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Cet article analyse différentes logiques de réception des catégories d'action publique qui organisent, et surtout monétarisent, le travail de care réalisé par les aidant·e·s familiaux·ales. Sur la base de la grille d'analyse de la sociologie de l'expérience de François Dubet, trois logiques d'action saillantes correspondant aux modes d'investissement du travail de care familial par les proches aidant·e·s en lien avec les catégories d'action publique qui organisent ce travail sont distinguées. Ces catégories d'action publique comportent des aspects identitaires et de régulation. Avant de procéder à cette analyse, l'article rappelle l'inscription sociale tendue du travail de care entre normes familiales et normes instituées par l'action publique, présente une estimation du nombre des aidant·e·s familiaux·ales monétarisé·e·s en France, rappelle le contexte méthodologique d'acquisition du matériau empirique qui sert de base à l'analyse puis procède à une analyse des catégories d'action publique qui soutiennent les aidant·e·s familiaux·ales et organisent leur monétarisation. La dernière partie de l'article présente les résultats de l'analyse en distinguant les logiques d'action saillantes de l'intégration à des normes familiales, d'une rationalité stratégique et d'une subjectivation singulière.

Cet article analyse dans le cas allemand la logique d'enchevêtrement des administrations du social en lien avec les clivages politiques et culturels fondateurs du fédéralisme. En Allemagne, le système d'assurances sociales a été développé sur la base de lois fédérales, mais l'exécution de ces assurances a été confiée à des caisses gérées de façon paritaire par les syndicats et les associations d'employeurs. L'essentiel de la mise en œuvre intervient par le biais de régulations dans les Länder et les communes et est traditionnellement confié à des associations proches des mouvements politiques et culturels clés de l'époque : Églises protestantes, Église catholique et mouvement ouvrier. Depuis les années 1990, un tournant gestionnaire dans les politiques sociales a entraîné le développement de la mise en concurrence des opérateurs des politiques sociales, ce qui a généré des distorsions dans la logique d'enchevêtrement des administrations du social. Dans le cas des politiques du soin aux personnes âgées, l'introduction en 1995 d'une assurance fédérale sur le soin, associée à des instruments de mise en œuvre favorisant le marché, incarne bien cette tendance. Un pouvoir de régulation dans l'offre et la qualité de l'offre des prestations a été entre-temps confié de nouveau aux Länder et, souvent, aux communes.

Depuis la fin des années 2000, les formations destinées aux aidantes et aidants de personnes âgées ou en situation de handicap se sont répandues. Censées améliorer la qualité du soin prodigué, protéger la santé des personnes aidantes, mais aussi renforcer le lien entre aidant et aidé, ces formations font parfois l'objet de critiques. Engageant les personnes aidantes dans une certaine technicité ou professionnalité, ces mesures les éloigneraient de leur rôle affectif primordial. Aujourd'hui encore, un petit nombre d'entre elles font un recours concret aux mesures de formation. Une analyse d'entretiens approfondis auprès des personnes aidantes a montré que les relations qu'elles entretiennent aux savoirs formels dépendent non seulement de leur volonté et capacité d'autonomie dans la conduite des soins, mais aussi du niveau de conflictualité entretenu avec les aidantes et aidants professionnels. Ces deux dimensions permettent de dégager quatre rapports types aux savoirs formels entretenus par les personnes aidantes.

This article analyzes the manner in which globalization has transformed the exercise of comparison in the social sciences and explores prospects for the method of contrast-oriented comparison developed by Clifford Geertz. The first part of the article examines the manner in which globalization is reflected in a series of specific social mechanisms. Taken together, these call into question the nation as the relevant framework of comparison, encourage greater attention to the various scales at which social phenomena occur and transform our understanding of the independence of particular cases. The second part examines the contrast-oriented method in the context of comparative approaches, giving attention to the forms of demonstrative reasoning they involve. The third part, finally, looks at how contrast-oriented comparative approaches respond to the challenges of globalization for comparison. Adapted from the source document.