Avant d'être économiques, éthiques ou strictement sanitaires, les enjeux des réactions provoquées par la pandémie à laquelle notre planète est confrontée sont d'abord politiques. Les systèmes de santé qui ont été mis en tension, la coordination entre les multiples niveaux de la gouvernance sanitaires, les plans d'urgence et de prévention qui ont ou auraient dû entrer en scène, tous ces éléments sont des constructions politiques, le fruit de mécanismes collectifs de décision, le bilan d'un ensemble de choix politiques. Mais il ne suffit pas de s'arrêter à l'audit d'un système après un choc grandeur nature, plus réel que tous les crash tests que l'on aurait pu imaginer. Notre intelligence collective en a aussi pris un coup. L'urgence, la panique aussi devant la sous-estimation des risques et l'impréparation a conduit à des mesures drastiques, inédites, qui ont rappelé les temps les plus sombres du XXème siècle. Quelque chose a basculé, que nous ne sommes pas encore enmesure de nommer, évidemment, que nous pressentons, mais qui a partie liée avec la mise en question des certitudes et l'obligation d'adopter d'autres usages, d'autres modes relationnels, d'autres habitudes de travailler, de vivre et même d'aimer ses proches (visiter ses parents, célébrer ses défunts, etc.).
Avant d'être économiques, éthiques ou strictement sanitaires, les enjeux des réactions provoquées par la pandémie à laquelle notre planète est confrontée sont d'abord politiques. Les systèmes de santé qui ont été mis en tension, la coordination entre les multiples niveaux de la gouvernance sanitaires, les plans d'urgence et de prévention qui ont ou auraient dû entrer en scène, tous ces éléments sont des constructions politiques, le fruit de mécanismes collectifs de décision, le bilan d'un ensemble de choix politiques. Mais il ne suffit pas de s'arrêter à l'audit d'un système après un choc grandeur nature, plus réel que tous les crash tests que l'on aurait pu imaginer. Notre intelligence collective en a aussi pris un coup. L'urgence, la panique aussi devant la sous-estimation des risques et l'impréparation a conduit à des mesures drastiques, inédites, qui ont rappelé les temps les plus sombres du XXème siècle. Quelque chose a basculé, que nous ne sommes pas encore enmesure de nommer, évidemment, que nous pressentons, mais qui a partie liée avec la mise en question des certitudes et l'obligation d'adopter d'autres usages, d'autres modes relationnels, d'autres habitudes de travailler, de vivre et même d'aimer ses proches (visiter ses parents, célébrer ses défunts, etc.).
En quoi consiste le présent renouveau de la philosophie politique ? Il faudrait distinguer entre un banal retour à ce qui est perçu comme une discipline académique et un retour des « choses politiques ». Pour penser le retour des choses politiques, une interrogation s'impose sur les rapports entre la théorie critique (Theodor W. Adorno, Max Horkheimer, Herbert Marcuse) et la philosophie politique. Si la théorie critique tend au catastrophisme, c'est-à-dire à une association entre la domination et la politique, la philosophie politique, à l'inverse, tend parfois à effacer le phénomène de la domination au profit d'un espace politique conçu sur le modèle d'un échange entre participants égaux. Une philosophie politique critique devrait tenir compte, à la suite de La Boétie, notamment de ce que la domination tend à naître au sein du politique.
In: International political science review: the journal of the International Political Science Association (IPSA) = Revue internationale de science politique, Band 3, Heft 2, S. 190-197
Traditionnellement, la science politique étudie le problème des valeurs politiques en se fondant essentiellement sur la métaphysique, la morale, la psychologie, et le droit. Or, s'il existe vraiment des valeurs proprement politiques, leur contenu et leur signification ne sauraient être mis en évidence qu'à la lumière de la théorie politique elle-même et selon des concepts qui liu sont propres. La théorie des valeurs politiques se situerait ainsi au prolongement d'une théorie politique générale qui aurait démontré préalablement en quel sens précis l'homme peut être qualifié de zoon politikon et comment se déroule fondamentalement le processus de politisation de l'individu dans le contexte dynamique et changeant de la société qui l'entoure. La présente étude envisage un certain nombre de points susceptibles de faciliter la recherche dans la direction indiquée ci-dessus.