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"A book that aids understanding how governments and states really work. That aim is pursued by presenting in full detail how a coup d'état would be planned and executed, from the first approach to fellow-conspirators, to the post-coup announcements promising a new era of progress and stability. Coup d' État has continued to find readers around the world--it has appeared in sixteen foreign languages--but with the passage of time, this fully revised new edition became necessary. Even readers who do not plan to use it as a practical handbook will find it interesting, as well as instructive."--Provided by publisher.

Analyzes victory of the Islamist Justice and Development Party (AK) at the Nov. 3, 2002 legislative elections, role of Recep Tayyip Erdogan, and influence of the US and European Union; Turkey. Summaries in English and Spanish p. 425 and 439.

L'idée de constitutionnalisme est philosophiquement, comme elle l'a été historiquement, essentiellement une idée de liberté et de garantie de droits et libertés. Une Constitution « octroyée », irrespectueuse des droits et libertés des individus et des groupes, de type autoritaire, contre-révolutionnaire et conservatrice illustrent bien les désillusions du constitutionnalisme post-coup d'État du 25 juillet en Tunisie. L'abstentionnisme exceptionnel à l'opération référendaire d'adoption de ladite Constitution en est un indice, et interpelle l'observateur quant à la signification de cet acte de « refondation » désiré par Kaïs Saïed.

Si les racines de la notion de coup d'État (d'origine française) remontent au Moyen Âge, son émergence au xvi e siècle est liée à celle de la raison d'État. Elle désigne alors un acte majeur accompli dans l'intérêt général par le titulaire du pouvoir, dont la légitimité inscrit la violation du droit commun dans un ordre juridique supralégal spécifique au seul souverain. L'évolution des théories de la raison d'État ainsi que l'indétermination des bornes de l'intérêt général ouvrirent cependant, dès la fin du xviii e siècle, le champ du concept aux non-détenteurs du pouvoir (ce que Brumaire illustre). Cette reconfiguration de sa définition fait alors aussi de lui un acte toujours illégal et à la légitimité incertaine (ce que le 2 Décembre enracine), sans pour autant remplacer le sens premier. Cette polysémie entretient alors la confusion autour d'un concept aussi souvent employé que mal cerné.