An international political sociology of diaspora politics -- Seeing like an emigration state (1880-1991) -- Croatian diaspora nationalism and the transnational political field (1945-1987) -- Croatia, a diaspora forged in war (1987-1993) -- Diaspora as a state category -- Diasporic citizenship, territory and the politics of belonging -- Croatia and Bosnia-Herzegovina : diaspora, territory, annexation -- Conclusion : theorizing the government of diasporas
While social and security policies have always overlapped in complex ways, recent developments in counter-terrorism policy suggest that Western European states, and the United Kingdom more specifically, are accelerating what can be termed the 'securitisation of social policy'1– namely, the increased submission of social policy actors and their practices to the logics of security and social control. With the PREVENT programme remaining highly controversial, what are the effects of these state practices? Has David Cameron's project of 'muscular liberalism', aimed at integration and community cohesion, been enforced through counter-radicalisation policies? This themed issue examines preventative counter-terrorism policies in the UK and the politics of religion, ethnicity and race they enact. The relation between social policy and critical security studies is explored by an interdisciplinary group of scholars.
Les attentats qui ont touché les villes occidentales au cours des douze dernières années (Madrid, Londres, Oslo, Boston, Toulouse, Bruxelles, Copenhague et maintenant Paris) nous effraient d'autant plus que leurs auteur.e.s ne viennent pas de l'étranger mais sont issu.e.s de nos propres sociétés. À cette peur s'en ajoute une autre pour un nombre croissant de parents, qui craignent que leur fils ou leur fille ne disparaisse un jour pour réapparaître en Syrie où 5000 à 6000 combattants européens ont, d'après les estimations, rejoint les rangs d'un groupe armé. Enfin, la peur d'être rejeté se diffuse au sein des minorités musulmanes confrontées à la suspicion du groupe majoritaire et, de façon croissante, à la stigmatisation et aux discriminations de la part d'institutions telles que les médias, l'école ou la police qui sont censées garantir leur information, leur éducation et leur sécurité. Répondant à ces peurs, les gouvernements européens ont renforcé et durci l'arsenal de la lutte contre le terrorisme : extension de la surveillance, pénalisation d'un nombre croissant d'activités (dont les déplacements vers la Syrie) intégrées dans une définition élargie du terrorisme, renforcement des contrôles aux frontières, instauration de mesures d'exception dans le droit pénal, etc. 1 . La politique antiterroriste ne se réduit cependant pas à ce volet répressif. S'y ajoute un volet préventif, souvent qualifié de « lutte contre la radicalisation », que Francesco Ragazzi interroge ici : quels sont les fondements de cette forme soft d'antiterrorisme qui se déploie depuis une dizaine d'années un peu partout en Europe ? Les mesures mises en œuvre ont-elles produit les effets recherchés ? Leurs effets pervers ne devraient-ils pas conduire à envisager d'autres approches ?