John Locke's publication of his famous Essay Concerning Human Understanding (1690), followed by Some Toughts Concerning Education (1694), marked a real turning point in European discourse on education. - La publication par John Locke de son célèbre Essay Concerning Human Understanding (1690) puis de Some Toughts Concerning Education (1694) a marqué un véritable tournant dans le discours européen sur l'éducation.
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Se promener, c'est-à-dire se déplacer d'un lieu à un autre pour le plaisir, est une pratique qui, en Europe, se développe surtout à partir du XVIIIe siècle. L'essor de la promenade est un phénomène culturel qui est à la fois lié à l'évolution des modes de déplacement, au développement des loisirs, à la demande de nouveaux modes de sociabilité, à l'essor économique et scientifique, ainsi qu'aux grands chantiers d'embellissement des villes. Cet ouvrage a pour objectif d'explorer cette histoire de la pratique de la promenade au tournant des XVIIIe et XIXe siècles en Belgique, en France, en Angleterre et en Allemagne.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2422 ; Le fichier attaché à cette référence, version publiée de l'œuvre, est librement accessible, sans embargo, en accord avec les Editions de l'Université de Bruxelles ; info:eu-repo/semantics/published
Professeur à l'Université libre de Bruxelles et éminent dix-huitièmiste, fondateur en 1974, avec Roland Mortier, du Groupe d'Étude du XVIIIe siècle et de la présente collection, Hervé Hasquin a marqué de son empreinte près de quatre décennies d'étude du XVIIIe siècle belge et européen.À l'occasion de son départ à la retraite, le Groupe d'Etude du XVIIIe siècle lui rend ici hommage, en republiant ses principaux articles relatifs au siècle des Lumières – actualisés par l'auteur et accompagnés d'une bibliographie mise à jour – ainsi qu'un inédit, consacré au combat de quelques auteurs jésuites contre les Lumières et la Révolution. Au siècle des Lumières, de vifs débats opposèrent penseurs et « économistes », notamment physiocrates, sur la réalité d'un déclin démographique souvent présenté comme un fait acquis. Quelques esprits audacieux, comme Voltaire ou l'abbé Jean-Joseph Expilly, ont cependant mis en doute cette vulgate et cherché, dans le cadre du despotisme éclairé, les moyens d'assurer une croissance régulière et maîtrisée de la population. Ces débats, et leurs développements, notamment la promotion de la « moyenne culture », font l'objet de la première partie de ce volume. Le XVIIIe siècle a vu la naissance de la pensée libérale en économie. À travers les quatre chapitres suivants, Hervé Hasquin s'attache à mesurer le poids de structures traditionnelles encore bien présentes – interventionnisme, dîme ecclésiastique – dans le contexte économique parfois difficile qu'ont connu les Pays-Bas autrichiens. Il analyse également – à travers le cas du journaliste français Jacques Accarias de Serionne, qui mit sa plume au service du gouvernement – le pragmatisme des autorités bruxelloises, qui rejetaient mercantilisme comme physiocratie, leur préférant une politique de « libéralisme éclectique ». La question religieuse fut également au cœur de toutes les réflexions du siècle, et Hervé Hasquin y a naturellement consacré de nombreux écrits. Ceux republiés ici traitent notamment de la question centrale de la tolérance, et de celle du mariage des protestants – institué en contrat civil par l'édit de Joseph II du 28 septembre 1784, lequel prévoyait également le divorce –, des réalités de la religion populaire – à travers un cas d'exorcisme à Saint-Hubert – ou encore de cette « passion de l'universel » qui rapprocha certains savants des idéaux de la Révolution française. Une biographie intellectuelle d'Hervé Hasquin, composée par deux de ses anciens élèves et collaborateurs, introduit l'ouvrage, tandis qu'une bibliographie exhaustive de ses travaux scientifiques témoigne pleinement de l'étendue de ses divers centres d'intérêt.
Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la monarchie habsbourgeoise entama des réformes visant à modifier une série de paramètres de la vie politique et sociale, d'abord, le plus souvent, dans ses possessions italiennes, dont la Lombardie était la plus vaste, puis dans les Pays-Bas. Dans ce volume, une douzaine d'historiens universitaires, belges, français et italiens, se livrent à un vaste tour d'horizon de ces réformes, des conditions de leur mise en œuvre et de la réception qu'elles ont reçue dans ces deux territoires, alors également soumis aux autorités politiques viennoises, mais disposant chacun, cependant, d'une certaine autonomie au sein de la monarchie habsbourgeoise. Tour à tour toutes les grandes questions de l'époque sont abordées, depuis les relations de ces provinces avec Vienne jusqu'aux tentatives de modernisation de l'enseignement, de la police ou de la justice, en passant par les rapports tendus qu'entretenaient, en Lombardie et dans les Pays-Bas, l'Église et l'État, les réformes économiques mises en œuvre dans ces deux provinces, ou encore les solutions qu'on tenta d'y apporter aux difficiles questions de l'assistance aux pauvres et de la santé. Tous les textes de ce volume sont pourvus d'un bref résumé en italien.
Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs – Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple – n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr. L'Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l'éclat du Roi-Soleil nimbe encore d'un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l'art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l'ordre social, etc. Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l'histoire", ou même parfois à celles de l'évolution de l'espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu'elle se trouve en germe dans tous les apogées. On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu'elles portent d'un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l'approche d'une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l'on sait. Entre nostalgie d'un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d'un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte. À l'appel du Groupe d'étude du XVIIIe siècle de l'Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu'à présent.
Au XVIIIe siècle, quelques jours, parfois une dizaine à la mauvaise saison, étaient nécessaires pour accomplir le trajet entre Bruxelles et Vienne, lequel passait le plus souvent par Cologne, Francfort, Nuremberg, Ratisbonne, Passau et Linz. On peut penser que, ne quittant à aucun moment les terres d'Empire à l'occasion de ce périple, et en un temps où le cosmopolitisme des élites était une réalité, renforcée encore par l'usage commun de la langue française, les voyageurs n'avaient que peu d'occasions de ressentir un véritable dépaysement. Ce serait sans compter, cependant, avec le caractère très particulier des Pays-Bas au sein de l'ensemble habsbourgeois. Farouchement attachés à leurs privilèges, tant locaux que principautaires, ces derniers avaient laissé, en effet, au très lucide prince de Kaunitz, qui y séjourna longuement au cours des années 1730 et 1740, une impression peu favorable quant à leur aptitude à accepter la politique de centralisation qu'il allait pourtant bientôt se charger de mettre en oeuvre, depuis Vienne, au côté des souverains. C'est donc dans le contexte d'une permanente tension entre les velléités centralisatrices viennoises et le particularisme « belgique » que de nombreux serviteurs de « la Monarchie » furent amenés à se déplacer d'une capitale à l'autre tout au long des huit décennies du régime autrichien. On peut s'étonner, d'ailleurs, de ce qu'avant le très autocrate et très inquisiteur Joseph II, aucun souverain viennois n'ait jugé utile de séjourner dans cette « plus belle province de la Monarchie », pourtant régulièrement vantée par Marie-Thérèse. À proximité de Paris tout comme des îles britanniques, autre centre important des Lumières, Bruxelles était à même d'offrir à Vienne – capitale est-européenne quelque peu excentrée et pas encore promue alors à ce rang de métropole culturelle qu'elle occupera brillamment lors des décennies suivantes – un contact avec toutes les nouveautés provenant notamment de la galaxie parisienne. On le devine, danseurs, comédiens et musiciens circulaient alors sans frein entre les deux capitales, tout comme les goûts et les modes. Mais les idées paraissent, quant à elles, avoir eu un peu plus de difficultés à franchir les frontières.