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Petite note, grande question. Il y a longtemps qu'aux Annales ce problème des « aliments de base » nous préoccupe. Mais sans que nous puissions toujours pousser à fond l'étude des conséquences politiques, sociales, artistiques qu'entraîne l'usage d'une nourriture particulière, adoptée, sur un vaste domaine, par des hommes de culture différenciée. La trop brève note de l'éminent connaisseur qu'est M. Fernando Marquez Miranda est assez riche en suggestions pour que nous jugions nécessaire d'en souligner l'importance par ces, quelques lignes.L. F.

L'historien qui cherche à reconstituer la genèse de la civilisation japonaise, a la surprise de trouver à chacun des éléments qui la composent et même aux plus typiques (vêtement, maison, temples, sports) une origine étrangère. Les domaines où les artistes japonais ont excellé furent ainsi fécondés par l'étranger. Que ce soient le Yamatoê et les Emakimono qui ont fleuri dé l'époque de Heian et à l'époque de Kamakura , le Rimpa de la première époque d'Édo, les Ukiyoê de la seconde époque d'Édo, rien de tout cela qui ne soit spécifiquement japonais ; or rien de tout cela qui n'ait sa source outre-mer.

Signalons, dans le Journal de Psychologie, un remarquable article de Georges Dumézil. Il s'intitule Les Archanges de Zoroastre et les Rois Romains de Cicèron ; un sous-tifre dégage le sens du travail : Retouches homologues de deux traditions parallèles. L'auteur se propose en effet de montrer, non point des concordances remarquables entre des états de civilisation et de pensée captés sur divers points du domaine indo-européen et qui supposent le maintien en ces points d'un héritage commun — mais la concordance, plus difficile à interpréter, de deux efforts de pensée très postérieurs à l'unité indo-européenne : deux efforts distincts, deux efforts sans liaison possible dans le temps ni dans l'espace, mais qui tous deux cependant ont abouti à modifier dans un même sens et de la même façon un héritage idéologique commun.