According to the canonical model situated at the heart of the " economic " - or, as the political scientists prefer to call it, rational-choice - theory of (democratic) politics, whenever the matter to be decided raises, or consists of, at least two distinct issues, it is generally impossible to reach a determinate decision by using the majority rule. This problem, referred to as that of disequilibrium, equilibrium instability, or even"chaos", was first underplayed and then deemed ominous to the point of seriously undermining the development prospects of the whole theory. However, more recently, the concern it was the source o f until the 1980s has given way to a state of renewed confidence. What has allowed this to happen is only the construction of solution-yielding models, without the problem as formulated initially being really solved. This article purports to display the main lines of this theoretical reversal and to present a methodological interpretation of it in the light of recent developments in the philosophy of science - in particular the legitimacy now conceded to a research objective that consists in identifying the main mechanisms at work rather than in discovering universal empirical laws. ; D'après le modèle canonique qui est au coeur de la théorie économique (ou des choix rationnels, comme préfèrent dire les politologues) appliquée à la politique (démocratique), il est, en général, impossible de parvenir à une décision déterminée en recourant à la règle de majorité dès que le sujet en cause comporte au moins deux aspects distincts. Ce problème, dit du déséquilibre ou de l'instabilité de l'équilibre ou, encore du chaos, d'abord minimisé, a ensuite paru gravement menaçant quant aux chances de développement de l'ensemble de la théorie. Mais à l'inquiétude qu'il suscitait jusqu'aux années quatre-vingt a succédé récemment une sérénité retrouvée grâce à la construction de modèles admettant un équilibre sans pourtant que le problème, dans sa formulation initiale, ait été vraiment résolu. Cet article vise à présenter les grandes lignes de cet aller et retour théorique et à en présenter une interprétation méthodologique à la lumière de certains développements récents de la philosophie des sciences, notamment celui qui assigne à la recherche l'objectif d'identifier les principaux mécanismes à l'oeuvre dans les systèmes sociaux réels plutôt qu'à découvrir des lois empiriques universelles
Ce volume rassemble l'ensemble des travaux de recherche conduits dans le cadre des appels à projets soutenus par le plan Ecophyto, et présentés à l'occasion du colloque Ecophyto Recherche des 13 et 14 octobre 2015 ; National audience ; Today many research projects and experiments explore alternative routes to chemical crop protection. The examples presented here do not simply propose substitutes to pesticides but illustrate a larger vision: the system approach. This may mean combining complementary control techniques into integrated strategies, moving towards a more resilient cropping system, managing pests at the landscape level or manipulating habitats and cropping systems to promote natural regulations. In all cases, the general objective aims at a sustainable reduction in pest populations. This also implies a paradigm shift for both researchers and advisors, and requires coordinated changes in stakeholders strategies within the socio-technical regime, changes to which public policies can greatly contribute. ; Nombreux sont aujourd'hui les projets de recherche et les expérimentations qui prospectent des voies alternatives à la protection chimique des cultures. Nous présentons ici des exemples qui sortent du cadre d'une simple substitution aux pesticides et illustrent différents aspects d'une approche système. Qu'il s'agisse de combiner des techniques de lutte complémentaires dans des stratégies intégrées, de faire évoluer le système de culture pour le rendre plus résilient, d'intervenir à des dimensions spatiales larges ou d'aménager l'environnement de la culture pour favoriser les régulations naturelles, l'objectif général est de raisonner en termes de réduction durable des populations de bioagresseurs. Cela ne va pas sans un changement de paradigme pour la recherche et le conseil, ni sans une évolution coordonnée des acteurs du système sociotechnique à laquelle les politiques publiques peuvent grandement contribuer.
Ce volume rassemble l'ensemble des travaux de recherche conduits dans le cadre des appels à projets soutenus par le plan Ecophyto, et présentés à l'occasion du colloque Ecophyto Recherche des 13 et 14 octobre 2015 ; National audience ; Today many research projects and experiments explore alternative routes to chemical crop protection. The examples presented here do not simply propose substitutes to pesticides but illustrate a larger vision: the system approach. This may mean combining complementary control techniques into integrated strategies, moving towards a more resilient cropping system, managing pests at the landscape level or manipulating habitats and cropping systems to promote natural regulations. In all cases, the general objective aims at a sustainable reduction in pest populations. This also implies a paradigm shift for both researchers and advisors, and requires coordinated changes in stakeholders strategies within the socio-technical regime, changes to which public policies can greatly contribute. ; Nombreux sont aujourd'hui les projets de recherche et les expérimentations qui prospectent des voies alternatives à la protection chimique des cultures. Nous présentons ici des exemples qui sortent du cadre d'une simple substitution aux pesticides et illustrent différents aspects d'une approche système. Qu'il s'agisse de combiner des techniques de lutte complémentaires dans des stratégies intégrées, de faire évoluer le système de culture pour le rendre plus résilient, d'intervenir à des dimensions spatiales larges ou d'aménager l'environnement de la culture pour favoriser les régulations naturelles, l'objectif général est de raisonner en termes de réduction durable des populations de bioagresseurs. Cela ne va pas sans un changement de paradigme pour la recherche et le conseil, ni sans une évolution coordonnée des acteurs du système sociotechnique à laquelle les politiques publiques peuvent grandement contribuer.
Ce volume rassemble l'ensemble des travaux de recherche conduits dans le cadre des appels à projets soutenus par le plan Ecophyto, et présentés à l'occasion du colloque Ecophyto Recherche des 13 et 14 octobre 2015 ; National audience ; Today many research projects and experiments explore alternative routes to chemical crop protection. The examples presented here do not simply propose substitutes to pesticides but illustrate a larger vision: the system approach. This may mean combining complementary control techniques into integrated strategies, moving towards a more resilient cropping system, managing pests at the landscape level or manipulating habitats and cropping systems to promote natural regulations. In all cases, the general objective aims at a sustainable reduction in pest populations. This also implies a paradigm shift for both researchers and advisors, and requires coordinated changes in stakeholders strategies within the socio-technical regime, changes to which public policies can greatly contribute. ; Nombreux sont aujourd'hui les projets de recherche et les expérimentations qui prospectent des voies alternatives à la protection chimique des cultures. Nous présentons ici des exemples qui sortent du cadre d'une simple substitution aux pesticides et illustrent différents aspects d'une approche système. Qu'il s'agisse de combiner des techniques de lutte complémentaires dans des stratégies intégrées, de faire évoluer le système de culture pour le rendre plus résilient, d'intervenir à des dimensions spatiales larges ou d'aménager l'environnement de la culture pour favoriser les régulations naturelles, l'objectif général est de raisonner en termes de réduction durable des populations de bioagresseurs. Cela ne va pas sans un changement de paradigme pour la recherche et le conseil, ni sans une évolution coordonnée des acteurs du système sociotechnique à laquelle les politiques publiques peuvent grandement contribuer.
The purpose of this thesis is to analyse, in light of the case of Naples, emerging issues related to the migratory dynamics in southern Europe. While Naples has been conventionally represented as a space of transit for immigrants directed to the northern regions of Italy and Europe, the city appears today to be a place of multiple practices of mobility, and particularly of practices of transnational trade capable of interconnecting distant Mediterranean and European regions. Drawing on direct observation and semi-structured interviews, the research investigates the socio-spatial organisation of Naples as a transnational marketplace alongside the trajectories of the migrants involved in these phenomena. It is showed the way in which mobility practices that are enacted by migrants have structuring effects on the trading places and the spaces of movement: in particular, it is argued that these practices give rise to emerging patterns of 're-territorialisation' and everyday cosmopolitanism. Furthermore, it is also showed the way in which mobility practices are socially relevant phenomena in that they allow migrants to pursue strategies of social advancement. Nevertheless, evidence shows that such strategies are unevenly successful and that individual trajectories are highly differentiated. ; Cette thèse propose de mettre en lumière, à travers l'étude du cas napolitain, certains aspects émergents des dynamiques migratoires en Europe du sud. Naples, loin d'être un simple espace de transit dans des mobilités secondes en direction des régions septentrionales, est le lieu de multiples pratiques de circulation parmi lesquelles un commerce transnational qui met en relation des espaces distants en Méditerranée et en Europe. Ainsi, la ville, qui n'est pas un pôle majeur dans le cadre migratoire italien, apparaît comme un point nodal à forte centralité dans un système de relations liant des lieux dispersés dans l'espace euro-méditerranéen. Basé en premier lieu sur des observations et des entretiens semi-directifs, ce travail propose d'analyser l'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat, ainsi que les trajectoires des commerçants qui la fréquentent. L'étude des circulations commerciales soulève la question de la relation entre mobilité et territoire : faut-il qu'il y ait permanence d'un groupe en un espace pour qu'il y ait identification de ce groupe à cet espace ? Quelle est la particularité des formations socio-spatiales liées à la mobilité ? À différentes échelles, comme celle du quartier, de l'agglomération, ou encore de l'espace international des circulations, la façon dont les migrants donnent du sens aux espaces qu'ils traversent et les transforment a été analysée. La partie la plus approfondie de ce travail concerne l'étude d'un quartier central de la ville de Naples, le quartier de la gare. L'étude des différents usages et représentations du quartier met en évidence l'émergence de nouveaux acteurs dans les espaces publics, les circulants commerciaux, qui ne sont pas nécessairement reconnus au plan politique, mais qui impulsent des transformations « par le bas » sur les espaces. Les pratiques de mobilité des migrants commerçants ont des effets structurants sur les espaces marchands et de circulation : elles génèrent des modes de territorialisation originaux et des formes de cosmopolitisme au quotidien. Par ailleurs, l'étude des trajectoires socio-spatiales des commerçants qui fréquentent la place marchande permet de comprendre la signification sociale de la circulation commerciale : comment vit-on dans la mobilité ? La mobilité est-elle toujours une ressource ? L'analyse des trajectoires de migrants montre que la mobilité est un phénomène socialement transformateur, qui permet de mettre en œuvre des stratégies de promotion socio-économique et de transformation des rapports de genre. Cependant, les réussites sont inégales et tous ne tirent pas le même profit de la circulation commerciale. La circulation commerciale est une réalité socialement stratifiée et différenciée.
The purpose of this thesis is to analyse, in light of the case of Naples, emerging issues related to the migratory dynamics in southern Europe. While Naples has been conventionally represented as a space of transit for immigrants directed to the northern regions of Italy and Europe, the city appears today to be a place of multiple practices of mobility, and particularly of practices of transnational trade capable of interconnecting distant Mediterranean and European regions. Drawing on direct observation and semi-structured interviews, the research investigates the socio-spatial organisation of Naples as a transnational marketplace alongside the trajectories of the migrants involved in these phenomena. It is showed the way in which mobility practices that are enacted by migrants have structuring effects on the trading places and the spaces of movement: in particular, it is argued that these practices give rise to emerging patterns of 're-territorialisation' and everyday cosmopolitanism. Furthermore, it is also showed the way in which mobility practices are socially relevant phenomena in that they allow migrants to pursue strategies of social advancement. Nevertheless, evidence shows that such strategies are unevenly successful and that individual trajectories are highly differentiated. ; Cette thèse propose de mettre en lumière, à travers l'étude du cas napolitain, certains aspects émergents des dynamiques migratoires en Europe du sud. Naples, loin d'être un simple espace de transit dans des mobilités secondes en direction des régions septentrionales, est le lieu de multiples pratiques de circulation parmi lesquelles un commerce transnational qui met en relation des espaces distants en Méditerranée et en Europe. Ainsi, la ville, qui n'est pas un pôle majeur dans le cadre migratoire italien, apparaît comme un point nodal à forte centralité dans un système de relations liant des lieux dispersés dans l'espace euro-méditerranéen. Basé en premier lieu sur des observations et des entretiens semi-directifs, ce travail propose d'analyser l'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat, ainsi que les trajectoires des commerçants qui la fréquentent. L'étude des circulations commerciales soulève la question de la relation entre mobilité et territoire : faut-il qu'il y ait permanence d'un groupe en un espace pour qu'il y ait identification de ce groupe à cet espace ? Quelle est la particularité des formations socio-spatiales liées à la mobilité ? À différentes échelles, comme celle du quartier, de l'agglomération, ou encore de l'espace international des circulations, la façon dont les migrants donnent du sens aux espaces qu'ils traversent et les transforment a été analysée. La partie la plus approfondie de ce travail concerne l'étude d'un quartier central de la ville de Naples, le quartier de la gare. L'étude des différents usages et représentations du quartier met en évidence l'émergence de nouveaux acteurs dans les espaces publics, les circulants commerciaux, qui ne sont pas nécessairement reconnus au plan politique, mais qui impulsent des transformations « par le bas » sur les espaces. Les pratiques de mobilité des migrants commerçants ont des effets structurants sur les espaces marchands et de circulation : elles génèrent des modes de territorialisation originaux et des formes de cosmopolitisme au quotidien. Par ailleurs, l'étude des trajectoires socio-spatiales des commerçants qui fréquentent la place marchande permet de comprendre la signification sociale de la circulation commerciale : comment vit-on dans la mobilité ? La mobilité est-elle toujours une ressource ? L'analyse des trajectoires de migrants montre que la mobilité est un phénomène socialement transformateur, qui permet de mettre en œuvre des stratégies de promotion socio-économique et de transformation des rapports de genre. Cependant, les réussites sont inégales et tous ne tirent pas le même profit de la circulation commerciale. La circulation commerciale est une réalité socialement stratifiée et différenciée.
The purpose of this thesis is to analyse, in light of the case of Naples, emerging issues related to the migratory dynamics in southern Europe. While Naples has been conventionally represented as a space of transit for immigrants directed to the northern regions of Italy and Europe, the city appears today to be a place of multiple practices of mobility, and particularly of practices of transnational trade capable of interconnecting distant Mediterranean and European regions. Drawing on direct observation and semi-structured interviews, the research investigates the socio-spatial organisation of Naples as a transnational marketplace alongside the trajectories of the migrants involved in these phenomena. It is showed the way in which mobility practices that are enacted by migrants have structuring effects on the trading places and the spaces of movement: in particular, it is argued that these practices give rise to emerging patterns of 're-territorialisation' and everyday cosmopolitanism. Furthermore, it is also showed the way in which mobility practices are socially relevant phenomena in that they allow migrants to pursue strategies of social advancement. Nevertheless, evidence shows that such strategies are unevenly successful and that individual trajectories are highly differentiated. ; Cette thèse propose de mettre en lumière, à travers l'étude du cas napolitain, certains aspects émergents des dynamiques migratoires en Europe du sud. Naples, loin d'être un simple espace de transit dans des mobilités secondes en direction des régions septentrionales, est le lieu de multiples pratiques de circulation parmi lesquelles un commerce transnational qui met en relation des espaces distants en Méditerranée et en Europe. Ainsi, la ville, qui n'est pas un pôle majeur dans le cadre migratoire italien, apparaît comme un point nodal à forte centralité dans un système de relations liant des lieux dispersés dans l'espace euro-méditerranéen. Basé en premier lieu sur des observations et des entretiens semi-directifs, ce travail propose d'analyser l'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat, ainsi que les trajectoires des commerçants qui la fréquentent. L'étude des circulations commerciales soulève la question de la relation entre mobilité et territoire : faut-il qu'il y ait permanence d'un groupe en un espace pour qu'il y ait identification de ce groupe à cet espace ? Quelle est la particularité des formations socio-spatiales liées à la mobilité ? À différentes échelles, comme celle du quartier, de l'agglomération, ou encore de l'espace international des circulations, la façon dont les migrants donnent du sens aux espaces qu'ils traversent et les transforment a été analysée. La partie la plus approfondie de ce travail concerne l'étude d'un quartier central de la ville de Naples, le quartier de la gare. L'étude des différents usages et représentations du quartier met en évidence l'émergence de nouveaux acteurs dans les espaces publics, les circulants commerciaux, qui ne sont pas nécessairement reconnus au plan politique, mais qui impulsent des transformations « par le bas » sur les espaces. Les pratiques de mobilité des migrants commerçants ont des effets structurants sur les espaces marchands et de circulation : elles génèrent des modes de territorialisation originaux et des formes de cosmopolitisme au quotidien. Par ailleurs, l'étude des trajectoires socio-spatiales des commerçants qui fréquentent la place marchande permet de comprendre la signification sociale de la circulation commerciale : comment vit-on dans la mobilité ? La mobilité est-elle toujours une ressource ? L'analyse des trajectoires de migrants montre que la mobilité est un phénomène socialement transformateur, qui permet de mettre en œuvre des stratégies de promotion socio-économique et de transformation des rapports de genre. Cependant, les réussites sont inégales et tous ne tirent pas le même profit de la circulation commerciale. La circulation commerciale est une réalité socialement stratifiée et différenciée.
The purpose of this thesis is to analyse, in light of the case of Naples, emerging issues related to the migratory dynamics in southern Europe. While Naples has been conventionally represented as a space of transit for immigrants directed to the northern regions of Italy and Europe, the city appears today to be a place of multiple practices of mobility, and particularly of practices of transnational trade capable of interconnecting distant Mediterranean and European regions. Drawing on direct observation and semi-structured interviews, the research investigates the socio-spatial organisation of Naples as a transnational marketplace alongside the trajectories of the migrants involved in these phenomena. It is showed the way in which mobility practices that are enacted by migrants have structuring effects on the trading places and the spaces of movement: in particular, it is argued that these practices give rise to emerging patterns of 're-territorialisation' and everyday cosmopolitanism. Furthermore, it is also showed the way in which mobility practices are socially relevant phenomena in that they allow migrants to pursue strategies of social advancement. Nevertheless, evidence shows that such strategies are unevenly successful and that individual trajectories are highly differentiated. ; Cette thèse propose de mettre en lumière, à travers l'étude du cas napolitain, certains aspects émergents des dynamiques migratoires en Europe du sud. Naples, loin d'être un simple espace de transit dans des mobilités secondes en direction des régions septentrionales, est le lieu de multiples pratiques de circulation parmi lesquelles un commerce transnational qui met en relation des espaces distants en Méditerranée et en Europe. Ainsi, la ville, qui n'est pas un pôle majeur dans le cadre migratoire italien, apparaît comme un point nodal à forte centralité dans un système de relations liant des lieux dispersés dans l'espace euro-méditerranéen. Basé en premier lieu sur des observations et des entretiens semi-directifs, ce travail propose d'analyser l'organisation socio-spatiale de Naples en tant que place d'achat, ainsi que les trajectoires des commerçants qui la fréquentent. L'étude des circulations commerciales soulève la question de la relation entre mobilité et territoire : faut-il qu'il y ait permanence d'un groupe en un espace pour qu'il y ait identification de ce groupe à cet espace ? Quelle est la particularité des formations socio-spatiales liées à la mobilité ? À différentes échelles, comme celle du quartier, de l'agglomération, ou encore de l'espace international des circulations, la façon dont les migrants donnent du sens aux espaces qu'ils traversent et les transforment a été analysée. La partie la plus approfondie de ce travail concerne l'étude d'un quartier central de la ville de Naples, le quartier de la gare. L'étude des différents usages et représentations du quartier met en évidence l'émergence de nouveaux acteurs dans les espaces publics, les circulants commerciaux, qui ne sont pas nécessairement reconnus au plan politique, mais qui impulsent des transformations « par le bas » sur les espaces. Les pratiques de mobilité des migrants commerçants ont des effets structurants sur les espaces marchands et de circulation : elles génèrent des modes de territorialisation originaux et des formes de cosmopolitisme au quotidien. Par ailleurs, l'étude des trajectoires socio-spatiales des commerçants qui fréquentent la place marchande permet de comprendre la signification sociale de la circulation commerciale : comment vit-on dans la mobilité ? La mobilité est-elle toujours une ressource ? L'analyse des trajectoires de migrants montre que la mobilité est un phénomène socialement transformateur, qui permet de mettre en œuvre des stratégies de promotion socio-économique et de transformation des rapports de genre. Cependant, les réussites sont inégales et tous ne tirent pas le même profit de la circulation commerciale. La circulation commerciale est une réalité socialement stratifiée et différenciée.
The outplacement scheme available to an economically dismissed employee depends on the total number of employees employed by the undertaking that employs them: depending on whether it is small or large, the employee's choice is therefore limited to accepting or refusing to comply with the provisions laid down by law, the Replacement Leave or the Professional Securing Agreement (CSP). This inequality has great consequences as these two systems are very different. On the one hand, the CSP protects the unemployed person well and increases his chances of being reclassified. On the other hand, the Reclassification Leave is an outdated arrangement based on a priori, nobody checking the reality of which the State has been following or financing for a long time, a leap in the unknown to the employee. The introduction of the conventional break in 2008 and the recent reform of unemployment insurance further complicated the choice between the options available to these employees. We highlight here the inequalities in information, rights and financial security, which are binding on those workers who are in the process of being made redundant and who depend neither on their profile nor on their behaviour, but only on the status of their employer and on inconsistent regulations. Simple reforms could restore fairness and increase the chances of reclassification following economic redundancy. At the very least, the aim would be to standardise the procedures and parameters of the two existing arrangements, or simply to open up a right of option so that all economic licensees who so wish could opt for the CSP, irrespective of the size of the undertaking employing them, which would not incur any additional costs. A more ambitious reform could be to generalise PESCO with funding for the employee's support from the employer. Such an abundance would replace the budgets currently invested by the company in the system it had to put in place ex nihilo, and could depend on the ability to pay of the company whose size is only one aspect. ...
Eminent representative of Roman senatorial aristocracy, Symmaque maintained, at the end of the 20th century of our era, a correspondence nurtured with some fatigue on official movement to the imperial court. A former servant of the State, Symmaque remains committed to his duty to the Emperor and must respond to the latter's regular summons. His example is illustrative of this link between some of the imperial senior officials from the Roman Senate aristocracy in the court. This voluntary servitude is both an honour and a burden. From these journeys to the courtyard, the correspondence of the Roman senator and, secondly, that of his friend, the aquitan rhetoric Ausone, keep track. Symmaque's letters first refer to a number of reasons for moving to the imperial court. A typology may be proposed. Therefore, and on the basis of the study of Symmaque's correspondence, this article seeks first of all to make it possible to approach the reality of the practical organisation of travel in an official context. It will then be able to break down an aspect of the history of mentalities by exploring the sense of constraint linked to this mobility and finally make the following statement: mobility is becoming a pretext for particular sociability, polarised by the presence in the courtyard of these major public servants during highlights of aulic life. ; International audience Eminent Roman representative of senatorial aristocracy, Symmachus let us more than 700 letters written at the end of the 4th century A.D. This correspondence expresses some lassitude he felt when he went officially to court. Ex-civil servant, Symmachus stayed attached to his duties toward the Emperor and had to reply to the notifications to attend imperial court. His example is illustrative of the ambivalent link between high-ranking civil servant from the senatorial aristocracy and the imperial court. This 'voluntary servitude' was lived as an honour and as a burden at the same time. Symmachus' letters as well as those of his friend Ausonius, the rhetor ...
Under its black legend, Machiavel could be regarded as a real pushback by the actors of the French Revolution (1789-1799). This was indeed the case in Robespierre, who referred several times to the author of the Prince as the exact antithesis of the moralisation process of the Year II Mountain Revolution. The good reference in his view was Jean-Jacques Rousseau, "this philosopher formed by malheur" (in the Jacobins), this "preceptor of human genus" (speech of 18 floreal year II), who used a "male and probe eloquence" to love the title. According to Robespierre and Saint-Just, probity is the visible testimony of the title: it implies the transparency of the acts, the correctness of the intention and the responsibility assumed to all. While the 'enemies of the people' advance masked, the probe does not conceal: 'Patriot is nothing more than a probe and magnanimate man in the full strength of the word'. Machiavelism is the negation of this politico-moral ethos. [First paragraph of Article] ; Can we compare Robespierre's and Machiavelli's thinking? Robespierre himself spoke in various occasions of Machiavelli as a model for tyranny, despotism, evil in ethics and politics - just the contrary for the conduct he praised during the French Revolution. Nevertheless, some aspects of the Robespierrist discourse (especially during the spring of 1794) can evoke Machiavelli: the "return to basic principles" is a necessity for the collective salvation, the worship of "l'Etre Suprême" is essential in the life of a Republic (a"vertuous republic" according to Maximilien Robespierre). Concerning this point, civic religion, Robespierre knew very well the page by Jean-Jacques Rousseau, and the quotation made by him of Machiavelli's Discorsi. So, it can be fruitful to give an interpretation of the famous cult celebrating the Supreme Being and the immortalityof the soul, in the French context as much as in the Machiavellian perspective. ; Under its black legend, Machiavel could be regarded as a real pushback by the actors of the French ...
Since the mid-1970s, rural areas have experienced significant change. Beside traditional activities, new functions (chiefly housing and recreation) have emerged and become important. At the same time, society has experienced changes such as acknowledging environmental issues and a reduced working time. This context has brought about changes in tourism demand as well, and made rural areas more attractive destinations. However, rural change has not been homogenous. Therefore, the critical question regards the role of tourism in territorial dynamics and rural area revitalization. Given the links identified in the literature between tourism and rural development, it seems necessary to use a theoretical framework that relies on both a territorial approach and the capability approach. In this dissertation the notion of territorial capabilities is defined as opportunities that arise between individuals and their territory. To analyse the impact of tourism on marginal area capabilities, we used a mixed methods approach. First, secondary data and principal component analysis were used to analyse the relationship between synthetic indicators and create a typology of Rhône-Alpes rural areas. Second, this analysis was compared to a field survey based on semi-guided interviews with local stakeholders in three study areas. Two main conclusions may be drawn from this work. Firstly, we suggest that the capability approach can be used to perform regional diagnostics. Second, we stress that tourism can act as a catalyst for social capital in rural areas. Following this conclusion, we would recommend that if tourism is to foster rural development, it needs to be planned and managed by local authorities. Then, the tourism project itself truly becomes the catalyst of local development. ; Globalement, l'espace rural connaît une croissance démographique et de nouvelles dynamiques depuis 40 ans. Celles-ci ne sont cependant pas homogènes, et l'on peut encore parler de marginalité de certains territoires. Devant les enjeux actuels du tourisme pour les territoires, la question se pose de son rôle pour des territoires ruraux marginalisés. Comment évaluer l'impact que pourrait avoir le tourisme sur de tels territoires ? Au vu des liens identifiés par la littérature entre tourisme et développement rural, il apparaît nécessaire de recourir à un cadre théorique couplant approche territoriale et multidimensionnelle. En conséquence cette thèse mobilise à la fois les outils de l'économie territoriale et de l'approche par les capacités. L'approche par les capacités (AC) renouvelle la problématique des indicateurs et permet de prendre en compte la multiplicité des acteurs du territoire et du secteur touristique tout comme la complexité des liens. Il s'agit cependant d'un corpus théorique encore peu stabilisé qu'il est important de confronter aux données quantitatives et qualitatives. C'est pourquoi une méthodologie en deux étapes est expérimentée. La première mobilise des données secondaires (données de contexte). Dans cette première étape, l'objectif est double. Tout d'abord, identifier les territoires marginaux au sein de la région Rhône-Alpes. Ainsi, une structuration de l'espace rural est proposée (à travers la mise en œuvre d'une analyse en composantes principales) ainsi que des cartes d'aide à la décision politique. Dans une seconde étape, les résultats obtenus sont confrontés à des enquêtes de terrain réalisés auprès des acteurs des territoires. La mise en œuvre de cette méthode permet d'aboutir à différentes conclusions. D'une part sur le plan méthodologique, AC contribue à la construction d'un diagnostic à l'échelle des territoires. En effet, l'AC permet de s'interroger sur les dimensions importantes du développement sur les territoires, sur la construction d'indicateurs et enfin sur une nouvelle approche des dynamiques territoriales. D'autre part, le lien entre tourisme et développement rural est mis en évidence sous deux aspects. D'abord, son impact sur les grandes variables socio-économiques est minimisé à l'échelle des territoires ruraux marginaux. Cependant, il apparaît que le tourisme joue un rôle de catalyseur du développement local en renforçant le capital social des territoires ruraux analysés. Ainsi, une recommandation centrale peut être faite : pour favoriser le développement rural, le tourisme doit être accompagné. Le projet touristique devient alors en lui-même un catalyseur de développement local.
This research deals with changing interactions between agriculture and territories. Food production is no longer the only criteria used to assess agricultural systems efficiency. Social and environmental issues are increasingly taken into account. This new understanding of the role of agriculture within territories raises the issue of the role of some extensive marginal agricultural models, aside intensive models promoted by agricultural policies. We focus on how increasing concerns on biodiversity may impact these models. Addressing biodiversity issues may change the way agriculture is considered, from a threat to a potential ally in natural areas management. We assume that this redefinition of agriculture's role goes beyond a mere reframing of environmental functions but results of genuine trade-offs with other cultural and social functions. Considering an agricultural industry as a geographical object, we propose a two-stage analysis. Using actor's discourses, we analyze (i) their perceptions of agricultural functions, then (ii) the integration of these perceptions in their strategies, that contribute to transforming resources (geographical, economical, political, and ideological resources) used by agriculture. This analytical framework is applied on a small but emblematic Reunionese agricultural industry, vanilla, whose economical profitability is questioned today. Our analysis reveals that biodiversity issues both raise new constraints and restriction but also generate new opportunities for actors to make their strategies evolve. Trade-offs between ecological, economical, social and cultural issues are part of these dynamics. The comparison with another marginal insular agricultural industry, coffee in Guadeloupe, reveals similar dynamics, and allows us to discuss the way agriculture could be managed, especially considering environmental and ecological aspects. Although the concept of « environmental service » offers new perspectives, its actual implementation isn't suited to such agricultural systems, whose characteristics are not those of conventional productivist models. In Guadeloupe, the support the National Park granted to this type of agriculture models (coffee and vanilla) give us some elements to discuss the relevance and the interest of such an intervention. The vulnerability of such marginal industries, and the close intertwining of economic, social, cultural and environmental issues at stake, suggest to cross sectoral settings and to promote a territorial governance allowing a transverse consideration of their specificities. ; Ce travail de recherche prend sa source dans les dynamiques actuelles qui affectent les liens entre agricultures et territoires. L'activité agricole n'est plus évaluée à l'aune de son seul rôle alimentaire, son inscription sur le territoire est aujourd'hui renégociée au regard d'enjeux sociaux et environnementaux. Cet examen de l'agriculture sous l'angle d'une pluralité de fonctions ouvre une fenêtre de réflexion sur la place au sein des territoires de filières agricoles à la marge des modèles d'intensification et de modernisation promus depuis une cinquantaine d'années par les politiques agricoles. Nous nous interrogeons en particulier sur l'incidence pour ces filières de l'attention accrue accordée à la biodiversité. En déplaçant le curseur, dans les représentations des acteurs, entre agriculture auxiliaire et agriculture prédatrice, l'enjeu biodiversité est susceptible de modifier les ressources et les contraintes avec lesquelles se construit l'inscription territoriale d'une filière agricole. Nous faisons l'hypothèse que ce processus ne se résume pas à un encadrement de la fonction environnementale, mais est le résultat de compromis territoriaux faisant également intervenir les représentations des autres fonctions de l'activité agricole, économiques, sociales, culturelles. A partir des concepts et des outils de la géographie sociale, en considérant une filière agricole, à l'instar du territoire, comme un objet socio-spatial, nous proposons une analyse en deux temps. A partir des discours d'un panel d'acteurs intervenant sur le territoire, nous analysons, dans un premier temps les représentations des fonctions de l'activité agricole, et, dans un second temps, l'intégration de ces représentations dans leurs stratégies, et les ajustements induits sur les ressources (géographiques, économiques, politiques, symboliques) que mobilise une filière agricole. Nous appliquons cette démarche d'analyse à une filière agricole réunionnaise, la vanille, héritière d'une histoire économique florissante aujourd'hui fragilisée. L'analyse montre que l'attention accrue portée à la biodiversité réunionnaise est un facteur d'évolution de l'inscription territoriale de cette filière : porteuse de contraintes, elle s'accompagne également de nouvelles opportunités. Les arbitrages observés font intervenir, au-delà des seuls enjeux écologiques, les représentations des fonctions sociales, culturelles, et économiques de cette filière. Les acteurs de la filière construisent notamment différentes stratégies de reterritorialisation, s'appuyant à des degrés divers sur ces fonctions attribuées à l'activité agricole. La mise en perspective de cette étude de cas avec celle de la filière café guadeloupéenne pose les bases d'une discussion sur la pertinence de la mobilisation du concept de « service environnemental » dans le cas de ces filières à la marge des modèles promus par les politiques agricoles. L'intervention du Parc National de Guadeloupe sur les dynamiques de relance des filières patrimoniales guadeloupéennes fournit des éléments de discussion sur le rôle d'un Parc National vis-à-vis de ce type de filières agricoles. Leur fragilité met en balance des enjeux économiques, sociaux, culturels et environnementaux dont l'imbrication invite à dépasser leur prise en compte segmentée dans le cadre des politiques sectorielles.
Nous introduisons le concept d'empreinte carbone dans un mod èle o ffre globale et demande globale avec formation imparfaitement concurrentielle des prix et salaires et en examinons les propriétés de l' équilibre en présence d'une politique climatique. Nous étudions deux instruments possibles de cette politique, une taxe carbone ou un quota de permis de pollution. Nous montrons qu' a court terme la politique climatique (ou son durcissement) constitue à la fois un choc d'off re globale négatif et un choc de demande globale positif. Elle provoque donc des effets inflationnistes mais a un impact ambigu sur l'activité économique, l'emploi et le chômage. Ce n'est que dans une économie avec des rigidités nominales de salaire suffisantes que la politique climatique stimulera -sous certaines conditions- l'activité à court terme. Dans tous les cas de figure, elle p èsera négativement sur les salaires réels. Nous étudions encore les interactions entre la politique climatique et les politiques macro économiques traditionnelles de demande (stimulus budgetaire ou moné taire) et d'off re (baisse des cotisations sociales). Les eff ets multiplicateurs de ces politiques sont influencés par l'existence d'une politique climatique et diff èrent selon l'instrument choisi (taxe ou permis). Nous montrons les conditions sous lesquelles une réforme combinant durcissement de la politique climatique et baisse des cotisations sociales sur le travail peut engendrer un double dividende (réduction de l'empreinte carbone, baisse du chômage), sans p pénaliser les salaires r réels des travailleurs. Une telle politique a toutefois des e ffets incertains sur le solde des fi nances publiques.
Nous introduisons le concept d'empreinte carbone dans un mod èle o ffre globale et demande globale avec formation imparfaitement concurrentielle des prix et salaires et en examinons les propriétés de l' équilibre en présence d'une politique climatique. Nous étudions deux instruments possibles de cette politique, une taxe carbone ou un quota de permis de pollution. Nous montrons qu' a court terme la politique climatique (ou son durcissement) constitue à la fois un choc d'off re globale négatif et un choc de demande globale positif. Elle provoque donc des effets inflationnistes mais a un impact ambigu sur l'activité économique, l'emploi et le chômage. Ce n'est que dans une économie avec des rigidités nominales de salaire suffisantes que la politique climatique stimulera -sous certaines conditions- l'activité à court terme. Dans tous les cas de figure, elle p èsera négativement sur les salaires réels. Nous étudions encore les interactions entre la politique climatique et les politiques macro économiques traditionnelles de demande (stimulus budgetaire ou moné taire) et d'off re (baisse des cotisations sociales). Les eff ets multiplicateurs de ces politiques sont influencés par l'existence d'une politique climatique et diff èrent selon l'instrument choisi (taxe ou permis). Nous montrons les conditions sous lesquelles une réforme combinant durcissement de la politique climatique et baisse des cotisations sociales sur le travail peut engendrer un double dividende (réduction de l'empreinte carbone, baisse du chômage), sans p pénaliser les salaires r réels des travailleurs. Une telle politique a toutefois des e ffets incertains sur le solde des fi nances publiques.