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AbstractThis article analyzes the policy framework for and the implementation of equal employment policy in France. After presenting the equal employment policy framework and the role of state feminist women's policy offices in its development, the author discusses the limited support for positive action strategies among French firms and unions. The implementation of equal employment policy has had a mixed record, often limited to symbolic gestures rather than concrete change. Contributing to this symbolic dynamic are the effects of reconciliation policy and the impact of the development of part‐time work on women employment. The analysis argues that reconciliation policy has not for its part always privileged an egalitarian set of measures that facilitates the sharing of family and domestic work between men and women. The article asserts that the development of part‐time work has contradicted equal employment policy efforts and has effectively contributed to maintaining women's positions in low‐paying and marginal jobs. The article concludes that despite an apparently comprehensive policy framework for equal employment policy in France, the situation of women workers appears to be followin two tracks: a top‐tier track of qualified, relatively well‐paid women who are able to have a career and to reconcile family and work, and a lower‐tier track of less‐skilled, lower‐paid women workers who continue to be marginalized on the labor market.

RéSUMé. — Cet article traite des droits des femmes dans la sphère professionnelle. À une logique protectrice a succédé une logique égalitaire qui s'est traduite par différentes formulations du principe d'égalité : égalité des droits, égalité de traitement, égalité des chances. Les progrès d'une exigence en matière d'égalité comme ceux qui sont liés à une meilleure définition de la notion de discrimination ne doivent pas masquer les difficultés qui demeurent quant à l'appréhension des phénomènes d'inégalité hommes-femmes dans la sphère du travail salarié. Ainsi, les stratégies d'action de nature à rétablir l'égalité peuvent aller de mesures contraignantes à des mesures qui s'appuient sur la négociation entre acteurs. Quant aux droits des femmes dans la sphère professionnelle, ils continuent de se jouer sur un double terrain, celui de l'égalité professionnelle au sens propre du terme et celui d'une articulation plus égalitaire entre sphère professionnelle et sphère familiale et entre les différents temps sociaux.

This article analyzes the policy framework for & the implementation of equal employment policy in France. After presenting the equal employment policy framework & the role of state feminist women's policy offices in its development, the author discusses the limited support for positive action strategies among French firms & unions. The implementation of equal employment policy has had a mixed record, often limited to symbolic gestures rather than concrete change. Contributing to this symbolic dynamic are the effects of reconciliation policy & the impact of the development of part-time work on women employment. The analysis argues that reconciliation policy has not for its part always privileged an egalitarian set of measures that facilitates the sharing of family & domestic work between men & women. The article asserts that the development of part-time work has contradicted equal employment policy efforts & has effectively contributed to maintaining women's positions in low-paying & marginal jobs. The article concludes that despite an apparently comprehensive policy framework for equal employment policy in France, the situation of women workers appears to be following two tracks: a top-tier track of qualified, relatively well-paid women who are able to have a career & to reconcile family & work, & a lower-tier track of less-skilled, lower-paid women workers who continue to be marginalized on the labor market. 50 References. Adapted from the source document.

Ce chapitre se penche sur le rôle des politiques de gestion des carrières dans la reproduction (ou dans la remise en cause) des filières et de parcours professionnels sexués, et notamment comment la question du "plafond de verre" s'articule à celle du "plafonnement de carrière" lié aux transformations des organisations de travail (réorganisations, structures hiérarchiques aplaties, gestion par projets). D'autre part, ce chapitre interroge le poids des stratégies individuelles des femmes (et des hommes) par rapport à la carrière, et notamment les interactions et négociations conjugales propres aux "couples à double carrière", et montre des perceptions convergentes entres les dirigeantes et les dirigeants. Notre objectif était de formuler un certain nombre de pistes de réflexion et d'hypothèses d'interprétation qui articulent « l'effet genre » et « l'effet poste ».Il se fonde sur l'enquête TEQ-Cadres, réalisée par la CFDT-Cadres, en partenariat avec une équipe de chercheurs, qui a donné lieu à l'ouvrage Les cadres au travail, coordonné par Anousheh Karvar (CFDT) et Luc Rouban (CNRS). Suivant la méthodologie des enquêtes TEQ (Travail En Question), les équipes syndicales de la CFDT ont diffusé, de février à juin 2002, plus de 30.000 questionnaires auprès de cadres en activité des secteurs privé et public, travaillant en France, et récolté au final 6.500 questionnaires complets. La démarche, pilotée par la CFDT Cadres, a été réalisée avec 13 fédérations professionnelles CFDT et deux Unions régionales interprofessionnelles Île-de-France et Rhône-Alpes, du fait de la forte concentration géographique des cadres dans ces régions.

Ce chapitre se penche sur le rôle des politiques de gestion des carrières dans la reproduction (ou dans la remise en cause) des filières et de parcours professionnels sexués, et notamment comment la question du "plafond de verre" s'articule à celle du "plafonnement de carrière" lié aux transformations des organisations de travail (réorganisations, structures hiérarchiques aplaties, gestion par projets). D'autre part, ce chapitre interroge le poids des stratégies individuelles des femmes (et des hommes) par rapport à la carrière, et notamment les interactions et négociations conjugales propres aux "couples à double carrière", et montre des perceptions convergentes entres les dirigeantes et les dirigeants. Notre objectif était de formuler un certain nombre de pistes de réflexion et d'hypothèses d'interprétation qui articulent « l'effet genre » et « l'effet poste ».Il se fonde sur l'enquête TEQ-Cadres, réalisée par la CFDT-Cadres, en partenariat avec une équipe de chercheurs, qui a donné lieu à l'ouvrage Les cadres au travail, coordonné par Anousheh Karvar (CFDT) et Luc Rouban (CNRS). Suivant la méthodologie des enquêtes TEQ (Travail En Question), les équipes syndicales de la CFDT ont diffusé, de février à juin 2002, plus de 30.000 questionnaires auprès de cadres en activité des secteurs privé et public, travaillant en France, et récolté au final 6.500 questionnaires complets. La démarche, pilotée par la CFDT Cadres, a été réalisée avec 13 fédérations professionnelles CFDT et deux Unions régionales interprofessionnelles Île-de-France et Rhône-Alpes, du fait de la forte concentration géographique des cadres dans ces régions.