Des justices à la justice: l'élaboration de l'esprit de justice
In: Psychanalyse et Civilisations
8208 Ergebnisse
Sortierung:
In: Psychanalyse et Civilisations
In: Le débat: histoire, politique, société ; revue mensuelle, Band 199, Heft 2, S. 3-11
ISSN: 2111-4587
In: La Matiere et l'Esprit, Band 6, Heft 17-18, S. 113-126
There are a lot of moral values in the practice of communities and the moral philosophies make different hierarchies among them on the one side, and there are different generalizations of morality (rules, maxims, virtues, principles etc.) which mean the fixed norms of morality on the other side. There is the well-known line of critics of MacIntyre, Michael Sandel, Michael Walzer and Charles Taylor which attacks the moral theory of John Rawls as the reduction of the morality to the justice and which tendency appeared in the most clear form in the theory of Jürgen Habermas. The study tries to show that beyond the American line of thought the critique of this reduction can be based in the genuine German line of thought which appeared in the ethics of Rudolph von Jhering and Nicolai Hartmann. In order to show the consequences of this reduction the study compares the theory of Rawls and Habermas with the ethics of Rudolph von Jhering and Nicolai Hartmann who outline in their theories a lot of moral values and as one of these values the justice is placed among them.
Intro -- À propos de Collection XIX -- Titre -- AVERTISSEMENT -- PRÉFACE DE L'AUTEUR -- CHAPITRE PREMIER - De la Morale animale -- CHAPITRE II - De la Justice sous-humaine -- CHAPITRE III - La Justice humaine -- CHAPITRE IV - Le Sentiment de Justice -- CHAPITRE V - L'Idée de Justice -- CHAPITRE VI - La Formule de la Justice -- CHAPITRE VII - L'Autorité de la Formule de la Justice -- CHAPITRE VIII - Les Corollaires de la Formule de la Justice -- CHAPITRE IX - Le Droit à l'Intégrité physique -- CHAPITRE X - Les Droits à la Liberté de se Mouvoir et de se Déplacer -- CHAPITRE XI - Des Droits à l'Usage des Milieux naturels -- CHAPITRE XII - Du Droit de Propriété -- CHAPITRE XIII - Le Droit à la Propriété incorporelle -- CHAPITRE XIV - Le Droit de Donner et de Léguer -- CHAPITRE XV - Le Droit d'Échanger et de Contracter librement -- CHAPITRE XVI - Le Droit à la Liberté du Travail -- CHAPITRE XVII - Le Droit à la Liberté des Croyances et le Droit à la Liberté des Cultes -- CHAPITRE XVIII - Le Droit à la Liberté de la Parole et le Droit à la Liberté de la Publication -- CHAPITRE XIX - Coup d'œil en arrière et argument nouveau -- CHAPITRE XX - Les Droits des Femmes -- CHAPITRE XXI - Les Droits des Enfants -- CHAPITRE XXII - Les Droits dits Politiques -- CHAPITRE XXIII - De la Nature de l'État -- CHAPITRE XXIV - La Constitution de l'État -- CHAPITRE XXV - Les Devoirs de l'État -- CHAPITRE XXVI - Les Limites des Devoirs de l'État -- CHAPITRE XXVII - Les Limites des Devoirs de l'État. -- CHAPITRE XXVIII - Les Limites des Devoirs de l'État. -- CHAPITRE XXIX - Les Limites des Devoirs de l'État. -- APPENDICES -- APPENDICE A - L'Idée du Droit d'après Kant -- APPENDICE B - La Question de la Propriété de la Terre -- APPENDICE C - Le Motif moral -- APPENDICE D - La Conscience chez les Animaux -- Note au lecteur -- Page de titre de l'édition imprimée -- Copyright
In: Revue française d'administration publique, Band 101, Heft 1, S. 97
ISSN: 1965-0620
In: Revue française d'administration publique: publication trimestrielle, Heft 101, S. 97-109
ISSN: 0152-7401
International audience ; Today, the apparent consensual notion of « proximity justice » (neighbourhood justice) covers many meanings. This paper aims to specify its scope,through the analysis of the activities of the « houses of justice » located in the Rhône department. The survey of the usages and practices of both thetreatment of petty crime and access to law leads to the acknowledgement of the relatively limited scope of geographical proximity. In the same way,human proximity tends to give way to the rise of temporal proximity. Interestingly, the effect of the identity concerns of the judicial institution in fact meets the expectations of the various local actors. The latter seem justice which has been developed to deal with the spécifie problems of some neighbourhoods —, the moving closer of a non-specific judicial institution faithful to its true nature, with its conséquences on both the instrumental and symbolic level. ; Sous des dehors très consensuels, la notion de « justice de proximité » recouvre aujourd'hui des contenus multiples. L'article se donne pour objectif de contribuer à en préciser la portée, à partir de l'analyse de l'activité des maisons de justice du Rhône. Qu'il s'agisse du traitement de la petitedélinquance ou de l'accès au droit, l'observation des pratiques conduit à relativiser l'ampleur d'une proximité géographique. De même, la proximité humaine a tendance à s'effacer, au profit de l'avènement d'une proximité temporelle. Cet effet des préoccupations identitaires de l'institutionjudiciaire rencontre en réalité — et c'est ce qui apparaît intéressant — les attentes des différents acteurs locaux. Ceux-ci semblent en effet valoriser, au moins autant que la justice de proximité, justice différente venue traiter les problèmes spécifiques de certains quartiers, la proximité de la justice,rapprochement d'une justice identique à elle-même, avec ses conséquences sur le plan tant symbolique qu'instrumental.
BASE
International audience Today, the apparent consensual notion of « proximity justice » (neighbourhood justice) covers many meanings. This paper aims to specify its scope,through the analysis of the activities of the « houses of justice » located in the Rhône department. The survey of the usages and practices of both thetreatment of petty crime and access to law leads to the acknowledgement of the relatively limited scope of geographical proximity. In the same way,human proximity tends to give way to the rise of temporal proximity. Interestingly, the effect of the identity concerns of the judicial institution in fact meets the expectations of the various local actors. The latter seem justice which has been developed to deal with the spécifie problems of some neighbourhoods —, the moving closer of a non-specific judicial institution faithful to its true nature, with its conséquences on both the instrumental and symbolic level. ; Sous des dehors très consensuels, la notion de « justice de proximité » recouvre aujourd'hui des contenus multiples. L'article se donne pour objectif de contribuer à en préciser la portée, à partir de l'analyse de l'activité des maisons de justice du Rhône. Qu'il s'agisse du traitement de la petitedélinquance ou de l'accès au droit, l'observation des pratiques conduit à relativiser l'ampleur d'une proximité géographique. De même, la proximité humaine a tendance à s'effacer, au profit de l'avènement d'une proximité temporelle. Cet effet des préoccupations identitaires de l'institutionjudiciaire rencontre en réalité — et c'est ce qui apparaît intéressant — les attentes des différents acteurs locaux. Ceux-ci semblent en effet valoriser, au moins autant que la justice de proximité, justice différente venue traiter les problèmes spécifiques de certains quartiers, la proximité de la justice,rapprochement d'une justice identique à elle-même, avec ses conséquences sur le plan tant symbolique qu'instrumental.
BASE
« La première règle de la politique ? C'est d'être juste. La seconde ? C'est d'être juste. Et la troisième ? C'est encore d'être juste. » Voilà ce qu'écrivait le Marquis de Condorcet en 1777. Mais qu'est-ce qu'une politique juste, une société juste ? Qu'est-ce que la justice sociale ? Ces questions habitent la philosophie politique depuis des siècles. Le terme « justice » recouvre, dans le monde occidental au moins, deux concepts liés mais néanmoins très différents que sont la justice légale, d'une part, et la justice sociale, d'autre part. Le premier désigne une institution concrète – le pouvoir judiciaire – et des normes positives. Le second renvoie à un idéal normatif pour la société (nationale ou internationale). C'est à ce second sens du terme « justice » que s'intéresse cet article, à cette idée de justice qui réside au cœur de nombreuses luttes sociales et débats démocratiques. Tantôt invoquée pour lutter contre les discriminations, tantôt pour condamner les inégalités, tantôt pour s'opposer à des taux d'imposition jugés confiscatoires, la notion de justice (ou d'équité) est à la fois incontournable et susceptible des interprétations les plus diverses. Cet article propose un parcours entre différentes grandes familles de théories de la justice (libertarisme, marxisme, utilitarisme, égalitarisme, suffisantisme, féminisme, communautarisme) et aborde quelques-unes des principales questions qui ont animé les débats récents sur le sujet, comme la tension entre reconnaissance et redistribution, la nature des principes de justice, ou encore l'articulation entre justice sociale et éthique personnelle.
BASE
« La première règle de la politique ? C'est d'être juste. La seconde ? C'est d'être juste. Et la troisième ? C'est encore d'être juste. » Voilà ce qu'écrivait le Marquis de Condorcet en 1777. Mais qu'est-ce qu'une politique juste, une société juste ? Qu'est-ce que la justice sociale ? Ces questions habitent la philosophie politique depuis des siècles. Le terme « justice » recouvre, dans le monde occidental au moins, deux concepts liés mais néanmoins très différents que sont la justice légale, d'une part, et la justice sociale, d'autre part. Le premier désigne une institution concrète – le pouvoir judiciaire – et des normes positives. Le second renvoie à un idéal normatif pour la société (nationale ou internationale). C'est à ce second sens du terme « justice » que s'intéresse cet article, à cette idée de justice qui réside au cœur de nombreuses luttes sociales et débats démocratiques. Tantôt invoquée pour lutter contre les discriminations, tantôt pour condamner les inégalités, tantôt pour s'opposer à des taux d'imposition jugés confiscatoires, la notion de justice (ou d'équité) est à la fois incontournable et susceptible des interprétations les plus diverses. Cet article propose un parcours entre différentes grandes familles de théories de la justice (libertarisme, marxisme, utilitarisme, égalitarisme, suffisantisme, féminisme, communautarisme) et aborde quelques-unes des principales questions qui ont animé les débats récents sur le sujet, comme la tension entre reconnaissance et redistribution, la nature des principes de justice, ou encore l'articulation entre justice sociale et éthique personnelle.
BASE
International audience ; Post-civil war justice processes are quite controversial. Some think that transitional justice is a political justice led by the perpetrators. These observers request the intervention of an impartial third party, the defense of the accused as well as the protection of the victim. Many others welcome a new restorative justice that is deemed to give a central role to the victims, to promote the healing of people and the reconstruction of war-torn societies. Civil conflicts undoubtedly turn standard judicial practices upside down. Often, criminal offenses cannot be qualified as such under the criminal code, perpetrators cannot be prosecuted and victims face suspicion. But ad hoc transitional justice institutions should be approached from a more nuanced, empirically grounded position. They are evidently political, but are neither handled by the perpetrators or victims, nor governed by their traumatic emotions. Transitional justice welcomes victims but simultaneously imposes constraints on them. Victims can often express themselves, for example through truth commission hearings, but must speak a consensual, apolitical, language. Many third parties interfere in the so-called duel or dialogue between perpetrators and victims. ; La justice mise en place aux lendemains des conflits civils suscite des inquiétudes ou des enthou-siasmes. Les uns voient dans cette justice dite transitionnelle, une justice politique. Ils plaident en faveur du retour d'un tiers désintéressé susceptible d'équilibrer le processus judiciaire, pour pro-téger l'accusé ou la victime. Les autres, nombreux aujourd'hui, y voient des efforts pour faire une place centrale aux victimes, en promouvant la réparation et la reconstruction des personnes et des sociétés. Les conflits civils bousculent il est vrai les termes habituels de la justice : les crimes ne peuvent parfois être qualifiés comme tels, les criminels politiques peuvent rarement être pour-suivis, les victimes apparaissent à beaucoup suspectes. Mais les institutions ...
BASE
International audience ; Post-civil war justice processes are quite controversial. Some think that transitional justice is a political justice led by the perpetrators. These observers request the intervention of an impartial third party, the defense of the accused as well as the protection of the victim. Many others welcome a new restorative justice that is deemed to give a central role to the victims, to promote the healing of people and the reconstruction of war-torn societies. Civil conflicts undoubtedly turn standard judicial practices upside down. Often, criminal offenses cannot be qualified as such under the criminal code, perpetrators cannot be prosecuted and victims face suspicion. But ad hoc transitional justice institutions should be approached from a more nuanced, empirically grounded position. They are evidently political, but are neither handled by the perpetrators or victims, nor governed by their traumatic emotions. Transitional justice welcomes victims but simultaneously imposes constraints on them. Victims can often express themselves, for example through truth commission hearings, but must speak a consensual, apolitical, language. Many third parties interfere in the so-called duel or dialogue between perpetrators and victims. ; La justice mise en place aux lendemains des conflits civils suscite des inquiétudes ou des enthou-siasmes. Les uns voient dans cette justice dite transitionnelle, une justice politique. Ils plaident en faveur du retour d'un tiers désintéressé susceptible d'équilibrer le processus judiciaire, pour pro-téger l'accusé ou la victime. Les autres, nombreux aujourd'hui, y voient des efforts pour faire une place centrale aux victimes, en promouvant la réparation et la reconstruction des personnes et des sociétés. Les conflits civils bousculent il est vrai les termes habituels de la justice : les crimes ne peuvent parfois être qualifiés comme tels, les criminels politiques peuvent rarement être pour-suivis, les victimes apparaissent à beaucoup suspectes. Mais les institutions ...
BASE
International audience ; Post-civil war justice processes are quite controversial. Some think that transitional justice is a political justice led by the perpetrators. These observers request the intervention of an impartial third party, the defense of the accused as well as the protection of the victim. Many others welcome a new restorative justice that is deemed to give a central role to the victims, to promote the healing of people and the reconstruction of war-torn societies. Civil conflicts undoubtedly turn standard judicial practices upside down. Often, criminal offenses cannot be qualified as such under the criminal code, perpetrators cannot be prosecuted and victims face suspicion. But ad hoc transitional justice institutions should be approached from a more nuanced, empirically grounded position. They are evidently political, but are neither handled by the perpetrators or victims, nor governed by their traumatic emotions. Transitional justice welcomes victims but simultaneously imposes constraints on them. Victims can often express themselves, for example through truth commission hearings, but must speak a consensual, apolitical, language. Many third parties interfere in the so-called duel or dialogue between perpetrators and victims. ; La justice mise en place aux lendemains des conflits civils suscite des inquiétudes ou des enthou-siasmes. Les uns voient dans cette justice dite transitionnelle, une justice politique. Ils plaident en faveur du retour d'un tiers désintéressé susceptible d'équilibrer le processus judiciaire, pour pro-téger l'accusé ou la victime. Les autres, nombreux aujourd'hui, y voient des efforts pour faire une place centrale aux victimes, en promouvant la réparation et la reconstruction des personnes et des sociétés. Les conflits civils bousculent il est vrai les termes habituels de la justice : les crimes ne peuvent parfois être qualifiés comme tels, les criminels politiques peuvent rarement être pour-suivis, les victimes apparaissent à beaucoup suspectes. Mais les institutions créées répondent rarement aux attentes ou aux craintes exprimées d'un « pas de deux » mené par les victimes – au rythme de leurs émotions. Elles font en effet peser sur elles l'obligation d'une préservation de l'ordre social et politique juste instauré ; les victimes peuvent parler mais ne peuvent pas dire tout ce qu'elles voudraient dire. Elles refusent en outre parfois d'entrer dans une justice du dialogue avec le criminel et de l'émotion. Le pas de deux fait une place aux tiers.
BASE
International audience ; Post-civil war justice processes are quite controversial. Some think that transitional justice is a political justice led by the perpetrators. These observers request the intervention of an impartial third party, the defense of the accused as well as the protection of the victim. Many others welcome a new restorative justice that is deemed to give a central role to the victims, to promote the healing of people and the reconstruction of war-torn societies. Civil conflicts undoubtedly turn standard judicial practices upside down. Often, criminal offenses cannot be qualified as such under the criminal code, perpetrators cannot be prosecuted and victims face suspicion. But ad hoc transitional justice institutions should be approached from a more nuanced, empirically grounded position. They are evidently political, but are neither handled by the perpetrators or victims, nor governed by their traumatic emotions. Transitional justice welcomes victims but simultaneously imposes constraints on them. Victims can often express themselves, for example through truth commission hearings, but must speak a consensual, apolitical, language. Many third parties interfere in the so-called duel or dialogue between perpetrators and victims. ; La justice mise en place aux lendemains des conflits civils suscite des inquiétudes ou des enthou-siasmes. Les uns voient dans cette justice dite transitionnelle, une justice politique. Ils plaident en faveur du retour d'un tiers désintéressé susceptible d'équilibrer le processus judiciaire, pour pro-téger l'accusé ou la victime. Les autres, nombreux aujourd'hui, y voient des efforts pour faire une place centrale aux victimes, en promouvant la réparation et la reconstruction des personnes et des sociétés. Les conflits civils bousculent il est vrai les termes habituels de la justice : les crimes ne peuvent parfois être qualifiés comme tels, les criminels politiques peuvent rarement être pour-suivis, les victimes apparaissent à beaucoup suspectes. Mais les institutions créées répondent rarement aux attentes ou aux craintes exprimées d'un « pas de deux » mené par les victimes – au rythme de leurs émotions. Elles font en effet peser sur elles l'obligation d'une préservation de l'ordre social et politique juste instauré ; les victimes peuvent parler mais ne peuvent pas dire tout ce qu'elles voudraient dire. Elles refusent en outre parfois d'entrer dans une justice du dialogue avec le criminel et de l'émotion. Le pas de deux fait une place aux tiers.
BASE