In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 85, S. 252
International audience ; L'essor des Visual Studies dans le monde académique étasunien durant les années 1990 s'inscrit dans le sillage de l'institutionnalisation des Cultural Studies outre-Atlantique. Il implique spécifiquement le décentrement de la discipline de l'histoire de l'art vers l'étude interdisciplinaire des visibilités socioculturelles. Cet article revient sur la montée en puissance de ces études dans un climat encore marqué par les « guerres culturelles » engagées par la droite néoconservatrice à l'encontre de certaines franges du champ universitaire et artistique au cours des années 1980. En abordant les conflits suscités par les Visual Studies au sein de la gauche intellectuelle comme un élément inhérent à leur définition savante, il analyse certaines politisations académiques des notions de « culture visuelle » et d'« études visuelles » dans le contexte d'une importation et d'une redéfinition françaises actives de ces catégories.
International audience ; L'essor des Visual Studies dans le monde académique étasunien durant les années 1990 s'inscrit dans le sillage de l'institutionnalisation des Cultural Studies outre-Atlantique. Il implique spécifiquement le décentrement de la discipline de l'histoire de l'art vers l'étude interdisciplinaire des visibilités socioculturelles. Cet article revient sur la montée en puissance de ces études dans un climat encore marqué par les « guerres culturelles » engagées par la droite néoconservatrice à l'encontre de certaines franges du champ universitaire et artistique au cours des années 1980. En abordant les conflits suscités par les Visual Studies au sein de la gauche intellectuelle comme un élément inhérent à leur définition savante, il analyse certaines politisations académiques des notions de « culture visuelle » et d'« études visuelles » dans le contexte d'une importation et d'une redéfinition françaises actives de ces catégories.
International audience ; Edito "I'm done with #doctorwho WORST WRITING CHOICE EVER #NotMyDoctor #doctor13 #DoctorWho13" Ce message, posté sur Twitter par un dénommé @Icewit 1 , condense en quelques mots les réactions outrées de toute une frange du fandom de la série britannique Doctor Who le 16 juillet 2017. Ce jour-là, la BBC révèle officiellement que le treizième acteur choisi pour prêter ses traits au Time Lord 2 est en réalité une actrice, Jodie Whittaker. Sur les réseaux sociaux, tandis que certain·e·s exultent, d'autres se consument de rage. « Trahison », « propagande féministe », « tyrannie du politiquement correct », « Social Justice Warriors » : telles sont les accusations qui ressortent, en substance, des discours de ces (ex-)fans clamant haut et fort qu'ils arrêtent de regarder leur oeuvre-culte et que leur enfance est ruinée-rien de moins !-par ce parti-pris créatif. L'évènement n'est, du reste, pas isolé. La mise en avant du personnage de Rey (Daisy Ridley) dans la nouvelle trilogie Star Wars ou encore l'annonce d'un reboot entièrement féminin des films Ghostbusters avaient suscité les années précédentes des tollés similaires sur le Net. S'ils peuvent prêter à sourire tant ils paraissent exagérés, ces déferlements d'ire collective sont pourtant révélateurs d'enjeux qui se nouent là où s'articulent identités de genre et engagements faniques. Ils viennent rappeler à quel point la culture, ici populaire, est un lieu structuré par des rapports de pouvoir. Contrairement à certaines croyances encore répandues, la fiction n'y est jamais « que de la fiction » : elle dessine à l'inverse des espaces de reproduction ou de contestation de normes sociales presque impossibles à déboulonner. Partant, toute tentative de mettre en lumière ces normes, de les dé-naturaliser, voire de les dissoudre, est vouée à rencontrer des résistances du côté de la réception, sous des formes qui peuvent prendre une tournure extrêmement violente. Le mouvement Gamergate, né en 2014 en réaction à quelques percées féminines dans le ...
The aim of this research was to study the role of enculturation and language in expressing mental suffering. Our conclusion is that therapeutic treatment must be expressed in a cultural code because mental illness is socially constructed. From that point of view, mental activity is a representation of things and words. ; International audience The aim of this research was to studies the rôle of enculturation and language on mental suffering. Our conclusion was that he therapeutic device, it need to be expressed in a cultural code because the mental disorders are socially and cultural constructed. From this point of view, the psychical activity would raise in the représentation of things and words. ; The aim of this research was to study the role of enculturation and language in expressing mental suffering. Our conclusion is that therapeutic treatment must be expressed in a cultural code because mental illness is socially constructed. From that point of view, mental activity is a representation of things and words. ; Le but de cette recherche était d'étudier le rôle de l'enculturation et du langage dans l'expression de la souffrance psychique. Notre conclusion est que la prise en charge thérapeutique doit être exprimée dans un code culturel car la maladie mentale fait l'objet d'une construction sociale. De ce point de vue, l'activité psychique relèverait des représentations des choses et des mots
International audience ; Edito "I'm done with #doctorwho WORST WRITING CHOICE EVER #NotMyDoctor #doctor13 #DoctorWho13" Ce message, posté sur Twitter par un dénommé @Icewit 1 , condense en quelques mots les réactions outrées de toute une frange du fandom de la série britannique Doctor Who le 16 juillet 2017. Ce jour-là, la BBC révèle officiellement que le treizième acteur choisi pour prêter ses traits au Time Lord 2 est en réalité une actrice, Jodie Whittaker. Sur les réseaux sociaux, tandis que certain·e·s exultent, d'autres se consument de rage. « Trahison », « propagande féministe », « tyrannie du politiquement correct », « Social Justice Warriors » : telles sont les accusations qui ressortent, en substance, des discours de ces (ex-)fans clamant haut et fort qu'ils arrêtent de regarder leur oeuvre-culte et que leur enfance est ruinée-rien de moins !-par ce parti-pris créatif. L'évènement n'est, du reste, pas isolé. La mise en avant du personnage de Rey (Daisy Ridley) dans la nouvelle trilogie Star Wars ou encore l'annonce d'un reboot entièrement féminin des films Ghostbusters avaient suscité les années précédentes des tollés similaires sur le Net. S'ils peuvent prêter à sourire tant ils paraissent exagérés, ces déferlements d'ire collective sont pourtant révélateurs d'enjeux qui se nouent là où s'articulent identités de genre et engagements faniques. Ils viennent rappeler à quel point la culture, ici populaire, est un lieu structuré par des rapports de pouvoir. Contrairement à certaines croyances encore répandues, la fiction n'y est jamais « que de la fiction » : elle dessine à l'inverse des espaces de reproduction ou de contestation de normes sociales presque impossibles à déboulonner. Partant, toute tentative de mettre en lumière ces normes, de les dé-naturaliser, voire de les dissoudre, est vouée à rencontrer des résistances du côté de la réception, sous des formes qui peuvent prendre une tournure extrêmement violente. Le mouvement Gamergate, né en 2014 en réaction à quelques percées féminines dans le monde du jeu vidéo (tant au niveau de la création que de la réception), en constitue un exemple paroxystique nourri de cyberharcèlement et de menaces de mort. Parce qu'elles sont loin d'être anecdotiques, mais qu'elles affectent à l'inverse la vie « réelle » des publics sur la base de leurs identités de genre, ces dynamiques de solidarité ou d'hostilité au sein de fandoms confirment non seulement la pertinence, mais la nécessité des croisements épistémologiques entre fan studies et gender studies. Dans le bel état de l'art qu'elle a dressé pour le premier tome du présent ouvrage, Nelly Quemener (2017) retrace la genèse des rencontres entres ces deux champs ancrés dans des traditions académiques anglosaxonnes. Rappelons à sa suite que, quoique parfois tenues éloignées et en apparence hermétiques l'une à l'autre, ces disciplines sont liées par des problématiques transversales qui rendent indispensable leur conjugaison. Dans son « Panorama historique des études de fans », Henry Jenkins (2015) s'étend pour sa part longuement sur les « racines féministes » des fan studies, mettant en exergue la filiation qui existe entre la seconde vague de 1 https://metro.co.uk/2017/07/16/doctor-who-fans-react-to-casting-of-jodie-whittaker-as-the-13th-doctor-6783546/ (Consulté le 1 er octobre 2018) 2 Dans la série de science-fiction Doctor Who, les Time Lords sont des extraterrestres qui se régénèrent lorsqu'ils sont mortellement blessés, adoptant successivement des apparences et personnalités différentes.
Introduction / Paul D. Morris -- Première partie : interrogations théoriques et critiques -- Six theses on transculturality : a view from the new world / Afef Benessaieh -- À la recherche du Canadien : l'idée de métissage culturel, un aboutissement identitaire? / Franck Chignier-Riboulon -- L'altérité comme catégorie politique fondatrice : une lecture girardienne du multiculturalisme canadien / Paul Brochu et Anne Sechin -- Deuxième partie : métissage dans l'espace public
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Depuis près d?un siècle, la notion de culture matérielle a été utilisée pour aborder la part matérielle des cultures dans des perspectives successives?: émanant d?une lecture marxiste née vers 1920, elle participe de l?intérêt porté à la matérialité médiévale et aux techniques par les historiens et les archéologues dans les années 1950-1980. Depuis lors, elle se développe principalement dans le cadre de Material Culture Studies ancrées dans le post-modernisme. Si l?expression 'culture matérielle' demeure couramment utilisée, elle semble s?être banalisée et il convient de s?interroger sur sa pertinence actuelle dans le champ des sciences humaines.0Principalement centrées sur la période médiévale, les contributions rassemblées dans ce volume font dialoguer archéologues, anthropologues, historiens et géographes pour dresser l?historiographie de la notion de culture matérielle à l?échelle européenne et proposer une série d?études de cas illustrant la 'vie des objets' à partir de sources et de terrains variés
Avant-propos : Connaissance et savoir pornographiques --1.Les formes de la pornographie --Histoire d'un domaine de la représentation --Le texte --L'image fixe --L'image mouvante --La pornographie en réseau --2.Les études savantes sur la pornographie --Aperçu d'une polémique --La perspective juridique --La perspective psychopathologique --La perspective cinématographique --3.Les conséquences d'un savoir pornographique --La sexualité historicisée --La sexualisation de la société contemporaine --La régulation des plaisirs et des désirs.
International audience ; From a feminist perspective, language is a primary space within gender happens. As such, language is a site of struggle and negotiation. Feminist interventions therefore take place in language (e.g. through feminisation practices). However, beyond these linguistic interventions, language is unceasingly commented, discussed, analysed in feminist circles. Focusing on what feminists say about language sheds thus light on some metadiscourses extremely political. In this paper, I provide a description of metalinguistic practices of gender within the anarchist culture, based on a corpus analysis, as well as a political analysis of some tendencies of contemporary anarchism and feminism. The study seeks to show that anarchism and feminism are cultures of discourses, understanding discourse as a place of power. I argue that some tendencies of anarchism, feminism and rhetoric shares an epistemological complicity through an understanding of discourse and society as heterogeneous (vs. systemic), and semiotic, and an understanding of the discursive production of knowledge in the lenses of power relationships ; Le féminisme a depuis longtemps identifié la langue comme un lieu primordial de la fabrique du genre, et donc comme un lieu de lutte. La langue est ainsi non seulement le théâtre d'interventions politiques féministes, mais également un objet de discussion récurrent. En s'intéressant à ce que des féministes disent de leur action sur la langue, on voit apparaître des métadiscours à motifs politiques. Dans cet article, je me pencherai sur certains des métadiscours du genre que l'on trouve dans la culture politique anarchiste. À partir de l'observation de ces pratiques, je propose de comprendre anarchisme et féminisme comme des cultures du discours, c'est-à-dire articulées autour d'une lecture du discours comme espace de pouvoir. Cet article défend l'idée qu'anarchisme, féminisme et rhétorique partagent une complicité épistémologique en ce que tous trois, dans certaines de leurs tendances, ...