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In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 51, Heft 1, S. 143-144
ISSN: 2101-0064
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In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 51, Heft 1, S. 143-144
ISSN: 2101-0064
In: Communications, Band 97, Heft 2, S. 147-159
Résumé La fin du xx e siècle et le début du xxi e ont vu apparaître une série de technologies et de nouveaux outils funéraires revendiqués comme « bio » ou « respectueux pour l'environnement », tels que Promession, brevetée en Suède en 2001, Resomation, inventée en Écosse et brevetée aux États-Unis en 2007, l'urne biodégradable Urna Bios, inventée en Espagne en 1997, ou les cercueils putrescibles Capsula Mundi (inventés en Italie en 2002) et Émergence (inventé en France en 2012). Ces inventions et leur rapide diffusion mondiale amènent l'anthropologue à s'intéresser à l'impact des idéologies environnementalistes sur les pratiques funéraires, tout autant qu'aux représentations du cadavre dans nos sociétés contemporaines. Les diverses questions que posent le traitement mécanique des cadavres ou leur conversion en une « ressource écologique » renvoient en effet à l'évolution du statut conféré aux restes humains, et nous obligent à porter notre attention sur les transformations qui sont en train d'advenir au sein des perceptions collectives de la mort et du corps mort.
In: Communications, Band 97, Heft 1, S. 147-159
International audience ; La production graphique de Dantzig Baldaev reste pour l'instant non-inventoriée. Elle est vraisemblablement considérable, constituée de centaines de dessins , d'innombrables brouillons d'illustrations et de croquis, une production dont il est difficile d'évaluer le volume global. La partie que nous avons la possibilité de montrer à un public francophone se donne à voir d'une façon particulière : elle rassemble une petite partie seulement des dessins du gardien, qu'il a soigneusement sélectionnés et dont il a disposés des reproductions photographiques au sein d'un album qu'il a ensuite décoré.L'Album fut probablement composé entre le milieu de l'année 1989 (les dessins les plus tardifs sont datés de mars 1989) et le début de l'année 1990 (la dédicace à l'ethnologue française Roberte Hamayon a été rédigée le 19 mai 1990), à la fin de la période de la perestroïka, à un moment charnière de l'histoire de la Russie au cours duquel s'engage un détachement progressif avec l'ordre soviétique qui aboutira à la disparition définitive de l'URSS en décembre 1991. Plusieurs années de libération de la parole politique et privée dans les média mais aussi de pratiques de transparence (glasnost') ont permis à cette époque à Danzig Baldaev d'envisager de rendre son œuvre graphique publique. Toutefois la mention manuscrite figurant à la fin de l'Album montre bien que le dessinateur demeurait pessimiste sur la possibilité d'éditer son travail en Russie, et paraissait convaincu que seule une publication occidentale était envisageable.
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International audience ; In Europe as elsewhere in the world, genocide and mass violence have been a structural feature of the 20 th century. Building on the early development of the comparative and international research project Corpses of Mass violence and Genocide, this text questions the social legacy of mass violence by studying how different societies have coped with the first consequence of mass destruction : the mass production of cadavers. What status and what value have indeed been given to these corpses ? What political, social, religious and technical uses have been made of these dead bodies in soviet Gulag, in Franco's and then democratic Spain or in post-genocidal Rwanda, both during and after the massacres ? Bringing together the perspective of social anthropology, history and law, and raising the three main issues of destruction, identification and subsequently inscription of corpses within the frame of national heritage, this contribution aims to enlighten how various social and cultural treatments of dead bodies simultaneously challenge common representation, law and ethics as well as represent a new perspective in research. ; En Europe comme ailleurs dans le monde, les violences extrêmes ont représenté un phénomène majeur du xx e siècle. Prenant appui sur les premiers développements du projet de recherche international "Les cadavres dans les violences de masse et les génocides", ce texte s'interroge sur la postérité des violences de masse en étudiant comment différentes sociétés ont composé avec la première conséquence de ces destructions : la production massive de cadavres. Quels statuts symboliques et sociaux ont été accordés aux cadavres ? Quels usages politiques, religieux, sociaux ou technologiques ont été faits des corps morts au Goulag, dans l'Espagne franquiste puis démocratique ou au Rwanda de l'après-génocide, durant et à l'issue des massacres ? Associant des approches anthropologiques, historiques et juridiques, et s'attachant aux trois questions de la destruction, de la recherche et de la patrimonialisation des cadavres, cette contribution propose d'éclairer comment différents traitements sociaux du corps mort sont simultanément venus défier les représentations vernaculaires de la mort, le droit et la morale, tout autant qu'ils sont venus créer un nouveau champ de recherches.
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International audience ; Nous savons depuis le Surveiller et punir de Foucault que le traitement infligé au corps représente une clé fondamentale pour la compréhension de l'évolution du champ pénal depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque industrielle. Ainsi c'est en analysant les changements qui sont intervenus dans le traitement du corps du condamné que le philosophe a démontré la transformation paradigmatique de la pénalité des pays occidentaux, qui est passée d'une pénalité du supplice visant à détruire le corps du condamné à une pénalité de la correction visant à rééduquer le délinquant en l'isolant pour le punir et en le plaçant sous surveillance: cette visée correctrice donnant finalement naissance aux systèmes carcéraux modernes entendus par Foucault comme des « technologies politiques des corps », et dont le principe (basé sur le modèle de la colonie pénitentiaire) sera largement diffusé dans le monde à partir du milieu du XIXe siècle. Or, le traitement infligé aux corps des prisonniers au sein des espaces de détention soviétiques, peut précisément être considéré comme le thème central de l'oeuvre graphique de Dantzig Baldaev. Depuis les gros plans effectués sur les tatouages, jusqu'aux plans larges restituant des situations d'exécutions, en passant par des plans resserrés sur des scènes de torture, il n'existe que très peu de dessins de l'Album qui ne fassent pas figurer un – ou des – éléments corporels et qui ne puissent être lus comme une illustration du traitement du corps des détenus, corps vivant ou corps mort. C'est ainsi que l'ensemble de l'Album permet une analyse du système pénal soviétique dont relèvent à la fois les prisons ordinaires et les espaces proprement concentrationnaires du Goulag. Les dessins du gardien représentent à cet égard un point d'entrée sans égal pour mener à la fois une analyse des principes de fonctionnement des espaces carcéraux en URSS tout autant qu'une anthropologie du corps détenu.
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International audience ; In Europe as elsewhere in the world, genocide and mass violence have been a structural feature of the 20 th century. Building on the early development of the comparative and international research project Corpses of Mass violence and Genocide, this text questions the social legacy of mass violence by studying how different societies have coped with the first consequence of mass destruction : the mass production of cadavers. What status and what value have indeed been given to these corpses ? What political, social, religious and technical uses have been made of these dead bodies in soviet Gulag, in Franco's and then democratic Spain or in post-genocidal Rwanda, both during and after the massacres ? Bringing together the perspective of social anthropology, history and law, and raising the three main issues of destruction, identification and subsequently inscription of corpses within the frame of national heritage, this contribution aims to enlighten how various social and cultural treatments of dead bodies simultaneously challenge common representation, law and ethics as well as represent a new perspective in research. ; En Europe comme ailleurs dans le monde, les violences extrêmes ont représenté un phénomène majeur du xx e siècle. Prenant appui sur les premiers développements du projet de recherche international "Les cadavres dans les violences de masse et les génocides", ce texte s'interroge sur la postérité des violences de masse en étudiant comment différentes sociétés ont composé avec la première conséquence de ces destructions : la production massive de cadavres. Quels statuts symboliques et sociaux ont été accordés aux cadavres ? Quels usages politiques, religieux, sociaux ou technologiques ont été faits des corps morts au Goulag, dans l'Espagne franquiste puis démocratique ou au Rwanda de l'après-génocide, durant et à l'issue des massacres ? Associant des approches anthropologiques, historiques et juridiques, et s'attachant aux trois questions de la destruction, de la recherche ...
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International audience ; Nous savons depuis le Surveiller et punir de Foucault que le traitement infligé au corps représente une clé fondamentale pour la compréhension de l'évolution du champ pénal depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque industrielle. Ainsi c'est en analysant les changements qui sont intervenus dans le traitement du corps du condamné que le philosophe a démontré la transformation paradigmatique de la pénalité des pays occidentaux, qui est passée d'une pénalité du supplice visant à détruire le corps du condamné à une pénalité de la correction visant à rééduquer le délinquant en l'isolant pour le punir et en le plaçant sous surveillance: cette visée correctrice donnant finalement naissance aux systèmes carcéraux modernes entendus par Foucault comme des « technologies politiques des corps », et dont le principe (basé sur le modèle de la colonie pénitentiaire) sera largement diffusé dans le monde à partir du milieu du XIXe siècle. Or, le traitement infligé aux corps des prisonniers au sein des espaces de détention soviétiques, peut précisément être considéré comme le thème central de l'oeuvre graphique de Dantzig Baldaev. Depuis les gros plans effectués sur les tatouages, jusqu'aux plans larges restituant des situations d'exécutions, en passant par des plans resserrés sur des scènes de torture, il n'existe que très peu de dessins de l'Album qui ne fassent pas figurer un – ou des – éléments corporels et qui ne puissent être lus comme une illustration du traitement du corps des détenus, corps vivant ou corps mort. C'est ainsi que l'ensemble de l'Album permet une analyse du système pénal soviétique dont relèvent à la fois les prisons ordinaires et les espaces proprement concentrationnaires du Goulag. Les dessins du gardien représentent à cet égard un point d'entrée sans égal pour mener à la fois une analyse des principes de fonctionnement des espaces carcéraux en URSS tout autant qu'une anthropologie du corps détenu.
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International audience ; La production graphique de Dantzig Baldaev reste pour l'instant non-inventoriée. Elle est vraisemblablement considérable, constituée de centaines de dessins , d'innombrables brouillons d'illustrations et de croquis, une production dont il est difficile d'évaluer le volume global. La partie que nous avons la possibilité de montrer à un public francophone se donne à voir d'une façon particulière : elle rassemble une petite partie seulement des dessins du gardien, qu'il a soigneusement sélectionnés et dont il a disposés des reproductions photographiques au sein d'un album qu'il a ensuite décoré.L'Album fut probablement composé entre le milieu de l'année 1989 (les dessins les plus tardifs sont datés de mars 1989) et le début de l'année 1990 (la dédicace à l'ethnologue française Roberte Hamayon a été rédigée le 19 mai 1990), à la fin de la période de la perestroïka, à un moment charnière de l'histoire de la Russie au cours duquel s'engage un détachement progressif avec l'ordre soviétique qui aboutira à la disparition définitive de l'URSS en décembre 1991. Plusieurs années de libération de la parole politique et privée dans les média mais aussi de pratiques de transparence (glasnost') ont permis à cette époque à Danzig Baldaev d'envisager de rendre son œuvre graphique publique. Toutefois la mention manuscrite figurant à la fin de l'Album montre bien que le dessinateur demeurait pessimiste sur la possibilité d'éditer son travail en Russie, et paraissait convaincu que seule une publication occidentale était envisageable.
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International audience ; Nous savons depuis le Surveiller et punir de Foucault que le traitement infligé au corps représente une clé fondamentale pour la compréhension de l'évolution du champ pénal depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque industrielle. Ainsi c'est en analysant les changements qui sont intervenus dans le traitement du corps du condamné que le philosophe a démontré la transformation paradigmatique de la pénalité des pays occidentaux, qui est passée d'une pénalité du supplice visant à détruire le corps du condamné à une pénalité de la correction visant à rééduquer le délinquant en l'isolant pour le punir et en le plaçant sous surveillance: cette visée correctrice donnant finalement naissance aux systèmes carcéraux modernes entendus par Foucault comme des « technologies politiques des corps », et dont le principe (basé sur le modèle de la colonie pénitentiaire) sera largement diffusé dans le monde à partir du milieu du XIXe siècle. Or, le traitement infligé aux corps des prisonniers au sein des espaces de détention soviétiques, peut précisément être considéré comme le thème central de l'oeuvre graphique de Dantzig Baldaev. Depuis les gros plans effectués sur les tatouages, jusqu'aux plans larges restituant des situations d'exécutions, en passant par des plans resserrés sur des scènes de torture, il n'existe que très peu de dessins de l'Album qui ne fassent pas figurer un – ou des – éléments corporels et qui ne puissent être lus comme une illustration du traitement du corps des détenus, corps vivant ou corps mort. C'est ainsi que l'ensemble de l'Album permet une analyse du système pénal soviétique dont relèvent à la fois les prisons ordinaires et les espaces proprement concentrationnaires du Goulag. Les dessins du gardien représentent à cet égard un point d'entrée sans égal pour mener à la fois une analyse des principes de fonctionnement des espaces carcéraux en URSS tout autant qu'une anthropologie du corps détenu.
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International audience ; La production graphique de Dantzig Baldaev reste pour l'instant non-inventoriée. Elle est vraisemblablement considérable, constituée de centaines de dessins , d'innombrables brouillons d'illustrations et de croquis, une production dont il est difficile d'évaluer le volume global. La partie que nous avons la possibilité de montrer à un public francophone se donne à voir d'une façon particulière : elle rassemble une petite partie seulement des dessins du gardien, qu'il a soigneusement sélectionnés et dont il a disposés des reproductions photographiques au sein d'un album qu'il a ensuite décoré.L'Album fut probablement composé entre le milieu de l'année 1989 (les dessins les plus tardifs sont datés de mars 1989) et le début de l'année 1990 (la dédicace à l'ethnologue française Roberte Hamayon a été rédigée le 19 mai 1990), à la fin de la période de la perestroïka, à un moment charnière de l'histoire de la Russie au cours duquel s'engage un détachement progressif avec l'ordre soviétique qui aboutira à la disparition définitive de l'URSS en décembre 1991. Plusieurs années de libération de la parole politique et privée dans les média mais aussi de pratiques de transparence (glasnost') ont permis à cette époque à Danzig Baldaev d'envisager de rendre son œuvre graphique publique. Toutefois la mention manuscrite figurant à la fin de l'Album montre bien que le dessinateur demeurait pessimiste sur la possibilité d'éditer son travail en Russie, et paraissait convaincu que seule une publication occidentale était envisageable.
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In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 32, Heft 1, S. 133-148
ISSN: 2101-0064
Résumé À partir d'une enquête ethnographique réalisée dans une région de Russie centrale, cet article s'intéresse aux liens qui semblent unir de façon étroite et complexe des territoires à des mémoires dans l'espace post-soviétique. Il porte simultanément l'attention sur trois objets : un lieu (la ville de Mologa et ses environs), un événement (sa disparition par engloutissement) et un objet social (le groupe des personnes originaires de cette ville et leurs descendants), en s'intéressant à la façon dont les mémoires familiales russes les intègrent et les manipulent. S'interroger sur la spécificité de la place qu'occupe la mémoire des lieux permet en effet de questionner la façon dont se construit en Russie la mémoire collective.
In: Cahiers du monde russe: Russie, Empire Russe, Union Soviétique, Etats Indépendants ; revue trimestrielle, Band 40, Heft 3, S. 447-458
ISSN: 1777-5388
Elisabeth Gessat-anstett. « De la nomination ». Enjeux familiaux et sociaux de l'attribution des prénoms en Russie. L'identité individuelle est marquée en Russie par plusieurs éléments de nomination qui varient tant par leur nature, que par les règles qui régissent leur attribution et leur usage. Cet article, qui s'appuie sur une enquête ethnographique menée dans la région de Jaroslavl', s'intéresse plus spécifiquement aux enjeux qui marquent dans le contexte familial l'attribution du prénom ( imja) et du prénom patronymique (otčestvo) en s 'interrogeant sur les règles et les stratégies qui aboutissent à la mise en place de récurrences onomastiques. Il semble en effet que les manipulations des
In: Human Remains and Violence
This electronic version has been made available under a Creative Commons (BY-NC-ND) open access license. This book outlines for the first time in a single volume the theoretical and methodological tools for a study of human remains resulting from episodes of mass violence and genocide. Despite the highly innovative and contemporary research into both mass violence and the body, the most significant consequence of conflict - the corpse - remains absent from the scope of existing research.Why have human remains hitherto remained absent from our investigation, and how do historians, anthropologists and legal scholars, including specialists in criminology and political science, confront these difficult issues? By drawing on international case studies including genocides in Rwanda, the Khmer Rouge, Argentina, Russia and the context of post-World War II Europe, this ground-breaking edited collection opens new avenues of research.Multidisciplinary in scope, this volume will appeal to readers interested in an understanding of mass violence's aftermath, including researchers in history, anthropology, sociology, law, politics and modern warfare.The research program leading to this publication has received funding from the European Research Council under the European Union's Seventh Framework Programme (FP/2007-2013) / ERC Grant Agreement n° 283-617
In: Human Remains and Violence
This electronic version has been made available under a Creative Commons (BY-NC-ND) open access license. Destruction and human remains investigates a crucial question frequently neglected in academic debate in the fields of mass violence and genocide studies: what is done to the bodies of the victims after they are killed? In the context of mass violence, death does not constitute the end of the executors' work. Their victims' remains are often treated and manipulated in very specific ways, amounting in some cases to true social engineering, often with remarkable ingenuity. To address these seldom-documented phenomena, this volume includes chapters based on extensive primary and archival research to explore why, how and by whom these acts have been committed through recent history.Interdisciplinary in scope, Destruction and human remains will appeal to readers interested in the history and implications of genocide and mass violence, including researchers in anthropology, sociology, history, politics and modern warfare.The research program leading to this publication has received funding from the European Research Council under the European Union's Seventh Framework Programme (FP/2007-2013) / ERC Grant Agreement n° 283-617