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Sous l'emprise de la présidence: Déplacements structurels, construction des intérêts et stratégies des diplomates au Conseil
In: Politique européenne, Band 35, Heft 3, S. 83-113
ISSN: 2105-2875
L'accès à la présidence de l'Union européenne est généralement perçu comme l'opportunité pour un État membre d'occuper le devant de la scène et de faire progresser son agenda. Mais cette approche stato-centrée, homogénéisante, et qui naturalise les intérêts nationaux, ne permet pas de saisir le véritable impact de ce déplacement dans la structure des jeux européens. Les ressources que procure ce statut, mais aussi ses contraintes, modifient la position relative des représentants de l'État, leurs options, leurs aspirations et leurs stratégies. Ce déplacement structurel n'opère pas pour tous les représentants d'un même état (ici la France en 2008) dans une même direction. L'investissement différentiel du rôle de présidence est d'abord tributaire des équilibres, des dynamiques et des arrangements propres à chaque secteur de l'action publique européenne.
Understanding Foreign Policy Decision Making
In: Revue française de science politique, Band 61, Heft 4, S. 758-760
ISSN: 0035-2950
La crise ? Quelle crise ? ; La crise ? Quelle crise ?: Dynamiques européennes de gestion des crises
Les clivages bureaucratiques et organisationnels sont multiples et très largement moteurs des initiatives européennes de gestion de crises. L'intervention de l'Union sur la scène internationale n'est pas seulement et pas nécessairement dictée par l'impulsion des « décideurs » politiques, même si ces derniers pèsent également et parfois de manière puissante dans le processus décisionnel. L'intervention de L'Union européenne n'est pas non plus une réaction à une « crise », qui serait clairement identifiée comme telle, et dont l'émergence suffirait à activer les dispositifs européens de gestion de crise. Ce que montre l'observation, c'est que la notion même de « crise » est finalement très accessoire dans l'opérationnalisation des instruments de gestion de crise. Ce n'est pas parce qu'il y a une crise qu'il est nécessaire d'intervenir et lorsque l'on intervient il n'y a pas nécessairement de crise (quand bien même pourrait-on définir « objectivement » ce que serait une crise). La « crise » est une sorte de présupposé tacite qu'il n'est pas nécessaire (et qu'il serait même risqué) d'interroger.
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La crise ? Quelle crise ? ; La crise ? Quelle crise ?: Dynamiques européennes de gestion des crises
Les clivages bureaucratiques et organisationnels sont multiples et très largement moteurs des initiatives européennes de gestion de crises. L'intervention de l'Union sur la scène internationale n'est pas seulement et pas nécessairement dictée par l'impulsion des « décideurs » politiques, même si ces derniers pèsent également et parfois de manière puissante dans le processus décisionnel. L'intervention de L'Union européenne n'est pas non plus une réaction à une « crise », qui serait clairement identifiée comme telle, et dont l'émergence suffirait à activer les dispositifs européens de gestion de crise. Ce que montre l'observation, c'est que la notion même de « crise » est finalement très accessoire dans l'opérationnalisation des instruments de gestion de crise. Ce n'est pas parce qu'il y a une crise qu'il est nécessaire d'intervenir et lorsque l'on intervient il n'y a pas nécessairement de crise (quand bien même pourrait-on définir « objectivement » ce que serait une crise). La « crise » est une sorte de présupposé tacite qu'il n'est pas nécessaire (et qu'il serait même risqué) d'interroger.
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L'irrésistible ascension du haut représentant pour la PESC : une solution institutionnelle dans une pluralité d 'espaces d 'action européens
In: Politique européenne, Band 8, Heft 4, S. 13-31
ISSN: 2105-2875
Pour comprendre la place centrale qu'occupe le Haut Représentant pour la PESC, on ne peut se contenter de focaliser l'attention sur les qualités personnelles de Javier Solana, premier titulaire de la fonction. Cet article montre qu'il faut repérer et étudier les espaces structurellement différenciés dans lesquels sont statut et son rôle se sont définis. En effet, c'est pour des motifs différents, dans des circonstances variées et selon des modes de pensées et d'action divers que cette innovation institutionnelle a été mise en avant par des acteurs concurrents dans l'espace de la conférence intergouvernementale puis dans celui de la pratique de la politique étrangère européenne.
La politique étrangère et de sécurité commune. Dynamique d'un système d'action
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 12, Heft 46, S. 127-146
ISSN: 0295-2319
Les organisations internationales au cœur des crises ; Les organisations internationales au cœur des crises: Configurations empiriques et jeux d'acteurs
Conflits armés, catastrophes naturelles, crises financières, effondrements étatiques. Les "crises" aux formes diverses (et souvent contestées), infranationales, nationales ou internationales, sont aujourd'hui l'objet d'interventions croissantes d'organisations internationales. Pourquoi ces organisations diverses investissent-elles de telles "crises" ? Comment se saisissent-elles d'enjeux nouveaux pour consolider ou étendre leurs champs d'action respectifs ? En vertu de quelles ressources légitimatrices ? Avec quelles contraintes politiques et symboliques ? Ce numéro de Cultures & Conflits entend restituer les résultats de travaux empiriques fondés sur une observation attentive de ces organisations internationales, et des façons dont elles se saisissent de cette catégorie pratique qu'est la « crise ». A travers des situations aussi différentes que les catastrophes naturelles, les conflits armés et la croissance rapide du chômage, les auteurs de ce dossier contribuent à une sociologie des acteurs engagés dans l'expertise et la négociation au sein des organisations internationales, en s'intéressant à leurs routines, à leurs logiques de division du travail entre organisations et entre catégories de professionnels, à leurs stratégies de mobilisation de leurs pairs. Ils contribuent, ce faisant, à questionner - de façon inductive plus que déductive - les effets d'une telle bureaucratisation internationale sur la composition des acteurs en présence dans les domaines concernés, et sur la nature des relations de pouvoir entre ces acteurs.
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Les organisations internationales au cœur des crises ; Les organisations internationales au cœur des crises: Configurations empiriques et jeux d'acteurs
Conflits armés, catastrophes naturelles, crises financières, effondrements étatiques. Les "crises" aux formes diverses (et souvent contestées), infranationales, nationales ou internationales, sont aujourd'hui l'objet d'interventions croissantes d'organisations internationales. Pourquoi ces organisations diverses investissent-elles de telles "crises" ? Comment se saisissent-elles d'enjeux nouveaux pour consolider ou étendre leurs champs d'action respectifs ? En vertu de quelles ressources légitimatrices ? Avec quelles contraintes politiques et symboliques ? Ce numéro de Cultures & Conflits entend restituer les résultats de travaux empiriques fondés sur une observation attentive de ces organisations internationales, et des façons dont elles se saisissent de cette catégorie pratique qu'est la « crise ». A travers des situations aussi différentes que les catastrophes naturelles, les conflits armés et la croissance rapide du chômage, les auteurs de ce dossier contribuent à une sociologie des acteurs engagés dans l'expertise et la négociation au sein des organisations internationales, en s'intéressant à leurs routines, à leurs logiques de division du travail entre organisations et entre catégories de professionnels, à leurs stratégies de mobilisation de leurs pairs. Ils contribuent, ce faisant, à questionner - de façon inductive plus que déductive - les effets d'une telle bureaucratisation internationale sur la composition des acteurs en présence dans les domaines concernés, et sur la nature des relations de pouvoir entre ces acteurs.
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Les organisations internationales au cœur des crises ; Les organisations internationales au cœur des crises: Configurations empiriques et jeux d'acteurs
Conflits armés, catastrophes naturelles, crises financières, effondrements étatiques. Les "crises" aux formes diverses (et souvent contestées), infranationales, nationales ou internationales, sont aujourd'hui l'objet d'interventions croissantes d'organisations internationales. Pourquoi ces organisations diverses investissent-elles de telles "crises" ? Comment se saisissent-elles d'enjeux nouveaux pour consolider ou étendre leurs champs d'action respectifs ? En vertu de quelles ressources légitimatrices ? Avec quelles contraintes politiques et symboliques ? Ce numéro de Cultures & Conflits entend restituer les résultats de travaux empiriques fondés sur une observation attentive de ces organisations internationales, et des façons dont elles se saisissent de cette catégorie pratique qu'est la « crise ». A travers des situations aussi différentes que les catastrophes naturelles, les conflits armés et la croissance rapide du chômage, les auteurs de ce dossier contribuent à une sociologie des acteurs engagés dans l'expertise et la négociation au sein des organisations internationales, en s'intéressant à leurs routines, à leurs logiques de division du travail entre organisations et entre catégories de professionnels, à leurs stratégies de mobilisation de leurs pairs. Ils contribuent, ce faisant, à questionner - de façon inductive plus que déductive - les effets d'une telle bureaucratisation internationale sur la composition des acteurs en présence dans les domaines concernés, et sur la nature des relations de pouvoir entre ces acteurs.
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Les organisations internationales au cœur des crises ; Les organisations internationales au cœur des crises: Configurations empiriques et jeux d'acteurs
Conflits armés, catastrophes naturelles, crises financières, effondrements étatiques. Les "crises" aux formes diverses (et souvent contestées), infranationales, nationales ou internationales, sont aujourd'hui l'objet d'interventions croissantes d'organisations internationales. Pourquoi ces organisations diverses investissent-elles de telles "crises" ? Comment se saisissent-elles d'enjeux nouveaux pour consolider ou étendre leurs champs d'action respectifs ? En vertu de quelles ressources légitimatrices ? Avec quelles contraintes politiques et symboliques ? Ce numéro de Cultures & Conflits entend restituer les résultats de travaux empiriques fondés sur une observation attentive de ces organisations internationales, et des façons dont elles se saisissent de cette catégorie pratique qu'est la « crise ». A travers des situations aussi différentes que les catastrophes naturelles, les conflits armés et la croissance rapide du chômage, les auteurs de ce dossier contribuent à une sociologie des acteurs engagés dans l'expertise et la négociation au sein des organisations internationales, en s'intéressant à leurs routines, à leurs logiques de division du travail entre organisations et entre catégories de professionnels, à leurs stratégies de mobilisation de leurs pairs. Ils contribuent, ce faisant, à questionner - de façon inductive plus que déductive - les effets d'une telle bureaucratisation internationale sur la composition des acteurs en présence dans les domaines concernés, et sur la nature des relations de pouvoir entre ces acteurs.
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La logique du désordre: Relire la sociologie de Michel Dobry
In: Sociétés en mouvement
La Constitution européenne: élites, mobilisations, votes
In: Études européennes
La Constitution européenne est entrée avec fracas dans les boîtes aux lettres et dans les urnes. Rarement auparavant l'Europe avait nourri autant de conversations, de controverses et de conflits. Rarement auparavant les citoyens européens avaient autant parlé droit, principes, valeurs et destin communs. Rarement auparavant un texte de traité avait cristallisé autant d'espoirs et de craintes, suscité autant de prophéties et de prophylaxies, noué autant de « drames » et de « coups de théâtre ». Ce « moment constituant » marque un élargissement sans précédent des cercles sociaux désormais intéressés à l'Europe. Plutôt que de s'essayer aux jeux des « leçons » à tirer d'un échec encore incertain ou des « remèdes » à apporter à une crise toujours ambiguë, sur les voies possibles d'une relance européenne toujours d'actualité, ce livre restitue le moment constituant pour lui-même, c'est-à-dire pour ce qu'il permet de comprendre des dynamiques et des transformations à l'œuvre dans l'Union européenne. En analysant les élites, les mobilisations et les votes qui ont donné corps à ce moment d'Europe singulier, les contributions de ce livre font ainsi le portrait des différents mondes sociaux européens saisis par la Constitution. Derrière le « ballet diplomatique » officiel, ces contributions suivent la trame et la chronologie mouvante et complexe des groupes et des enceintes où se discute et où se joue le sort de la Constitution. Au sein de la Convention et des institutions de l'Union européenne, bien entendu, les premières investies dans la négociation et la rédaction du texte constitutionnel. Mais aussi parmi les univers sociaux nationaux et internationaux les plus divers, à leur tour saisis par la dynamique de politisation de l'Europe : les « eurosceptiques » et les « altermondialistes », les militants catholiques et les militants socialistes, et les électeurs français. Ces contributions retracent la genèse de réseaux transnationaux structurés autour d'enjeux aussi variés que la constitutionnalisation des traités, la société civile européenne, l'Europe des régions, l'héritage chrétien ou la critique du néo-libéralisme. Elles permettent enfin de mieux comprendre l'articulation des intérêts et des clivages, des opportunités et des investissements, bref la dynamique d'entraînement et d'intensification qui a fait de cette réforme institutionnelle un enjeu saillant.La Constitution européenne est un révélateur de la généalogie et de la géographie composite et conflictuelle des acteurs et des représentations qui font aujourd'hui l'Europe.