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Urbanization of the Countryside.
The urbanization of the countryside or the integration of rural inhabitants into new economic and social relations with town-dwellers, can be interpreted either as the obliteration of the countryside by the technical progress of the town, or as the cooperation of rural and urban inhabitants, resulting in the disappearance of the town/country dichotomy. The essential problem is whether or not a new "urbanized" rural society can develop and create a new balance between natural conditions and technological possibilities. Urban/ rural relations can take three forms: the town, as a colonizer or parasite, lives off the rural populations to whom it rents land; the town, or industrial complex, develops independently of its surroundings, "sterilizing" instead of "fertilizing" them; the town and the countryside work together in view of a generalized and common expansion.

Intervention auprès du Séminaire "l'artificialisation : constats et analyse des déterminants" organisé par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), le 13 février 2018

Circulation of persons and urbanization : policy failures.
There has been an undeniable slow down in growth in the capitals, but this is certainly not the case with the general rate of urbanization. However, changes in the forms and effects of the urbanization process are underway, at its point of origin in the countryside as well as in the conditions of integration in the cities. The traditional rural-urban division has never been more pertinent than it is today. The economic and financial means of handling the crisis result in phenomena of demographic and social redistribution which affect the political balance. It is more necessary than ever to go over sectorial interventions which effects on mobility and urbanization are often substantial but which, in most cases, ignore the population variable. Thus, a field of research on how to succeed in integrating population-urbanization-development is open.

En moins d'un an, la plaine de Lacq, autrefois la région la plus exclusivement agricole de la Vallée du Pau, vient maintenant au troisième rang des ensembles urbains du département des Pyrénées-Atlantiques. L'auteur décrit les conditions sociales et économiques de la région avant la découverte du pétrole et des gisements de gaz naturel et montre comment l'exploitation de ces ressources a affecté la campagne environnante. La construction et le fonctionnement du vaste complexe industriel a créé des problèmes de travail et de logement. Malgré l'importante demande en main-d'œuvre, les habitants du pays ont rarement trouvé de l'emploi en raison des exigences en matière de qualification. L'auteur examine le changement de statut socio-économique de ceux qui réussirent à se faire embaucher (jeunes gens libérés du service militaire, exploitants plus âgés, ouvriers agricoles, artisans). Pour loger le grand nombre d'ouvriers étrangers à la région, on a dû créer une ville nouvelle, Mourenx, les facilités existantes étant insuffisantes. L'auteur décrit également les rapports entre Mourenx et les campagnes alentour, et entre les ouvriers et les quelques paysans qui continuent à vivre de leur terre. Tout compte fait, le complexe industriel n'a eu qu'un effet limité sur l'économie locale et la création de la ville nouvelle n'a pas changé grand-chose à la vie rurale. Pour mener à bien une véritable industrialisation et urbanisation de la région, il conviendrait de promouvoir une politique d'aménagement et de développement de la région de Lacq dans son ensemble, qui tiendrait compte de l'agriculture, de l'industrie et de la population tant rurale qu'urbaine.

En temps de crise économique pour les régions industrielles qui deviennent ferraille, mais aussi en temps de reconversion et de changements des lieux et des modes productifs, la séparation du travail et de l'habitat grandit. Elle révèle toute la gravité de la question des déplacements, tant celle des transports que celle de l'isolement, de l'absence de communications, dans tous les sens du terme, jusqu'à l'enfermement. Elle peut aller jusqu'à la prépondérance ou l'exclusivité des quartiers et des zones d'habitat dans les sociétés de non production majeure. Plus encore, l'amplification de l'âge jeune, entretenu par l'école et l'assistance, mais qui concerne maintenant la majeure partie des sociétés au Maghreb, développe comme une immense banlieue informelle, assignée à résidence. Les seules sorties ne peuvent se faire que par rupture, c'est-à-dire ponctuellement par vagabondages ou descentes par effraction en ville, totalement par émigration ou son substitut par des solutions magiques, jeux de rôle, drogues et religions comprises, qui n'offrent qu'un paradis sans cesse artificiel. Pour être plus concret, il suffit de dire leur fait social à deux phénomènes que dissimulent les facilités de langage médiatisées : l'exclusion de la jeunesse des banlieues et, ensuite, cette manie d'appeler « villages », les concentrations qui entourent les villes ; en Algérie, ce sont les lieux désignés pour les massacres.