations et de leurs représentations respectives du territoire ferghanien sont ainsiabordés selon un ordre conceptuel ; des évènements s'étant produits simultanément ne sont ainsipas analysés chronologiquement mais séparément, en tant qu'ils se rapportent aux acteurs évoqués.Le premier chapitre est consacré à l'acteur Nation. Par cette expression nous entendons nonseulement l'entité effective Etat-Nation et ses trois incarnations (Ouzbékistan, Tadjikistan,Kirghizistan), mais aussi la Nation comme idéologie qui agit sur le territoire au travers depolitiques nationalistes. La force de légitimation de l'acteur Nation n'est pas étrangère àl'accroissement de son importance sur ce territoire, qui l'a sans aucun doute mené au sommet de lahiérarchie des acteurs géopolitiques dans cette région. Ce chapitre analyse les représentations duFerghana définies et mises en oeuvres par l'acteur Nation depuis son apparition dans les années1920. La vallée du Ferghana est en effet devenue une région transfrontalière à cette époque, avecson intégration à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et sa partition entre troisdes cinq Républiques Socialistes Soviétiques nouvellement créées en Asie Centrale. Dans lesannées 1990, avec la chute de l'URSS et l'indépendance des trois Républiques, les frontières quidivisaient le Ferghana ne sont plus simplement internes, mais deviennent bel et bieninternationales. Parmi les représentations majeures qui font l'objet d'une étude dans ce chapitre,une attention particulière est portée aux frontières nationales, leur création et leur évolution. Lechapitre s'intéresse également aux relations entre les différents Etats-Nations, qui constituent unacteur unique lorsqu'ils rivalisent contre les autres acteurs territoriaux – la Religion et leRégionalisme culturel – mais aussi trois acteurs différenciés lorsqu'ils se disputent le territoireFerghana entre eux.Le deuxième chapitre est consacré au deuxième acteur territorial, la Religion. La vallée duFerghana est l'une des régions d'Asie centrale les plus croyantes et pratiquantes, et la religionislamique y a toujours eu un rôle important dans la gestion de la société.Ce chapitre propose d'abord une analyse des représentations de la religion dans le Ferghana : lesoufisme autochtone et la "géographie sacrée" des hauts lieux de ce courant de l'Islam dans leFerghana ; l'Islam traditionnel de la période soviétique, devenu une arme légale utilisée parMoscou pour combattre l'orthodoxie soufie du Ferghana ; le fondamentalisme wahabbiterécemment apparu, importé d'Afghanistan, du Pakistan et d'Arabie Saoudite à la suite del'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques en 1979 et de la rencontre qui s'en est ensuivieentre les musulmans soviétiques et les moudjahiddines afghans.Ensuite est examinée la manière dont les différentes variantes de l'acteur Religion se sontopposées, au cours des années, à l'acteur Nation pour le contrôle du pouvoir et des ressources duterritoire Ferghana. Nous y voyons comment la rivalité géopolitique entre deux acteurs varie dutout au tout selon que l'on parle de l'acteur Nation au cours de la période Soviétique ou bien aucours de l'ère ayant succédé à l'indépendance.Une attention particulière est portée au phénomène de politisation de l'acteur Religion et à lamanière dont cette politisation a amené la Religion à assumer un rôle de protagoniste dans denombreux évènements du Ferghana.Le troisième acteur est le Régionalisme culturel. Avec cette expression nous faisons référence àl'identité géo-culturelle de cet ensemble régional, qui persiste malgré les pressions nationalistes etreligieuses. Car aussi loin que remonte son existence en tant que lieu, la vallée du Ferghana atoujours constitué un ensemble géographique, politique et social à part entière. Bien que sapopulation se soit distinguée au cours des derniers siècles par une grande multiethnicité ethétérogénéité linguistique, cela n'a pas empêché un amalgame sociétal de cette population qui atoujours considéré la multiethnicité comme normale, et toujours a attribué à chaque « ethnie » unrôle social déterminé au sein du système Ferghana.Qu'elles soient de langue et de culture persane et sédentaire, de langue et de culture turque etsédentaire, ou bien de langue et de culture turque et nomade, ces populations ont toujours partagé,chacune dans son propre rôle social, une vie communautaire au sein de la région, et ce phénomèneest la caractéristique principale de ce que nous appelons le Régionalisme culturel du Ferghana.Cependant, cet équilibre change avec la perte de souveraineté politique de la région, l'avènementdu nationalisme sous l'action de l'URSS, et la partition de l'espace entre trois Etats nations del'Asie centrale soviétique. Ce chapitre analyse ainsi les principales représentations de l'acteurRégionalisme culturel au cours du temps, et comment il s'est opposé aux autres acteursterritoriaux, en particulier à l'acteur Nation.Seconde partieLa seconde partie de ce travail est dédiée aux manifestations actuelles des acteurs territoriaux dansla vallée du Ferghana, plus spécialement dans ses zones de frontière. Cette partie est le résultat desentretiens et des observations de terrain réalisés en Asie centrale et dans le Ferghana au cours deséjours en 2007, 2009 et 2010.Le premier chapitre analyse la frontière de cette région du point de vue théorique, à la lumièrenotamment des catégories géostratégiques de "première ligne de défense" ou "dernière ligne dedéfense".Dans le contexte d'une modification de la frontière entre l'époque soviétique et celle del'indépendance, le deuxième chapitre approfondit la définition de frontière centrasiatique, autravers principalement de l'analyse de la bureaucratie de frontière, des postes de contrôle et desdocuments requis pour le passage de la frontière. Les thématiques liées aux relations commercialestransfrontalières y sont examinées : comment les "trois" Ferghana parviennent encore à interagirmalgré la rigidité croissante des frontières, quelles relations sociales transfrontalières subsistent ausein du Ferghana d'aujourd'hui. Les entretiens qualitatifs réalisés dans le Ferghana jouent un rôlemajeur pour recenser les difficultés de passage et de communication dans la vallée et déceler, dansles descriptions et jugements recueillis, la présence des trois acteurs géopolitiques qui toujoursjouent un rôle fondamental dans les relations et conflits de frontière.Le troisième chapitre est dédié aux centres urbains du Ferghana : leur histoire, le rapport que lesFerghaniens entretiennent avec eux, et surtout les représentations internes et externes que lescentres urbains assument au sein d'une région désormais tout à fait transfrontalière.Le quatrième chapitre se concentre sur les évolutions démographiques de la population. Jusque làterre d'immigration tout au long des années tsaristes et soviétiques, le Ferghana est devenu uneterre d'émigration avec l'indépendance et la concrétisation des frontières.Le cinquième chapitre s'intéresse au Ferghana des infrastructures, notamment les réseaux ferré etroutier, et leur rapport d'influence réciproque mutations frontalières de cette région.Le sixième chapitre reprend les interrogations théoriques posées dans l'introduction et développeune analyse conclusive sur le Ferghana des frontières aujourd'hui.ConclusionLa conclusion de cette recherche dresse le bilan actuel du Ferghana et des rapports entre lesdifférents acteurs géopolitiques, et observe la persistance de l'acteur Régionalisme culturel.Force est de constater l'existence de changements dans la région Ferghana à différents points devue. La population ferghanienne dispose de nouveaux cadres de référence culturels, politiques etsociaux qui ont pris une importance majeure. Des nouvelles formes politiques et de structuresculturelles ont eu un impact sur son image d'elle-même, sur son identité: "russe, musulmane,ferghanienne", puis "soviétique, ouzbèke (ou tadjike ou kirghiz), athée, ferghanienne", et enfin"ouzbèke (ou tadjike ou kirghiz), laïque, ferghanienne".Cependant, bien que le territoire, ses frontières et la société qui l'habite aient changé, et malgré lesobstacles forts posés par l'acteur Nation, que Régionalisme culturel a réussi à survivre, ens'adaptant aux nouvelles tendances et aux nouveaux modes d'interprétation du Ferghana.La conclusion s'achève sur les évènements les plus récents du Ferghana; massacre d'Andijan en2005 et affrontements à Osh en juin 2010, qui sont analysés à la lumière des rivalités de pouvoirgéopolitique qui persistent encore dans la région.
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2009/2010 ; Lo scopo di questa ricerca di dottorato è l'analisi geopolitica di una regione transfrontaliera dell'Asia centrale: la valle del Fergana. Tre anni di ricerca sul campo: l'analisi delle frontiere di questa regione attualmente divisa politicamente tra Uzbekistan, Tagikistan e Kirghizistan, la cartografia analitica, le osservazioni, le interviste alla popolazione e agli esperti, la ricerca nelle biblioteche della regione, nella capitale dell'Uzbekistan, Tashkent (presso l'Istituto Francese di Studi sull'Asia centrale – IFEAC) e la ricerca svolta in Francia principalmente presso l'Istituto Francese di Geopolitica (IFG) e la Biblioteca Nazionale di Francia (BNF), sono gli strumenti che hanno permesso lo studio di questo territorio. Il principale obiettivo del lavoro è l'analisi delle rivalità di potere della valle del Fergana. Grazie alla sua fertilità e alla sua importante posizione strategica all'interno del contesto geopolitico centrasiatico, il bacino del Fergana è stato e continua tuttora ad essere una posta in gioco ambita da differenti attori territoriali. La rivalità di potere tra i diversi attori si gioca soprattutto sullo scenario transfrontaliero della regione. Il secondo scopo di questa ricerca è la presentazione e la valutazione di un particolare attore territoriale della valle, il Regionalismo culturale. La parte introduttiva della ricerca si concentrerà su una presentazione del contesto centrasiatico e sulle peculiarità derivanti dalle sue frontiere. In seguito verrà introdotta la "posta in gioco" Fergana con le sue risorse fisiche ed economiche al fine di legittimare l'importanza del territorio. Infine l'introduzione si concluderà con la teoria geopolitica: il perché della scelta della scuola di geopolitica del geografo francese Yves Lacoste per questa ricerca e una prima analisi dello spazio Fergana come regione divisa tra confine e frontiera. Il lavoro è strutturato in due grandi parti. La prima, più teorica, è relativa all'analisi dei tre attori territoriali. Le rappresentazioni dei differenti attori che verranno presentate, non seguiranno un ordine cronologico, ma un ordine concettuale: eventi simultanei verranno dunque analizzati non nello stesso momento, perché relativi a rappresentazioni differenti del territorio Fergana. Il primo capitolo è consacrato all'attore Nazione. Con questa espressione si intende non solo l'attore Stato-Nazione in sé, o meglio gli Stati-Nazione (Uzbekistan, Tagikistan e Kirghizistan), ma anche la Nazione come idea, come politica nazionalistica applicata ad un territorio. La valle del Fergana è diventata una regione transfrontaliera da quando, negli anni '20, fu divisa tra i tre Stati, allora all'interno della Unione delle Repubbliche Socialiste Sovietiche (URSS). Negli anni '90, in seguito alla caduta dell'URSS, il Fergana divenne una regione divisa da frontiere non più interne ma internazionali. Questo capitolo ha come scopo l'analisi di tutte le rappresentazioni dell'attore Nazione per quanto riguarda il contesto Fergana, dalla sua nascita (anni '20) fino all'indipendenza delle Repubbliche (anni '90). Sicuramente la rappresentazione più importante da analizzare è quella della creazione delle sue frontiere. L'attore Nazione è senza dubbio l'attore geopolitico più importante anche perché quello più legittimato in questo contesto territoriale. Il capitolo approfondirà anche le relazioni tra i differenti Stati-Nazione che rappresentano allo stesso tempo: un unico attore (contro la Religione e il Regionalismo culturale) e tre attori differenti quando competono tra loro per il territorio Fergana. Il secondo attore è la Religione. La valle del Fergana è una delle aree centrasiatiche più credenti e praticanti e la religione islamica ha sempre avuto un ruolo importante nella gestione della società ferganiana. Verrà proposta un'analisi di tutte le rappresentazioni della religione nel Fergana: il sufismo autoctono con un'analisi sulla geografia sacra dei luoghi ferganiani importanti per questa corrente dell'Islam; l'Islam tradizionale del periodo sovietico, divenuto un'arma legale utilizzata da Mosca per combattere l'ortodossia religiosa sufi del Fergana; il fondamentalismo wahabbita degli ultimi anni importato dall'Afghanistan, dal Pakistan, dall'Arabia Saudita, come conseguenza dell'invasione sovietica dell'Afghanistan del 1979 e dunque in seguito all'incontro tra i musulmani sovietici e i mujaheddin afgani. In seguito verrà analizzato come le differenti varianti dell'attore Religione si sono opposte, negli anni, all'attore Nazione per il controllo del potere e delle risorse del territorio Fergana. Un fenomeno particolarmente analizzato sarà la politicizzazione dell'attore Religione e come questa politicizzazione ha portato l'attore in questione ad essere l'elemento protagonista di numerosi eventi nel Fergana. Il terzo attore è il Regionalismo culturale. Con questa espressione si fa riferimento all'identità geo-culturale di questo insieme regionale che persiste nonostante le pressioni nazionalistiche e religiose. La valle del Fergana è sempre stata un insieme geografico, politico, sociale, malgrado negli ultimi secoli la sua popolazione si è sempre distinta per il suo alto livello di multietnicità e di disomogeneità linguistica. Questo però, non ha impedito un'amalgamazione sociale di tale popolazione che ha sempre considerato la multietnicità come la normalità e ha sempre attribuito ad ogni "etnia" un ruolo sociale integrato all'interno del sistema Fergana. Popolazioni di lingua e cultura persiana e sedentaria e popolazioni di lingua e cultura turca, sedentaria o nomade hanno sempre condiviso, ognuna con il proprio ruolo sociale, una vita comunitaria all'interno della regione e questa è sicuramente la caratteristica principale del Regionalismo culturale del Fergana. Questo equilibrio cambiò con la perdita di sovranità politica della regione, con l'istituzione dei nazionalismi e la conseguente spartizione della regione tra tre dei cinque nuovi Stati nazionali dell'Asia centrale sovietica. In questo capitolo verranno analizzate le principali rappresentazioni nel tempo dell'attore Regionalismo culturale e come esso si sia opposto agli altri attori territoriali, soprattutto all'attore Nazione. La seconda parte di questo lavoro è stata dedicata all'impatto che gli attori territoriali hanno oggi nella valle del Fergana, soprattutto nelle sue aree di frontiera. Questa parte è il risultato delle interviste e delle osservazioni sul campo effettuate in Asia centrale e in particolare nel Fergana nelle spedizioni del 2007, 2009 e del 2010. Nel primo capitolo verrà analizzata la frontiera di questa regione dal punto di vista teorico, in particolar modo con l'analisi del Fergana come" prima o ultima linea di difesa". Nel secondo capitolo, all'interno di un contesto di base: la differenza tra la frontiera all'epoca sovietica e all'epoca dell'indipendenza, ci sarà un approfondimento della definizione di frontiera centrasiatica, l'esame della burocrazia di frontiera, del posto di blocco e dei documenti del soggetto transfrontaliero. Saranno trattate, inoltre, le tematiche relative alle relazioni commerciali transfrontaliere, come i "tre" Fergana riescono ancora ad interagire malgrado la crescente rigidità delle frontiere e verranno studiate le relazioni sociali transfrontaliere sempre all'interno del panorama ferganiano di oggi. In questo contesto, verranno considerate le interviste svolte nel Fergana, le opinioni riguardo le difficoltà di passaggio e di comunicazione nella valle ed analizzeremo la presenza dei tre attori geopolitici che tuttora giocano un ruolo fondamentale nelle relazioni e nei conflitti di frontiera. Il terzo capitolo sarà dedicato ai centri urbani del Fergana; la loro storia, il rapporto dei ferganiani con le città e soprattutto le rappresentazioni interne ed esterne che i centri urbani hanno assunto all'interno di una regione oggi del tutto transfrontaliera. Il quarto capitolo si concentrerà sulle evoluzioni demografiche della popolazione: il Fergana, che durante gli anni zaristi e sovietici era terra di immigrazione, con l'indipendenza e dunque con la concretizzazione delle frontiere, si ritrova terra di emigrazione. Il quinto capitolo sarà dedicato al Fergana delle infrastrutture: come la strada ferrata e la rete stradale influiscono e sono influenzate dalle mutazioni frontaliere di questa regione. Il sesto capitolo riprenderà degli interrogativi teorici posti all'inizio del lavoro, con un analisi conclusiva sull'odierno "Fergana delle frontiere". La conclusione di questa ricerca, in realtà, è una vero e proprio capitolo di analisi, dove si farà il punto della situazione e si constaterà la persistenza dell'attore Regionalismo culturale, la sua evoluzione e il suo rapporto attuale con gli altri attori geopolitici. Un punto di arrivo fondamentale della ricerca è il fatto che la regione Fergana è cambiata, sotto differenti punti di vista e la popolazione ferganiana ha nuovi punti di riferimento culturali, politici e sociali. Differenti forme politiche e nuove strutture culturali hanno portato la popolazione del Fergana, nel tempo, a mutare la propria immagine e la propria identità: "russa, musulmana, ferganiana", in seguito "sovietica, uzbeca (o tagica o kirghiza), atea, ferganiana" e infine "uzbeca (o tagica o kirghiza), laica, ferganiana". Il territorio, le sue frontiere e la società che lo abita sono cambiati, ma vedremo che, nonostante i forti ostacoli posti dall'attore Nazione, il Regionalismo culturale riuscirà a sopravvivere, adattandosi alle nuove tendenze e ai nuovi modi di interpretare il Fergana. Come ultimo studio sul territorio, faremo degli esempi riguardanti gli eventi più recenti concernenti il Fergana (massacro di Andijan nel 2005, scontri ad Osh nel giugno 2010) ed analizzeremo questi fenomeni alla luce delle rivalità di potere geopolitiche che ancora persistono nella regione. ; Cette thèse de Doctorat propose une analyse géopolitique d'une région transfrontalière de l'Asie centrale, la vallée du Ferghana, aujourd'hui divisée entre les Républiques d'Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Kirghizistan. Des séjours sur le terrain répartis sur trois ans ont constitué la base de la recherche, au travers de l'analyse des frontières, de la cartographie analytique, d'entretiens qualitatifs avec experts et habitants, et de recherches bibliographiques dans le Ferghana ainsi que dans la capitale ouzbèke Tachkent – notamment près l'Institut Français d'Etudes sur l'Asie Centrale (IFEAC). Ces périodes de terrain ont été complétées par un séjour de recherche en France, articulé principalement autour d'un approfondissement théorique à l'Institut Français de Géopolitique (IFG) de l'Université Paris VIII-Vincennes et de recherches bibliographiques à la Bibliothèque Nationale de France. L'objet de ce travail est donc l'analyse des rivalités de pouvoir entre les acteurs territoriaux sur l'enjeu territorial de la vallée du Ferghana, bassin fertile à la position stratégique dans le contexte géopolitique centrasiatique élargi. Si le Ferghana a toujours constitué un enjeu disputé par différents acteurs territoriaux, les rivalités des acteurs actuels jouent aujourd'hui surtout au niveau frontalier et transfrontalier. Ce faisant, cette thèse introduit un nouvel acteur dans le schéma d'analyse géopolitique classique: le Régionalisme culturel. Le Régionalisme culturel en tant qu'acteur territorial y fait donc l'objet d'une présentation approfondie ainsi que d'une évaluation de son importance passée et actuelle. Concentrée d'abord sur le contexte centrasiatique et les particularités qui découlent de ses frontières, l'introduction présente ensuite « l'enjeu » Ferghana et ses ressources physiques et économiques, qui expliquent l'importance de ce territoire. Elle se poursuit sur un rapide point théorique sur la géopolitique et la justification du choix de l'école de pensée géopolitique de Yves Lacoste comme cadre théorique de cette recherche, avant de s'achever sur une première analyse de l'espace Ferghana à l'aune des catégories de frontières et de confins. La thèse est structurée en deux grandes parties. La première, à dominante théorique, analyse à tour de rôle les trois acteurs territoriaux qui rivalisent pour le pouvoir sur le Ferghana: il s'agit de la Nation, de la Religion, et du Régionalisme culturel. La présentation des acteurs, de leurs différentes incarnations et de leurs représentations respectives du territoire ferghanien sont ainsi abordés selon un ordre conceptuel ; des évènements s'étant produits simultanément ne sont ainsi pas analysés chronologiquement mais séparément, en tant qu'ils se rapportent aux acteurs évoqués. Le premier chapitre est consacré à l'acteur Nation. Par cette expression nous entendons non seulement l'entité effective Etat-Nation et ses trois incarnations (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan), mais aussi la Nation comme idéologie qui agit sur le territoire au travers de politiques nationalistes. La force de légitimation de l'acteur Nation n'est pas étrangère à l'accroissement de son importance sur ce territoire, qui l'a sans aucun doute mené au sommet de la hiérarchie des acteurs géopolitiques dans cette région. Ce chapitre analyse les représentations du Ferghana définies et mises en oeuvres par l'acteur Nation depuis son apparition dans les années 1920. La vallée du Ferghana est en effet devenue une région transfrontalière à cette époque, avec son intégration à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et sa partition entre trois des cinq Républiques Socialistes Soviétiques nouvellement créées en Asie Centrale. Dans les années 1990, avec la chute de l'URSS et l'indépendance des trois Républiques, les frontières qui divisaient le Ferghana ne sont plus simplement internes, mais deviennent bel et bien internationales. Parmi les représentations majeures qui font l'objet d'une étude dans ce chapitre, une attention particulière est portée aux frontières nationales, leur création et leur évolution. Le chapitre s'intéresse également aux relations entre les différents Etats-Nations, qui constituent un acteur unique lorsqu'ils rivalisent contre les autres acteurs territoriaux – la Religion et le Régionalisme culturel – mais aussi trois acteurs différenciés lorsqu'ils se disputent le territoire Ferghana entre eux. Le deuxième chapitre est consacré au deuxième acteur territorial, la Religion. La vallée du Ferghana est l'une des régions d'Asie centrale les plus croyantes et pratiquantes, et la religion islamique y a toujours eu un rôle important dans la gestion de la société. Ce chapitre propose d'abord une analyse des représentations de la religion dans le Ferghana : le soufisme autochtone et la "géographie sacrée" des hauts lieux de ce courant de l'Islam dans le Ferghana ; l'Islam traditionnel de la période soviétique, devenu une arme légale utilisée par Moscou pour combattre l'orthodoxie soufie du Ferghana ; le fondamentalisme wahabbite récemment apparu, importé d'Afghanistan, du Pakistan et d'Arabie Saoudite à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques en 1979 et de la rencontre qui s'en est ensuivie entre les musulmans soviétiques et les moudjahiddines afghans. Ensuite est examinée la manière dont les différentes variantes de l'acteur Religion se sont opposées, au cours des années, à l'acteur Nation pour le contrôle du pouvoir et des ressources du territoire Ferghana. Nous y voyons comment la rivalité géopolitique entre deux acteurs varie du tout au tout selon que l'on parle de l'acteur Nation au cours de la période Soviétique ou bien au cours de l'ère ayant succédé à l'indépendance. Une attention particulière est portée au phénomène de politisation de l'acteur Religion et à la manière dont cette politisation a amené la Religion à assumer un rôle de protagoniste dans de nombreux évènements du Ferghana. Le troisième acteur est le Régionalisme culturel. Avec cette expression nous faisons référence à l'identité géo-culturelle de cet ensemble régional, qui persiste malgré les pressions nationalistes et religieuses. Car aussi loin que remonte son existence en tant que lieu, la vallée du Ferghana a toujours constitué un ensemble géographique, politique et social à part entière. Bien que sa population se soit distinguée au cours des derniers siècles par une grande multiethnicité et hétérogénéité linguistique, cela n'a pas empêché un amalgame sociétal de cette population qui a toujours considéré la multiethnicité comme normale, et toujours a attribué à chaque « ethnie » un rôle social déterminé au sein du système Ferghana. Qu'elles soient de langue et de culture persane et sédentaire, de langue et de culture turque et sédentaire, ou bien de langue et de culture turque et nomade, ces populations ont toujours partagé, chacune dans son propre rôle social, une vie communautaire au sein de la région, et ce phénomène est la caractéristique principale de ce que nous appelons le Régionalisme culturel du Ferghana. Cependant, cet équilibre change avec la perte de souveraineté politique de la région, l'avènement du nationalisme sous l'action de l'URSS, et la partition de l'espace entre trois Etats nations de l'Asie centrale soviétique. Ce chapitre analyse ainsi les principales représentations de l'acteur Régionalisme culturel au cours du temps, et comment il s'est opposé aux autres acteurs territoriaux, en particulier à l'acteur Nation. La seconde partie de ce travail est dédiée aux manifestations actuelles des acteurs territoriaux dans la vallée du Ferghana, plus spécialement dans ses zones de frontière. Cette partie est le résultat des entretiens et des observations de terrain réalisés en Asie centrale et dans le Ferghana au cours de séjours en 2007, 2009 et 2010. Le premier chapitre analyse la frontière de cette région du point de vue théorique, à la lumière notamment des catégories géostratégiques de "première ligne de défense" ou "dernière ligne de défense". Dans le contexte d'une modification de la frontière entre l'époque soviétique et celle de l'indépendance, le deuxième chapitre approfondit la définition de frontière centrasiatique, au travers principalement de l'analyse de la bureaucratie de frontière, des postes de contrôle et des documents requis pour le passage de la frontière. Les thématiques liées aux relations commerciales transfrontalières y sont examinées : comment les "trois" Ferghana parviennent encore à interagir malgré la rigidité croissante des frontières, quelles relations sociales transfrontalières subsistent au sein du Ferghana d'aujourd'hui. Les entretiens qualitatifs réalisés dans le Ferghana jouent un rôle majeur pour recenser les difficultés de passage et de communication dans la vallée et déceler, dans les descriptions et jugements recueillis, la présence des trois acteurs géopolitiques qui toujours jouent un rôle fondamental dans les relations et conflits de frontière. Le troisième chapitre est dédié aux centres urbains du Ferghana : leur histoire, le rapport que les Ferghaniens entretiennent avec eux, et surtout les représentations internes et externes que les centres urbains assument au sein d'une région désormais tout à fait transfrontalière. Le quatrième chapitre se concentre sur les évolutions démographiques de la population. Jusque là terre d'immigration tout au long des années tsaristes et soviétiques, le Ferghana est devenu une terre d'émigration avec l'indépendance et la concrétisation des frontières. Le cinquième chapitre s'intéresse au Ferghana des infrastructures, notamment les réseaux ferré et routier, et leur rapport d'influence réciproque mutations frontalières de cette région. Le sixième chapitre reprend les interrogations théoriques posées dans l'introduction et développe une analyse conclusive sur le Ferghana des frontières aujourd'hui. La conclusion de cette recherche dresse le bilan actuel du Ferghana et des rapports entre les différents acteurs géopolitiques, et observe la persistance de l'acteur Régionalisme culturel. Force est de constater l'existence de changements dans la région Ferghana à différents points de vue. La population ferghanienne dispose de nouveaux cadres de référence culturels, politiques et sociaux qui ont pris une importance majeure. Des nouvelles formes politiques et de structures culturelles ont eu un impact sur son image d'elle-même, sur son identité: "russe, musulmane,ferghanienne", puis "soviétique, ouzbèke (ou tadjike ou kirghiz), athée, ferghanienne", et enfin "ouzbèke (ou tadjike ou kirghiz), laïque, ferghanienne". Cependant, bien que le territoire, ses frontières et la société qui l'habite aient changé, et malgré les obstacles forts posés par l'acteur Nation, que Régionalisme culturel a réussi à survivre, en s'adaptant aux nouvelles tendances et aux nouveaux modes d'interprétation du Ferghana. La conclusion s'achève sur les évènements les plus récents du Ferghana; massacre d'Andijan en 2005 et affrontements à Osh en juin 2010, qui sont analysés à la lumière des rivalités de pouvoir géopolitique qui persistent encore dans la région. ; This PhD dissertation proposes a geopolitical analysis of a centrasiatic transborder region, the Ferghana Valley, which is today divided between the Republics of Uzbekistan, Tajikistan and Kyrgyzstan. A basis of the research, field trips spread over the past three years enabled the development of instruments such as border analysis, analytical cartography, qualitative interviews with experts and inhabitants, and bibliographical research in the Ferghana as well as the Uzbek capital city Tashkent – noticeably at the French Institute for Central Asian Studies (IFEAC). As a complement to the field trips in Central Asia, a research period in France permitted both a consolidation in geopolitical theory at the French Institute of Geopolitics (IFG) of the University of Paris 8-Vincennes, and additional bibliographical research at the French National Library (BNF). The topic of the research is hence the analysis of power rivalries between "territorial actors" over the "territorial stake" of the Fergana Valley, a fertile basin of strategical location within the larger geopolitical context of Central Asia. Always a stake disputed by various territorial actors over time, the Fergana Valley now experiences power rivalries from contemporaneous territorial actors first and foremost on the border and transborder levels. By doing so, the dissertation introduces a new actor in the classical geopolitical pattern of analysis: the cultural regionalism. The dissertation hence offers a detailed presentation of the cultural regionalism as well as an evaluation of its past and current importance. First focusing on the centrasiatic context and the peculiarities which stem from its borders, the introduction presents the "stake" Fergana and its economic and physical resources which explain its importance as a territory. A rapid summary of the theory of geopolitics follows, with the justification of the choice of the French Lacostian school as the theoretical frame of this work. The introduction closes on a first analysis of the Fergana as a space of border or frontier. The thesis is structured in two main parts. The first, more theoretical, analyses each of the three territorial actors which aim for power over the Fergana: the Nation, the Religion, and the Cultural Regionalism. The presentation of the actors, of their respective embodiments and of their manifestations within the ferganian territory is organised according to a conceptual rationale; events that occurred simultaneously are thus not considered following a chronological order, but separately, according to their respective relations with the actors evoked. The first chapter focuses on the actor Nation. By this word we understand not only the effective entity of the Nation-State, and its three embodiments (Uzbekistan, Tajikistan, Kyrgyzstan), but also the Nation as an ideology which acts upon the territory through nationalistic policies. The force of legitimation of the actor Nation did certainly not have a neutral role in the rise of this actor in the Ferganian landscape, a process which led the Nation to the top of the geopolitical actors' hierarchy in the region. This chapter also analyses the representations of the Fergana which are defined and implemented by the actor Nation since its birth in the 1920s. In fact, the Fergana valley first became a transborder region only in these years, through its integration to the Union of the Socialist Soviet Republics (USSR) and its partition between three of the five newly created Socialist Soviet Republics in Central Asia. In the 1990s, following the fall of the USSR and the independence of the three Republics, the borders which divided the Ferghana stopped being only internal, but became real and proper international borders. Among the main representations that this study looks at, a particular attention is devoted to the study of the national borders , their creation and their evolution. The chapter also looks at the relations between the different Nation-States, which form a unique actor when they rival against the other territorial actors – the Religion and the Cultural Regionalism –, but three well different ones when they rival among themselves. The second chapter concentrates upon the second territorial actor, the Religion. The Fergana valley is one of the most pious and practicing region of Central Asia, and the Islamic religion always played a major role in the society's administration and organization. The chapter proposes first an analysis of the religion's representations in the Fergana: the autochthonous sufism and its sacred geography within the Fergana valley ; the traditional Islam of the soviet times, which became a legal weapon used by Moscow to fight the sufi orthodoxy in the Fergana ; the recently appeared wahabbite fundamentalism, imported from Afghanistan, Pakistan and Saudi Arabia following the Soviet invasion of Afghanistan in 1979 and the encounter it induced between the soviet muslims and the afghan mujaheddins. It is then examined how the different variations of the actor opposed themselves to the actor Nation, over the years, for the control over the power and the resources of the Fergana. We look at how the geopolitical rivalries vary dramatically from the soviet era to that of the independence. A special attention is devoted to the phenomenon of politization of the actor Religion and the way this led the Religion to endorse a role of protagonist in many of the Fergana's events. The third actor is the Cultural Regionalism. It is hereby referred to the geo-cultural identity of this regional entity, which persists in spite of nationalistic and religious pressures. In fact, as long as the Fergana has existed as a place, it has always constituted a geographical, political and social whole. Although its population has been characterized during the past centuries by high levels of multiethnicity and linguistic heterogeneity, this did not prevent the societal amalgamation of populations which always held multiethnicity as normality, and always attributed to each "group" a specific social role within the system Fergana. Be they of language and culture persian and sedentary, turk and sedentary or turk and nomadic, these populations always shared, each in its own social role, a common life within the region. This very phenomenon is the main characteristic of what we call the Cultural Regionalism of the Fergana. However, this equilibrium changes with the loss of political sovereignty of the region and the rise of nationalism under the soviet sovereignty. This chapter analyzes the main representation of the actor Cultural Regionalism over time, and how it took stand against the other territorial actors, especially the Nation. The second part of the dissertation as dedicated to the current manifestations of the territorial actors in the Fergana valley, particularly in its border zones. This part results from the interviews and field observation undertaken in Central Asia and the Fergana in 2007, 2009 and 2010. The first chapter analyzes the border of this region from a theoretical point of view, especially in the light of the geostrategical categories of "first line of defence" or "last line of defence". In the context of a transformation of the border from the soviet era to that of the independence, the second chapter explores the definition of the centrasiatic border, mainly through the analysis of border bureaucracy, control posts and documents required to cross the border. The chapter looks at themes connected to the commercial transborder relations : how the "three" Fergana still manage to interact despite growing border rigidity, which social relationships subsist today. The qualitative interviews led in the Fergana are a major source in this process of reviewing the difficulties of passage and communication within the valley, and of tracking the actual presence of the three geopolitical actors which play a major role in the border relations and conflicts. The third chapter focuses on the Ferganian urban centres: their history, the relations that the Ferganians have with them, et above all the internal and external representations of these centres in a now fully transborder region. The fourth chapter concentrates on the demographical evolutions of the Ferganian population. Up until then a land of immigration, the Fergana became a land of emigration following the independence and the materialization of the borders. The fifth chapter deals with the Ferganian infrastructures, especially the rail and road networks, and their relationship of reciprocal influence with the mutation of the borders in the region. The sixth chapter builds on the theoretical interrogations evoked in the introduction of the dissertation and develops a conclusive analysis of the Fergana of the borders nowadays. The conclusion of this research depicts the current Fergana, the relations between the different geopolitical actors and underscores the persistence of the actor Cultural Regionalism. It establishes the existence of tremendous changes in the region Fergana from various viewpoints: the Ferganian population has new frames of cultural, political and social reference whose importance increased dramatically ; new political forms and cultural structures influenced its self-image, its very identity: "russian, muslim, ferganian", then "soviet, uzbek (or tajik or kyrgyz), atheist, ferganian", finally "uzbek (or tajik or kyrgyz), secular, ferganian". However, although the territory, its borders and inhabitants changed, and despite the strong obstacles set by the actor Nation, the cultural regionalism succeeded in maintaining itself, by adapting to the new tendencies and ways of interpretation of the Fergana. The conclusion ends with the most recent events of the Fergana, the Andjian massacre in 2005 and the Osh clash in 2010, which are both analysed in the light of the geopolitical power rivalries which persist in the region. ; XXIII Ciclo
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