La science politique manifeste de la prudence à l'égard des facteurs locaux de la vie politique et notamment des croyances qui pourraient influer sur les opinions. Au terme de recherches empiriques récemment centrées sur la façon dont les acteurs expriment leur confiance et leur crédit dans la politique, nous défendons pour hypothèse que les croyances politiques territorialisées expriment à la fois une représentation du monde et une dimension de l'agir local. Les données sociopolitiques présentées sont tirées de deux enquêtes (l'une dans un village français et l'autre dans une métropole italienne) sur le postulat que ces données complémentaires éclairent un questionnement commun. La première partie décrit les liens entre le jugement politique et l'esprit des lieux, avec d'un côté un village habité par la politique (un maire emblématique, la place du radicalisme, l'Union de la gauche, l'action publique culturelle, une mobilisation collective) et de l'autre une métropole hantée par la mémoire de certains événements fondateurs et par une vision désenchantée de l'action publique. La seconde partie s'intéresse aux mécanismes narratifs de mise en ordre territorial que ces croyances favorisent ou confortent. En mobilisant les travaux d'Anthony Giddens sur l'intégration systémique et ceux d'Henry Lefèbvre sur la combinaison des espaces, l'analyse cherche à mieux comprendre comment les croyances politiques jouent un rôle constitutif des lieux et comment elles participent de leur mise en mouvement et en intrigue. En conclusion, on défendra l'idée que l'entrée par la politique à crédit aide à mieux décrypter la combinatoire narrative, symbolique et culturelle qui structure les processus de politisation des individus et de territorialité des opinions.
La science politique manifeste de la prudence à l'égard des facteurs locaux de la vie politique et notamment des croyances qui pourraient influer sur les opinions. Au terme de recherches empiriques récemment centrées sur la façon dont les acteurs expriment leur confiance et leur crédit dans la politique, nous défendons pour hypothèse que les croyances politiques territorialisées expriment à la fois une représentation du monde et une dimension de l'agir local. Les données sociopolitiques présentées sont tirées de deux enquêtes (l'une dans un village français et l'autre dans une métropole italienne) sur le postulat que ces données complémentaires éclairent un questionnement commun. La première partie décrit les liens entre le jugement politique et l'esprit des lieux, avec d'un côté un village habité par la politique (un maire emblématique, la place du radicalisme, l'Union de la gauche, l'action publique culturelle, une mobilisation collective) et de l'autre une métropole hantée par la mémoire de certains événements fondateurs et par une vision désenchantée de l'action publique. La seconde partie s'intéresse aux mécanismes narratifs de mise en ordre territorial que ces croyances favorisent ou confortent. En mobilisant les travaux d'Anthony Giddens sur l'intégration systémique et ceux d'Henry Lefèbvre sur la combinaison des espaces, l'analyse cherche à mieux comprendre comment les croyances politiques jouent un rôle constitutif des lieux et comment elles participent de leur mise en mouvement et en intrigue. En conclusion, on défendra l'idée que l'entrée par la politique à crédit aide à mieux décrypter la combinatoire narrative, symbolique et culturelle qui structure les processus de politisation des individus et de territorialité des opinions.
La science politique manifeste de la prudence à l'égard des facteurs locaux de la vie politique et notamment des croyances qui pourraient influer sur les opinions. Au terme de recherches empiriques récemment centrées sur la façon dont les acteurs expriment leur confiance et leur crédit dans la politique, nous défendons pour hypothèse que les croyances politiques territorialisées expriment à la fois une représentation du monde et une dimension de l'agir local. Les données sociopolitiques présentées sont tirées de deux enquêtes (l'une dans un village français et l'autre dans une métropole italienne) sur le postulat que ces données complémentaires éclairent un questionnement commun. La première partie décrit les liens entre le jugement politique et l'esprit des lieux, avec d'un côté un village habité par la politique (un maire emblématique, la place du radicalisme, l'Union de la gauche, l'action publique culturelle, une mobilisation collective) et de l'autre une métropole hantée par la mémoire de certains événements fondateurs et par une vision désenchantée de l'action publique. La seconde partie s'intéresse aux mécanismes narratifs de mise en ordre territorial que ces croyances favorisent ou confortent. En mobilisant les travaux d'Anthony Giddens sur l'intégration systémique et ceux d'Henry Lefèbvre sur la combinaison des espaces, l'analyse cherche à mieux comprendre comment les croyances politiques jouent un rôle constitutif des lieux et comment elles participent de leur mise en mouvement et en intrigue. En conclusion, on défendra l'idée que l'entrée par la politique à crédit aide à mieux décrypter la combinatoire narrative, symbolique et culturelle qui structure les processus de politisation des individus et de territorialité des opinions.
La science politique manifeste de la prudence à l'égard des facteurs locaux de la vie politique et notamment des croyances qui pourraient influer sur les opinions. Au terme de recherches empiriques récemment centrées sur la façon dont les acteurs expriment leur confiance et leur crédit dans la politique, nous défendons pour hypothèse que les croyances politiques territorialisées expriment à la fois une représentation du monde et une dimension de l'agir local. Les données sociopolitiques présentées sont tirées de deux enquêtes (l'une dans un village français et l'autre dans une métropole italienne) sur le postulat que ces données complémentaires éclairent un questionnement commun. La première partie décrit les liens entre le jugement politique et l'esprit des lieux, avec d'un côté un village habité par la politique (un maire emblématique, la place du radicalisme, l'Union de la gauche, l'action publique culturelle, une mobilisation collective) et de l'autre une métropole hantée par la mémoire de certains événements fondateurs et par une vision désenchantée de l'action publique. La seconde partie s'intéresse aux mécanismes narratifs de mise en ordre territorial que ces croyances favorisent ou confortent. En mobilisant les travaux d'Anthony Giddens sur l'intégration systémique et ceux d'Henry Lefèbvre sur la combinaison des espaces, l'analyse cherche à mieux comprendre comment les croyances politiques jouent un rôle constitutif des lieux et comment elles participent de leur mise en mouvement et en intrigue. En conclusion, on défendra l'idée que l'entrée par la politique à crédit aide à mieux décrypter la combinatoire narrative, symbolique et culturelle qui structure les processus de politisation des individus et de territorialité des opinions.
Intro -- À propos de Collection XIX -- Titre -- AVANT-PROPOS -- INTRODUCTION - LE PARLEMENT DES RELIGIONS -- I -- II -- III -- IV -- V -- PREMIÈRE PARTIE - LES CERTITUDES -- CHAPITRE PREMIER - LA QUESTION RELIGIEUSE -- I -- II -- III -- CHAPITRE II - LA JUSTICE MÉCANIQUE DANS LA NATURE -- I -- II -- III -- CHAPITRE III - LA JUSTICE MORALE DANS LA VIE -- I -- II -- III -- CHAPITRE IV - L'HOMME ET L'ÉVOLUTION MORALE -- I -- II -- III -- CHAPITRE V - LA SANCTION INDIVIDUELLE -- I -- II -- III -- CHAPITRE VI - LA SANCTION DANS L'HISTOIRE -- I -- II -- III -- CHAPITRE VII - LE PROGRÈS ET L'IDÉAL HUMAIN -- I -- II -- III -- DEUXIÈME PARTIE - LES CONJECTURES -- CHAPITRE PREMIER - LE COSMOS -- I -- II -- III -- IV -- CHAPITRE II - L'AME -- I -- II -- III -- IV -- CHAPITRE III - DIEU -- I -- II -- III -- IV -- CHAPITRE IV - RELIGION ET SCIENCE -- I -- II -- III -- CHAPITRE V - LE SENTIMENT RELIGIEUX -- I -- II -- III -- CHAPITRE VI - L'ÉDUCATION ET LE CULTE -- I -- II -- III -- CHAPITRE VII - QUESTIONS PARTICULIÈRES -- I -- II -- III -- IV -- CONCLUSION -- Note au lecteur -- Page de titre de l'édition imprimée -- Copyright
Résumé Les politiques de développement sont généralement influencées par des "idées reçues", souvent rattachées à des contextes très spécifiques et inadaptées à une réalité complexe et multiforme. Cependant, face aux idées erronées sur l'eau et l'assainissement et à la complexité effective du tissu urbain et de l'environnement socio-économique, culturel et politique des pays en développement, les réflexions portent aujourd'hui dans ce secteur sur de nouvelles formes d'engagement des acteurs publics et privés, au niveau international aussi bien que local.
International audience ; L'analyse des rapports entre religion et politique dans l'oeuvre de Montesquieu a récemment fait l'objet d'une réappréciation majeure : alors que le consensus sur le machiavélisme de Montesquieu semblait établi (moyennant une évolution de la manipulation rusée ou de l'instrumentalisation des croyances à une théorie du bon usage de la religion en vue des fins immanentes de la société civile, le dernier ouvrage de Thomas Pangle entend contrer ce credo : loin de contribuer à la modération et à la douceur des moeurs modernes, le christianisme, selon Montesquieu, ne serait qu'un instrument d'oppression. Elaborant une philosophie anti-chrétienne en son principe, l'auteur de L'Esprit des lois aurait usé des ressorts de son art d'écrire pour assimiler insidieusement la papauté au despotisme et le catholicisme à la servitude.Or en deçà de cette réflexion sur les rapports entre religion et politique, l'analyse des croyances à laquelle procède Montesquieu est étrangement passée sous silence. En quel sens L'Esprit des lois invente-t-il une histoire naturelle des religions, en quel sens renouvelle-t-il la problématique classique de la religion naturelle ? Cette contribution se propose de montrer que l'originalité de Montesquieu réside en premier lieu dans la rationalisation du fait religieux qu'il propose : la religion peut être reconduite à ses raisons, qui sont aussi ses causes. A ce titre, la réflexion sur l'accusation portée par les censeurs (Montesquieu serait « sectateur de la religion naturelle ») doit être réexaminée : L'Esprit des lois propose une histoire naturelle de la religion qui, à l'instar de celles de Mandeville et de Hume, remonte à l'enracinement des croyances dans la nature de l'homme. Ainsi ne saurait-on s'en tenir à une conception de la religion naturelle comme produit d'un « sentiment intérieur » ou de motifs rationnels de croire. La naturalisation des croyances ne se fonde pas sur l'argument du dessein, qui conduit de l'observation de l'ordre du monde ou du « spectacle de la ...
International audience ; L'analyse des rapports entre religion et politique dans l'oeuvre de Montesquieu a récemment fait l'objet d'une réappréciation majeure : alors que le consensus sur le machiavélisme de Montesquieu semblait établi (moyennant une évolution de la manipulation rusée ou de l'instrumentalisation des croyances à une théorie du bon usage de la religion en vue des fins immanentes de la société civile, le dernier ouvrage de Thomas Pangle entend contrer ce credo : loin de contribuer à la modération et à la douceur des moeurs modernes, le christianisme, selon Montesquieu, ne serait qu'un instrument d'oppression. Elaborant une philosophie anti-chrétienne en son principe, l'auteur de L'Esprit des lois aurait usé des ressorts de son art d'écrire pour assimiler insidieusement la papauté au despotisme et le catholicisme à la servitude.Or en deçà de cette réflexion sur les rapports entre religion et politique, l'analyse des croyances à laquelle procède Montesquieu est étrangement passée sous silence. En quel sens L'Esprit des lois invente-t-il une histoire naturelle des religions, en quel sens renouvelle-t-il la problématique classique de la religion naturelle ? Cette contribution se propose de montrer que l'originalité de Montesquieu réside en premier lieu dans la rationalisation du fait religieux qu'il propose : la religion peut être reconduite à ses raisons, qui sont aussi ses causes. A ce titre, la réflexion sur l'accusation portée par les censeurs (Montesquieu serait « sectateur de la religion naturelle ») doit être réexaminée : L'Esprit des lois propose une histoire naturelle de la religion qui, à l'instar de celles de Mandeville et de Hume, remonte à l'enracinement des croyances dans la nature de l'homme. Ainsi ne saurait-on s'en tenir à une conception de la religion naturelle comme produit d'un « sentiment intérieur » ou de motifs rationnels de croire. La naturalisation des croyances ne se fonde pas sur l'argument du dessein, qui conduit de l'observation de l'ordre du monde ou du « spectacle de la nature » à l'intelligence suprême qui l'a créé. Elle propose d'analyser les croyances en terme de « sentiments », si bien que la religion s'ancre à la fois dans des « motifs réprimants » et dans des « motifs d'attachement », selon les deux modalités de la crainte et de l'amour. Le paradoxe est là : Montesquieu ne se contente pas d'une sociologie des religions qui fait abstraction de la question de la nature de l'homme et des besoins de l'âme, ni d'une politique de la religion qui l'examine du point de vue des « intérêts politiques » – le bien de la société civile plutôt que le salut, l'utilité sociale des dogmes plutôt que leur valeur de vérité. Il propose, en amont, une théorie de la religion fondée sur la nature de l'homme conçue en situation.
La communication vise à mettre en perspective des données sociopolitiques tirées de deux enquêtes récentes consacrées à la perception qu'ont les individus de la politique. Les terrains portent sur des systèmes de représentation a priori très différents, avec d'un côté une étude microsociologique auprès des 400 habitants d'un village français (Octon, région Languedoc-Roussillon) et de l'autre des interviews sur l'histoire de vie d'une cinquantaine d'élites politiques dans une métropole italienne (Naples, région Campanie). Notre analyse n'entre donc pas dans les canons classiques de l'analyse comparative, qu'elle s'élabore sur la base d'une grande quantité de variables dont la collecte s'opère selon la même méthode, ou qu'elle fonctionne sur la base d'études primaires ou secondaires de données liées à un petit nombre de cas (Ragin 1996, Landman 2000, Négrier 2005). La combinaison à laquelle nous nous livrons prend au sérieux la variable dont nous entendons tester la prégnance dans l'analyse politique locale. La croyance, pensons-nous, n'est pas de ces indicateurs faciles à mettre en équation. Nous pourrions dire qu'elle participe des sciences humaines, au sens plein du terme, dans leur rapport au lieu du politique. Dès lors, c'est le dialogue entre deux terrains, assumés comme totalement hétérogènes, et non des unités et protocoles rigoureusement semblables, qui permettra ici de lever une partie du voile (ou du suaire) de la croyance en politique. Nous verrons, par incidence ici, et qui devrait être mieux développé par la suite, ce qu'une comparaison casuistique, entre lieux semblables (des métropoles, des villages), pourrait ajouter à notre analyse. Pour l'instant, disons que plutôt qu'une analyse comparative de stricte obédience, notre papier propose une analyse conjonctive, résultant du traitement conjoint d'une dimension dans deux protocoles de recherche distincts. Malgré ces difficultés méthodologiques, nous sommes parvenus à repérer des tendances communes, dans les témoignages recueillis, concernant la façon ...
La communication vise à mettre en perspective des données sociopolitiques tirées de deux enquêtes récentes consacrées à la perception qu'ont les individus de la politique. Les terrains portent sur des systèmes de représentation a priori très différents, avec d'un côté une étude microsociologique auprès des 400 habitants d'un village français (Octon, région Languedoc-Roussillon) et de l'autre des interviews sur l'histoire de vie d'une cinquantaine d'élites politiques dans une métropole italienne (Naples, région Campanie). Notre analyse n'entre donc pas dans les canons classiques de l'analyse comparative, qu'elle s'élabore sur la base d'une grande quantité de variables dont la collecte s'opère selon la même méthode, ou qu'elle fonctionne sur la base d'études primaires ou secondaires de données liées à un petit nombre de cas (Ragin 1996, Landman 2000, Négrier 2005). La combinaison à laquelle nous nous livrons prend au sérieux la variable dont nous entendons tester la prégnance dans l'analyse politique locale. La croyance, pensons-nous, n'est pas de ces indicateurs faciles à mettre en équation. Nous pourrions dire qu'elle participe des sciences humaines, au sens plein du terme, dans leur rapport au lieu du politique. Dès lors, c'est le dialogue entre deux terrains, assumés comme totalement hétérogènes, et non des unités et protocoles rigoureusement semblables, qui permettra ici de lever une partie du voile (ou du suaire) de la croyance en politique. Nous verrons, par incidence ici, et qui devrait être mieux développé par la suite, ce qu'une comparaison casuistique, entre lieux semblables (des métropoles, des villages), pourrait ajouter à notre analyse. Pour l'instant, disons que plutôt qu'une analyse comparative de stricte obédience, notre papier propose une analyse conjonctive, résultant du traitement conjoint d'une dimension dans deux protocoles de recherche distincts. Malgré ces difficultés méthodologiques, nous sommes parvenus à repérer des tendances communes, dans les témoignages recueillis, concernant la façon ...
La communication vise à mettre en perspective des données sociopolitiques tirées de deux enquêtes récentes consacrées à la perception qu'ont les individus de la politique. Les terrains portent sur des systèmes de représentation a priori très différents, avec d'un côté une étude microsociologique auprès des 400 habitants d'un village français (Octon, région Languedoc-Roussillon) et de l'autre des interviews sur l'histoire de vie d'une cinquantaine d'élites politiques dans une métropole italienne (Naples, région Campanie). Notre analyse n'entre donc pas dans les canons classiques de l'analyse comparative, qu'elle s'élabore sur la base d'une grande quantité de variables dont la collecte s'opère selon la même méthode, ou qu'elle fonctionne sur la base d'études primaires ou secondaires de données liées à un petit nombre de cas (Ragin 1996, Landman 2000, Négrier 2005). La combinaison à laquelle nous nous livrons prend au sérieux la variable dont nous entendons tester la prégnance dans l'analyse politique locale. La croyance, pensons-nous, n'est pas de ces indicateurs faciles à mettre en équation. Nous pourrions dire qu'elle participe des sciences humaines, au sens plein du terme, dans leur rapport au lieu du politique. Dès lors, c'est le dialogue entre deux terrains, assumés comme totalement hétérogènes, et non des unités et protocoles rigoureusement semblables, qui permettra ici de lever une partie du voile (ou du suaire) de la croyance en politique. Nous verrons, par incidence ici, et qui devrait être mieux développé par la suite, ce qu'une comparaison casuistique, entre lieux semblables (des métropoles, des villages), pourrait ajouter à notre analyse. Pour l'instant, disons que plutôt qu'une analyse comparative de stricte obédience, notre papier propose une analyse conjonctive, résultant du traitement conjoint d'une dimension dans deux protocoles de recherche distincts. Malgré ces difficultés méthodologiques, nous sommes parvenus à repérer des tendances communes, dans les témoignages recueillis, concernant la façon ...
La communication vise à mettre en perspective des données sociopolitiques tirées de deux enquêtes récentes consacrées à la perception qu'ont les individus de la politique. Les terrains portent sur des systèmes de représentation a priori très différents, avec d'un côté une étude microsociologique auprès des 400 habitants d'un village français (Octon, région Languedoc-Roussillon) et de l'autre des interviews sur l'histoire de vie d'une cinquantaine d'élites politiques dans une métropole italienne (Naples, région Campanie). Notre analyse n'entre donc pas dans les canons classiques de l'analyse comparative, qu'elle s'élabore sur la base d'une grande quantité de variables dont la collecte s'opère selon la même méthode, ou qu'elle fonctionne sur la base d'études primaires ou secondaires de données liées à un petit nombre de cas (Ragin 1996, Landman 2000, Négrier 2005). La combinaison à laquelle nous nous livrons prend au sérieux la variable dont nous entendons tester la prégnance dans l'analyse politique locale. La croyance, pensons-nous, n'est pas de ces indicateurs faciles à mettre en équation. Nous pourrions dire qu'elle participe des sciences humaines, au sens plein du terme, dans leur rapport au lieu du politique. Dès lors, c'est le dialogue entre deux terrains, assumés comme totalement hétérogènes, et non des unités et protocoles rigoureusement semblables, qui permettra ici de lever une partie du voile (ou du suaire) de la croyance en politique. Nous verrons, par incidence ici, et qui devrait être mieux développé par la suite, ce qu'une comparaison casuistique, entre lieux semblables (des métropoles, des villages), pourrait ajouter à notre analyse. Pour l'instant, disons que plutôt qu'une analyse comparative de stricte obédience, notre papier propose une analyse conjonctive, résultant du traitement conjoint d'une dimension dans deux protocoles de recherche distincts. Malgré ces difficultés méthodologiques, nous sommes parvenus à repérer des tendances communes, dans les témoignages recueillis, concernant la façon ...