Exit polls from the 2014 midterm election suggest that 4% of the electorate identified as lesbian, gay, or bisexual, representing the highest recorded LGB turnout in a midterm election since 1998. These LGB voters, 75% in fact, overwhelmingly supported Democratic candidates in key congressional races. If LGB people had not voted in the 2014 election, Virginia Senator Mark Warner and Vermont Governor Peter Chumlin would have both been defeated by their Republican challengers. The strong LGBT support for Democratic candidates becomes even more decisive during close races. This research brief considers the impact of the LGBT vote in the 2014 midterm election.
This paper deals with the way feminist, LGBT and AIDS organizations questioned candidate parties in the 2012 presidential election about various sexuality issues. These processes have taken very different forms, from public letters to meetings, but they all work with the same interactive dynamics: interactions between parties and organizations, but also with the voters. Party positioning in respect to the organizations shows a polarization process and a growing gap between parties whose positions are close to the organizations' ones, willing to discuss and cooperate, and parties opposed to organizations, often refusing dialogue. Moreover, party-organization interactions can go from confrontation to collaboration, which shows some overlaps and connections between political parties and feminist and LGBT movements. ; Cet article étudie la façon dont les associations féministes, LGBT et de lutte contre le sida ont interpellé les partis candidats à l'élection présidentielle de 2012 sur différents enjeux liés à la sexualité. Ces processus d'interpellation prennent des formes très diverses allant de l'échange de lettres rendu public à l'organisation de meetings. Ils ont néanmoins en commun de mettre en jeu des dynamiques interactives : interactions entre partis et associations, mais aussi avec l'électorat. Les positionnements des partis face aux associations révèlent un processus de polarisation et un clivage accru entre les partis qui se mobilisent sur ces enjeux, adhèrent aux revendications des associations, en sont des interlocuteurs, et les partis qui rejettent ces thématiques et le dialogue avec les associations. De plus, les interactions entre partis et associations sont prises dans une tension entre confrontation et collaboration qui met au jour certaines continuités et imbrications entre partis politiques et mouvements féministes et LGBT.
Cet article étudie la façon dont les associations féministes, LGBT et de lutte contre le sida ont interpellé les partis candidats à l'élection présidentielle de 2012 sur différents enjeux liés à la sexualité. Ces processus d'interpellation prennent des formes très diverses allant de l'échange de lettres rendu public à l'organisation de meetings. Ils ont néanmoins en commun de mettre en jeu des dynamiques interactives : interactions entre partis et associations, mais aussi avec l'électorat. Les positionnements des partis face aux associations révèlent un processus de polarisation et un clivage accru entre les partis qui se mobilisent sur ces enjeux, adhèrent aux revendications des associations, en sont des interlocuteurs, et les partis qui rejettent ces thématiques et le dialogue avec les associations. De plus, les interactions entre partis et associations sont prises dans une tension entre confrontation et collaboration qui met au jour certaines continuités et imbrications entre partis politiques et mouvements féministes et LGBT.
International audience ; « De toute façon, chez vous, y'a que des castratrices et des pédés ! ». L'homme qui prononce ces mots ce matin de juin 2004 est sorti de chez lui dans le milieu de la matinée pour faire son marché dans une petite ville proche de Paris. Il n'a pas l'air particulièrement en colère, non, simplement il revendique de s'exprimer librement à propos du récent mariage de Bègles 1 devant cette militante verte qui diffuse un tract annonçant une réunion locale. D'allure commune, il fait en réalité partie d'une catégorie bien spécifique de citoyens, celle de l'homme, blanc, d'une cinquantaine d'année, qui revendique en creux son hétérosexualité, et peut-être même une certaine idée de la virilité et de la séduction 2. Les violences verbales sont le lot commun des militant-e-s politiques, elles font presque partie du « métier ». On apprend à s'en défendre, on apprend à en user. Mais les attaques directes sur le sexe ou les préférences sexuelles sont plus rares. Sauf pour les militant-e-s d'EELV, que les prises de positions de leurs leaders, et bon nombre de leurs propositions programmatiques, exposent tout particulièrement à ce type d'attaques. Historiquement, les Verts se sont en effet engagé-e-s pour l'égalité des droits civils et civiques sans distinction de sexe, de race, de classe, ou de territoire 3. Ils ont, plus et mieux que tout autre parti politique, réalisé dans leurs instances et sur leurs listes électorales, la parité 4. Ils sont également les seuls à présenter ou faire élire des candidate -s transsexuel-le-s 5 ou ouvertement engagé-e-s dans les mobilisations LGBT 6
International audience ; « De toute façon, chez vous, y'a que des castratrices et des pédés ! ». L'homme qui prononce ces mots ce matin de juin 2004 est sorti de chez lui dans le milieu de la matinée pour faire son marché dans une petite ville proche de Paris. Il n'a pas l'air particulièrement en colère, non, simplement il revendique de s'exprimer librement à propos du récent mariage de Bègles 1 devant cette militante verte qui diffuse un tract annonçant une réunion locale. D'allure commune, il fait en réalité partie d'une catégorie bien spécifique de citoyens, celle de l'homme, blanc, d'une cinquantaine d'année, qui revendique en creux son hétérosexualité, et peut-être même une certaine idée de la virilité et de la séduction 2. Les violences verbales sont le lot commun des militant-e-s politiques, elles font presque partie du « métier ». On apprend à s'en défendre, on apprend à en user. Mais les attaques directes sur le sexe ou les préférences sexuelles sont plus rares. Sauf pour les militant-e-s d'EELV, que les prises de positions de leurs leaders, et bon nombre de leurs propositions programmatiques, exposent tout particulièrement à ce type d'attaques. Historiquement, les Verts se sont en effet engagé-e-s pour l'égalité des droits civils et civiques sans distinction de sexe, de race, de classe, ou de territoire 3. Ils ont, plus et mieux que tout autre parti politique, réalisé dans leurs instances et sur leurs listes électorales, la parité 4. Ils sont également les seuls à présenter ou faire élire des candidate -s transsexuel-le-s 5 ou ouvertement engagé-e-s dans les mobilisations LGBT 6