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Depuis une dizaine d'années, un nombre croissant d'Italiens embauche, à titre privé, des travailleurs migrants, pour des services d'aide à domicile. Ces aidants sont souvent hébergés chez l'employeur et s'occupent des personnes âgées fragiles. Ce phénomène a pris une ampleur considérable, avec une sorte d'«ethnicisation» du secteur des soins aux seniors. En effet, les ménages italiens sont de moins en moins en mesure de procurer une aide informelle, comme le voulait la tradition. Ce changement s'explique par la progression de l'emploi féminin, ainsi que par les différents mécanismes d'allocations versées pour pourvoir aux soins, susceptibles d'être cumulées (et qui sont préférées à la fourniture directe de soins), et par la vision culturelle encore «familialiste» qui explique l'aversion pour le placement en institut spécialisé. Cet article propose un aperçu des grandes tendances qui gouvernent actuellement l'offre et la demande d'aide et de soins aux personnes âgées en Italie, sous l'angle de la démographie, du marché du travail et de l'aide sociale, esquissant notamment les motivations qui poussent les familles italiennes à embaucher des aidants migrants à domicile, ainsi que les difficultés auxquelles ceux-ci sont confrontés, et conclut sur une analyse du rôle de médiation que pourrait jouer l'Union européenne pour traiter ce phénomène qui progresse à l'échelle internationale.

Although the active ageing concept generally has positive connotations, with expected benefits at the micro, meso and macro levels, the application of this concept in terms of policy making presents challenges and risks to be avoided (for instance, a predominantly productivist interpretation and a top-down imposition with limited possibilities for bottom-up exchanges; or a disregard for the risk of excluding older people with more disadvantaged backgrounds). Two crucial strategies to minimise risks are the implementation of policies by considering and respecting territorial diversity, and the involvement of all the relevant stakeholders in a participatory consultative and co-decisional approach. This paper entwines both strategies together by focusing on Italian in-country differences in terms of active ageing, and employing the Active Ageing Index for policy-making purposes. This activity is part of a governmental national pilot project aimed at promoting multilevel co-managed co-ordination of active ageing policies across Italy. The analysis identified five groups of regions that differ from the classical, geographic and socio-economic division between the North, Centre and South. Additional in-group analyses were conducted to investigate within-cluster differences. This study will inform a large multilevel stakeholder network for evidence-based policies and their monitoring at both the national and regional levels, in line with the perspective of mainstreaming ageing.