Jacques Rancière, Andreï Platonov
In: Europe 98e année (septembre-octobre 2020) = No. 1097/1098
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In: Europe 98e année (septembre-octobre 2020) = No. 1097/1098
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band n o 44, Heft 2, S. 172-179
ISSN: 1776-2995
In: Lignes N.S., 19.2006
Dans l'un de ses ouvrages les plus récents, Les Bords de la fiction, Jacques Rancière reprend la question des limites et des débordements, qu'il avait examinée auparavant dans Aux bords du politique, un livre dont la première édition est parue en 1990. À ce moment-là, le philosophe s'intéressait surtout à la topographie métaphorique construite dans la pensée politique, c'est-à-dire à l'usage des métaphores spatiales, parmi lesquelles l'on trouve celle du bord. Presque trente ans plus tard, la réflexion s'est déplacée, par contre, au domaine de la fiction littéraire. Mon but dans cet article est de rapprocher ces deux moments de l'oeuvre de Rancière afin d'y trouver un arrière-plan commun à partir duquel continuer à penser le nouage du littéraire et du politique. Pour ce faire, je propose d'analyser quelques oeuvres littéraires écrites au fil des années 1990 (le moment clé autour duquel s'articule Aux bords du politique) dont les titres font référence à l'enjeu des bords o des débordements : le Journal du dehors et La vie extérieure d'Annie Ernaux, ainsi que le roman Vivir afuera, de l'écrivain argentin Rodolfo Fogwill. Quel imaginaire topographique mettent-elles en place ? Et quelle est la signification politique des métaphores spatiales dont elles se servent ? ; En una de sus obras más recientes, Los bordes de la ficción, Jacques Rancière retoma la cuestión de los límites y desbordamientos, que ya había examinado anteriormente en su libro En los bordes de lo político, cuya primera edición data de 1990. En aquel momento, al filósofo le interesaba sobre todo la topografía metafórica construida por el pensamiento político, es decir, el uso que este hacía de las metáforas espaciales, entre las cuales destaca la del borde. Casi treinta años más tarde, la reflexión se ha desplazado, en cambio, al ámbito de la ficción literaria. Mi objetivo en este artículo es el de hacer dialogar estos dos momentos de la obra de Rancière, con el fin de encontrar un trasfondo común a partir del cual seguir pensando la relación entre lo literario y lo político. Para ello, propongo analizar algunas obras literarias escritas en la década de los noventa (momento en torno al cual orbita En los bordes de lo político) cuyos títulos hacen referencia a la cuestión de los bordes o los desbordes: el Diario de afuera y La vida exterior de Annie Ernaux, y la novela Vivir afuera, del escritor argentino Rodolfo Fogwill. ¿Qué imaginario topográfico construyen y cuál es la significación política de las metáforas espaciales a las que recurren?
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En una de sus obras más recientes, Los bordes de la ficción, Jacques Rancière retoma la cuestión de los límites y desbordamientos, que ya había examinado anteriormente en su libro En los bordes de lo político, cuya primera edición data de 1990. En aquel momento, al filósofo le interesaba sobre todo la topografía metafórica construida por el pensamiento político, es decir, el uso que este hacía de las metáforas espaciales, entre las cuales destaca la del borde. Casi treinta años más tarde, la reflexión se ha desplazado, en cambio, al ámbito de la ficción literaria. Mi objetivo en este artículo es el de hacer dialogar estos dos momentos de la obra de Rancière, con el fin de encontrar un trasfondo común a partir del cual seguir pensando la relación entre lo literario y lo político. Para ello, propongo analizar algunas obras literarias escritas en la década de los noventa (momento en torno al cual orbita En los bordes de lo político) cuyos títulos hacen referencia a la cuestión de los bordes o los desbordes: el Diario de afuera y La vida exterior de Annie Ernaux,y la novela Vivir afuera, del escritor argentino Rodolfo Fogwill. ¿Qué imaginario topográfico construyen y cuál es la significación política de las metáforas espaciales a las que recurren? ; Dans l'un de ses ouvrages les plus récents, Les Bords de la fiction, Jacques Rancière reprend la question des limites et des débordements, qu'il avait examinée auparavant dans Aux bords du politique, un livre dont la première édition est parue en 1990. À ce moment-là, le philosophe s'intéressait surtout à la topographie métaphorique construite dans la pensée politique, c'est-à-dire à l'usage des métaphores spatiales, parmi lesquelles l'on trouve celle du bord. Presque trente ans plus tard, la réflexion s'est déplacée, par contre, au domaine de la fiction littéraire. Mon but dans cet article est de rapprocher ces deux moments de l'œuvre de Rancière afin d'y trouver un arrière-plan commun à partir duquel continuer à penser le nouage du littéraire et du politique. Pour ce faire, je propose d'analyser quelques œuvres littéraires écrites au fil des années 1990 (le moment clé autour duquel s'articule Aux bords du politique) dont les titres font référence à l'enjeu des bords o des débordements : le Journal du dehors et La vie extérieure d'Annie Ernaux, ainsi que le roman Vivir afuera, de l'écrivain argentin Rodolfo Fogwill. Quel imaginaire topographique mettent-elles en place ? Et quelle est la signification politique des métaphores spatiales dont elles se servent ?
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Cet article porte sur la réflexion de Jacques Rancière à propos des formes nouvelles de la littérature moderne et leur politique. Il se propose de présenterla façon dont l'analyse des modes de construction de sens propres à cette fictiony révèle une politique toute différente de celle soutenue par les interprétationsdominantes qui se développent au cours du XXe siècleet rejoint la conception d'émancipation de l'auteur.
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In: Antiphilosophique : collection
Cet article présente une recherche menée en théorie politique, ayant eu pour objet l'analyse des formes contemporaines du politique telles qu'elles se donnent à voir dans les collectifs et les mouvements sociaux émergeant autour de la question de la précarité. La recherche, qui s'appuie principalement sur les travaux de Jacques Rancière, prend place dans un contexte où les compréhensions du politique sont ébranlées, autant en sciences sociales qu'en philosophie politique, par des mouvements sociaux apparus à la fin du vingtième siècle, qui interrogent le sens de la citoyenneté et de la démocratie. A partir d'une enquête de terrain menée en France, auprès de collectifs de sans-papiers, et en Argentine, d'organisations sociales actives dans les quartiers précarisés, on avance l'hypothèse que la place grandissante de la précarité dans les sociétés démocratiques crée de nouvelles formes de mobilisations et de nouveaux types de revendications, lesquelles surprennent le politique et l'obligent à se reformuler. Il s'agit donc de réaliser une étude construite sur les deux plans de l'enquête ethnographique et de l'analyse conceptuelle en philosophie politique, afin d'élaborer entre eux un dialogue à même d'offrir un nouvel éclairage à ces lignes de recherche. ; This article presents a research conducted in political theory, which subject is the analysis of contemporary forms of politics, as they are given to see in collectives and social movements emerging around the issue of precarity. The research, which is based mainly on the work of Jacques Rancière, takes place in a context where political understandings are shaken, as much in social science as in political philosophy, by social movements that emerged in the late twentieth century, that question the sense of citizenship and democracy. From a field investigation conducted in France, with undocumented people organized in collectives, and Argentina, with social organizations actives in precarious neighborhoods, it is speculated that the growing role of precariousness in democratic societies creates new forms of mobilization and new types of claims, which surprises the political and forced him to reformulate. This study is developed on the two planes of the ethnographic investigation and conceptual analysis in political philosophy, to create a dialogue between them that can offer new investigation lines of the proposed questions. ; Fil: Le Borgne de Boisriou, Valentine. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina. Universidad de Buenos Aires. Facultad de Ciencias Sociales. Instituto de Investigaciones "Gino Germani"; Argentina
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Equality crosses the work of Jacques Rancière: primarily the assumption of equality, but also, and especially, its consequences: those of the radical power introduced by this possibility always open of breaking the oppression's logics. Furthermore, the thought of Jacques Rancière is a thinking movement, built around dinstinctions and proximities with some authors, sometimes contemporary, but also voices and figures from a past in which Rancière research track of equality constitutive of the community (Jacotot). This article then proposes to explore, from the notion of equality, the affinities and ruptures built by Jacques Rancière, giving place to a definition of the equality for Rancière. So we'll see how Rancière opposes Habermas, depending on whether one considers that equality is proposed for consensus or otherwise, from a dissent; Rawls, when we consider the effects of the difference between the ability of anyone to say the wrong, and the fair distribution of the maximum possible equality. With the confrontation of Rancière with Bourdieu, we will see that the same concern for the word produces different effects, depending on whether one considers the domination mutes or incites a speech disruptive. Finally, with Balibar and Abensour, we'll see how emerges the definition of an infinite democratic equality. ; L'égalité traverse l'œuvre de Jacques Rancière: avant tout le présupposé de l'égalité, mais également, et surtout, ses conséquences: celles d'une puissance radicale introduite par cette possibilité toujours ouverte d'un bris du tort. Par ailleurs, la pensée de Jacques Rancière, pensée en mouvement, se construit autour de dinstinctions et de proximités avec certains auteurs, contemporains parfois, mais aussi des voix et des figures provenant d'un passé dans lequel Rancière recherche la trace de l'égalité constitutive de la communauté (Jacotot). Cet article se propose alors d'explorer, à partir de la notion d'égalité, les affinités et les ruptures construites par Jacques Rancière, ce qui permet en retour un approfondissement de la définition de l'égalité Ranciérienne. Ainsi, on verra comment Rancière s'oppose à Habermas, suivant que l'on considère que l'égalité est proposée en vue d'un consensus ou au contraire, à partir d'un dissensus ; à Rawls, lorsque qu'on considère les effets de la différence entre la capacité de n'importe qui à dire le tort, et la juste répartition du maximum d'égalité possible. Avec la confrontation de Rancière à Bourdieu, on verra qu'une même préoccupation pour la parole produit des effets différents, suivant que l'on considère que la domination rend muet ou incite une prise de parole disruptive. Enfin, avec Balibar, puis avec Abensour on verra comment se dessine autour de Jacques Rancière la définition d'une égalité démocratique infinie ; Fil: Le Borgne de Boisriou, Valentine. Universidad de Buenos Aires. Facultad de Ciencias Sociales. Instituto de Investigaciones ; Argentina. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina
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In: Politique et sociétés, Band 16, Heft 3, S. 158
ISSN: 1703-8480
In: Actuel Marx, Band 49, Heft 1, S. 140-147
ISSN: 1969-6728
In: Multitudes, Band n o 22, Heft 3, S. 91-101
ISSN: 1777-5841
Résumé Par rapport au « renversement » qui, comme dans la dialectique, s'opère entre deux choses ayant le même niveau de substantialité, l' « inversion » fonde une ontologie paradoxale où les choses à inverser ne préexistent pas à l'inversion elle-même. Tel est le sens d'une thèse ontologique largement partagée dans le marxisme d'aujourd'hui : le primat de la lutte de classes sur les classes. Tout en discernant nettement la différence du renversement et de l'inversion dans Le Capital , Jacques Rancière ne cesse de poser la question de savoir si le clivage des deux opérations est possible sans recours au « kautskisme » qui l'introduit dans la lutte de l'extérieur de la lutte, ce qui dénie purement et simplement le primat ontologique de la lutte. La solution donnée par lui est inouïe : radicalisant d'un côté l'inversion en tant que politique identique à la subjectivation, dans laquelle il n'y a plus de « constitué », et restituant de l'autre le renversement en tant qu'activité de l'imagination qui se différencie perpétuellement de soi comme dans le « rêve ouvrier » ou la « parole hérétique », il fait de ces deux opérations les conditions réciproques pour que l'une et l'autre viennent au jour.
In: http://hdl.handle.net/1866/19608
Le présent article interroge la dimension critique de la démocratie telle que l'a analysée Jacques Rancière. Nous nous penchons particulièrement sur les composantes du discours ouvrant l'espace de la subjectivité politique au sein de ce que Rancière nomme le « mode du dire » d'une communauté politique. L'article examine alors la tension entre cette manifestation du discours et la socialisation produite par l'institutionnalisation de la démocratie. Nous argumentons que l'exposé de Rancière au sujet du logos politique, bien que fécond, ne prend pas suffisamment en compte les exigences d'un troisième « mode » constitutif de la société et déterminant pour l'action politique, celui du « faire ».
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It seems that the question of emancipation has never left the work table on which Jacques Rancière wrote his singular work. The present study explores definitions he has proposed about that question in articles published in the journal Logical Revolts as well as in books like Nights of Labour, The Ignorant Schoolmaster, The Emancipated Spectator including a lot of most recent publications. Between those texts we weawed a thread that follows the uses J. Ranciere makes of the idea of traduction by projecting and maping the emancipation processes on physical and theoretical sites, and by making himself free to create a dialogue between the most constituted philosophical answers and two important, real and conceptual figures encountered in the labour and educational archive : Louis-Gabriel Gauny or Joseph Jacotot. This text is from a paper presented May 9th and 10th 2019 at an International Symposium entitled From Modernity to Contemporary : Arts and Politics organized by the University of Sofia and the French Institut of Bulgaria. ; Il ne semble pas que la question de l'émancipation ait à quelque moment quitté la table de travail sur laquelle Jacques Rancière a rédigé son œuvre singulière. La présente étude s'attache à explorer certaines des redéfinitions qu'il en a proposées depuis des articles parus dans la revue Révoltes logiques, Le maître ignorant et Le spectateur émancipé jusqu'à ses contributions plus récentes sans omettre le laboratoire qu'a constitué pour lui La nuit des prolétaires. Le fil qu'on a tissé entre ces textes a suivi les références que J. Rancière y fait à l'idée de traduction pour projeter et cartographier les processus d'émancipation sur des lieux matériels et théoriques, et s'accorder par le biais de ce geste la possibilité de faire librement dialoguer des figures réelles et conceptuelles rencontrées dans l'archive ouvrière et pédagogique comme celles de Louis-Gabriel Gauny et Joseph Jacotot avec les problématiques philosophiques les mieux constituées. Le texte est issu d'une communication ...
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