Résumé Le cardinal Charles de Lorraine fut l'un des chefs de l'Église gallicane dans les années 1550-1560. Mais il fut moins en vu sous le règne de Charles IX. Cet article vise à analyser ce déclin politique relatif d'un prélat de cour et à le mettre en rapport avec son engagement en faveur d'un retour à l'unité chrétienne. D'abord partisan de la concorde pour ramener les hérétiques sous le giron de l'Église, le cardinal envisagea progressivement le recours à la violence légale contre les huguenots. Il exposa également son idéal de monarchie ecclésiale encadrée par les prélats de cour, dont il entendait prendre la tête. Il se proposait ainsi de devenir aux côtés du roi le principal agent de la parousie. Mais le cardinal ne retrouva jamais sa position d'antan au sein de la cour, même quand la politique royale semblait lui donner raison.
L'ouvrage est né d'une réflexion de caractère historique portant sur les modes d'articulation, dans la société civile, d'une théologie politique. Cette dernière n'a pas été examinée du point de vue théorique, en particulier dans le cadre classique des relations de l'Église et de l'État, mais sous l'angle anthropologique. Ce sont donc toutes les formes de manifestation d'un donné à voir qui sont ici concernées : gestes, formes, rituels, mises en scène, par lesquels le pouvoir tente d'affirmer sa légitimation.
Résumé La loi colombienne dite « Justice et Paix » a fait couler beaucoup d'encre de par le monde (elle est en fait à l'origine du Colloque du 6 janvier 2007). Exemple de justice transitionnelle très laxiste (mais sans être une amnistie complète « à l'ancienne »), et surtout antérieure au rétablissement de la paix (ses bénéficiaires, les « paramilitaires » des « Autodéfenses Unies de Colombie », continuent leurs méfaits sous d'autres noms après leur démobilisation théorique), elle a fait l'objet de sérieuses rectifications par la Cour constitutionnelle de Colombie. Un de ses membres, partisan de rectifications plus profondes ou du rejet pur et simple, a voté contre la décision de la Cour et explique ici pourquoi, dans les termes de la philosophie du droit.
This work examines the progressive drives by religious groups to contest standard conceptions of modernity and forge a heavenly kingdom on the Korean peninsula to relieve people from fierce ruptures in their everyday lives. The results of this study will reconfigure the debates on colonial modernity, the origins of faith-based socialactivism in Korea, and the role of religion in a modern world.