La médiation culturelle: expérience esthétique et construction du vivre-ensemble
In: Communication, médias et sociétés
In: Communication, médias et sociétés
A relatively recent movement (having gained momentum in the 2010s), temporary urbanism reveals a collective phenomenon of legal occupation of unoccupied urban wastelands. Always indefinite and evolving, it includes (although not exclusively) projects focused on redeveloping wasteland spaces into third places for general interest uses ranging from cultural, to business, to housing, to solidarity. Sometimes manifesting itself between the realms of art and urban planning, the immersive and resourceful practice of temorary urbanism bets on the value of exchange and sharing of knowledge, shared-use solutions, collaboration and solidarity within a formerly unoccupied evolving shared urban space. Practiced by ambianceurs ("ambiance creators"), aiming to serve the interests of the local community, temporary urbanism is known, for the purposes of this study, as artivistic. The following research project sought to describe the functioning of a sample of two third-place projects led by artivist urban planners, one in France (Les Grands Voisins in Paris, co- managed by the Yes We Camp collective) and one in England (Granby Four Streets in the suburbs of Liverpool, co-managed by the Assemble collective), and to analyze how these experiences can be conceived as transformative from an aesthetic point of view. This work sought to study the conditions and technique of "soft militancy", or artivism, an approach of ecosophical affinity (Guattari), consisting of two processes: an immersion on the part of urban planners and the design of ambiences (meaning physical spaces and social dynamics). This work approaches artivistic urbanism as an unfinished performance, a series of carefully planned structures intended to inspire the spontaneous and the unforeseen. They are intended as testing methods that could succeed in creating ideal symbolic anchors in the urban territory. The study observes the functioning of these stagings under the prism of aesthetic pragmatism as pertaining an ethical-aesthetic inflection which, according to Dewey, holds inevitable democratic possibilities. ; Mouvement collectif relativement récent (ayant pris de l'ampleur dans les années 2010), l'urbaniste temporaire occupe légalement et réaménage des friches urbaines inoccupées afin de les convertir en tiers-lieux à usages culturels, solidaires, logements, travail d'intérêt général. Selon une pratique d'ambianceurs, voulant se mettre au service d'une collectivité et qui se manifeste parfois dans l'entre-deux entre artistique et urbanistique, cet urbanisme débrouillard et d'immersion parie sur les valeurs d'échange et de partage de savoirs et d'usages, d'inclusion et de solidarité dans les espaces inoccupés en ville, une pratique que nous qualifions d'artiviste.Nous avons cherché à décrire le fonctionnement d'un échantillon de deux projets de tiers- lieux menés par des urbanistes artivistes – en France (Les Grands Voisins à Paris, cogéré par le collectif Yes We Camp) et en Angleterre (Granby Four Streets dans la banlieue de Liverpool, cogéré par le collectif Assemble) –, et à analyser en quoi ces expériences sont transformatrices d'un point de vue esthétique. Nous nous sommes intéressée aux conditions et à la technique de militance douce, une approche d'affinité écosophique (Guattari), caractérisée par une immersion de la part des urbanistes et le dessin d'ambiances malléables – c'est-à-dire, à des usages divers et adaptables à différents types de publics et d'usagers – et par la construction collaborative et interactionnelle, tout en laissant de la place au spontané et à l'imprévu.Ce travail aborde l'urbanisme artiviste comme une performance non finie, testant des méthodes qui pourraient réussir à créer des ancrages symboliques idéaux dans le territoire urbain. Nous observons le fonctionnement de cette mise en scène à inflexion esthético- engagée sous le prisme du pragmatisme esthétique qui, selon Dewey, a d'inévitables possibilités démocratiques.
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In: Actexpress
artists - designers - cultural production - recycling - aesthetic experience - De nos jours, artistes et créateurs de toutes orientations, et dans différents champs de production culturelle, ont de plus en plus recours à des procédés impliquant le traitement de matériaux qui sont déjà disponibles dans l'espace culturel : ils créent en recyclant. Grâce aux nouvelles technologies de reproduction des œuvres et de traitement de données, cette modalité de production s'affirme comme une dominante de la culture contemporaine. Comment en rendre compte esthétiquement ? Quel est son impact sur notre expérience esthétique ? En quoi nous oblige-t-elle à repenser concepts et compréhension dans le domaine de l'esthétique. Dans ce livre, un groupe international de dix-huit chercheurs se penche sur cette interface entre esthétique et recyclage culturel et propose des éléments de réponse à ces questions. Ce livre est issu d'un colloque international qui eut lieu en 2001 à Montréal.
Ce texte tente de montrer en quoi la notion de médiation esthétique, qui articule la question du commun et de la communauté à celle de l'adresse et de la réception, rencontre l'objectif de conserver à la notion de médiation une dimension critique et politique. Je m'y réfère à un modèle fondé sur la mise en lien entre l'expérience esthétique et la possibilité d'une communauté ; ce modèle, théorisé par Kant, est très longuement commenté et interrogé par Arendt, en particulier dans La Crise de la culture et dans Juger. Sur la philosophie politique de Kant. Ces références s'inscrivent également dans le cadre théorique dessiné par les notions de malentendu et de mésentente telles qu'elles sont problématisés respectivement par Derrida et Rancière. ; Ce texte tente de montrer en quoi la notion de médiation esthétique, qui articule la question du commun et de la communauté à celle de l'adresse et de la réception, rencontre l'objectif de conserver à la notion de médiation une dimension critique et politique. Je m'y réfère à un modèle fondé sur la mise en lien entre l'expérience esthétique et la possibilité d'une communauté ; ce modèle, théorisé par Kant, est très longuement commenté et interrogé par Arendt, en particulier dans La Crise de la culture et dans Juger. Sur la philosophie politique de Kant. Ces références s'inscrivent également dans le cadre théorique dessiné par les notions de malentendu et de mésentente telles qu'elles sont problématisés respectivement par Derrida et Rancière.
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The discursive transgression of street art can be expressed in various spaces. In the street for a first appearance, but the coverings on the social networks give new spatiality and temporality to a work, they now inscribe it in duration as well as in a new "effect of meaning". Moving from an urban wall to a sociodigital wall, subversion commits to the constitution of a community around a thematic or a more or less politicized center of interest. Egypt in 2010 sees street art suddenly appearing in its streets and spreading like wildfire on the sociodigital networks from the insurrectional uprising of January-February 2011.From this observation, it will be necessary to study the contribution of the social media mediation of street art, taken over by activist communities, to incite political collectives to an action. This work of thesis will try to verify to what extent these collectives are instituted in a political public demanding the fall of a political regime as well as the establishment of a civil and democratic power. A pragmatist approach will combine a deweyian "theory of action" with a Peircian semiotics in order to observe the actions of a political public. These are aroused by media devices, which include street artivist images in their speeches, generating victimary and martyrological mythographic narratives. ; La transgression discursive que constitue le street art peut s'exprimer dans divers espaces. Si les œuvres apparaissent tout d'abord dans la rue, leurs reprises sur les réseaux socionumériques leur octroient de nouvelles spatialité et temporalité ; elles sont alors non seulement inscrites dans la durée, mais également intégrées dans un nouvel « effet de sens ». Passant d'un mur urbain à un mur socionumérique, cet acte subversif engage à la constitution d'une communauté autour d'une thématique ou un centre d'intérêt plus ou moins politisé. L'Egypte voit le street art soudainement apparaître dans ses rues et se répandre comme une traînée de poudre sur les réseaux socionumériques dès le ...
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The discursive transgression of street art can be expressed in various spaces. In the street for a first appearance, but the coverings on the social networks give new spatiality and temporality to a work, they now inscribe it in duration as well as in a new "effect of meaning". Moving from an urban wall to a sociodigital wall, subversion commits to the constitution of a community around a thematic or a more or less politicized center of interest. Egypt in 2010 sees street art suddenly appearing in its streets and spreading like wildfire on the sociodigital networks from the insurrectional uprising of January-February 2011.From this observation, it will be necessary to study the contribution of the social media mediation of street art, taken over by activist communities, to incite political collectives to an action. This work of thesis will try to verify to what extent these collectives are instituted in a political public demanding the fall of a political regime as well as the establishment of a civil and democratic power. A pragmatist approach will combine a deweyian "theory of action" with a Peircian semiotics in order to observe the actions of a political public. These are aroused by media devices, which include street artivist images in their speeches, generating victimary and martyrological mythographic narratives. ; La transgression discursive que constitue le street art peut s'exprimer dans divers espaces. Si les œuvres apparaissent tout d'abord dans la rue, leurs reprises sur les réseaux socionumériques leur octroient de nouvelles spatialité et temporalité ; elles sont alors non seulement inscrites dans la durée, mais également intégrées dans un nouvel « effet de sens ». Passant d'un mur urbain à un mur socionumérique, cet acte subversif engage à la constitution d'une communauté autour d'une thématique ou un centre d'intérêt plus ou moins politisé. L'Egypte voit le street art soudainement apparaître dans ses rues et se répandre comme une traînée de poudre sur les réseaux socionumériques dès le soulèvement insurrectionnel de janvier-février 2011. A partir de ce constat, il s'agit d'étudier la contribution de la médiation socionumérique du street art, prise en charge par des communautés activistes, à un agir des collectifs politiques. Ce travail de thèse a pour principal objectif de vérifier dans quelle mesure ces collectifs s'instituent en un public politique revendiquant la chute d'un régime ainsi que la mise en place d'un pouvoir civil et démocratique. Une approche pragmatiste, associant une « théorie de l'action » deweyienne à une sémiotique peircienne, est mise à l'œuvre afin d'observer les actions d'un public. Celles-ci sont suscitées par des dispositifs médiatiques, dont les auteurs insèrent dans leur discours des images street artivistes, générant des récits mythographiques victimaires et martyrologiques.
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In: Multitudes, Band 63, Heft 2, S. 181-193
ISSN: 1777-5841
À partir d'une lecture de Kant et d'une analyse de quelques expériences de nos interactions avec la réalité matérielle, cet article développe une pensée de l' aisthesis qui précise la nature de la différence entre les perceptions qui nous viennent à travers des médiations techniques (aujourd'hui numériques) et les perceptions que nous avons des formes qui constituent notre environnement présentiel. Sans aucune technophobie, il aide à comprendre en quoi l'autoréférentialité de la représentation ne cesse de croître en même temps que nos perceptions sont de plus en plus filtrées par des médiations numériques.
International audience ; La communication organisationnelle est le plus souvent appréhendée dans sa capacité à transmettre un message, une intention, une emprise, mais elle peut également être abordée dans ses effets sur les destinataires. Les slogans, les images, les discours, les interfaces peuvent alors être étudiés non comme des intentions ou des symboles à produire et décoder, mais comme formant une expérience esthétique, comme engendrant un ensemble d'affects et de percepts. Cependant, une telle perspective pose de redoutables questions épistémologiques et méthodologiques, que nous voudrions ici explorer. L'expérience esthétique est effet faite d'une étoffe bien singulière. Son double caractère expérientiel et esthétique défie nos outils plus habitués à traiter des significations que de l'expérience et du sensible. Si on veut la connaître en tant qu'expérience, on ne peut s'en extraire pour l'examiner à distance, il s'agit de plutôt décrire et réfléchir notre " expérience de l'expérience " (Massumi, 2015), en ne s'intéressant pas seulement à son sens, mais aussi à des effets de plaisir ou de déplaisir, d'étrangeté ou de reconnaissance, aux places et positions de pouvoir qu'elle instaure, aux capacités d'expression qu'elle fournit, aux mouvements qu'elle fait naître, etc. Il s'agit également de ne pas la figer, de la prendre dans un seul concept ou une représentation, de la placer dans une catégorie, ce qui ne rendrait pas compte de l'expérience. Enfin, nous voudrions la conserver comme rencontre, en un point où l'expérience subjective se conjugue avec la structure et le contexte de son apparition, sa matérialité et la mémoire qui la hante, sa singularité avec la culture et l'histoire qui l'ont rendue possible, etc. Dans ce but, nous nous inscrivons dans le " tournant vers les affects " qui ne désigne pas seulement l'incorporation des affects aux côtés de la raison, du calcul et de la stratégie (Clough, 2007) mais avant tout propose un mode d'enquête où le chercheur se laisse guider par les affects, plonge dans le concret, vécu, partial, local, spécifique, expérimenté, relationnel (Letiche & Lightfoot, 2014), puis tâche de penser et d'écrire à neuf depuis ce bain expérientiel. Il y a ainsi un double mouvement : celui d'abord de se laisser affecter par l'expérience sans savoir où elle va nous mener. Pour Stewart (2007), les affects arrivent à la manière d'un événement. Ils ne nous montrent pas la big picture de la communication organisationnelle mais témoignent de la variété et de l'efficace de ses effets sur nos vies, nos corps, nos agirs. Le second mouvement consiste à réfléchir à partir de, et à travers, ces affects au présent pour saisir des traces et des effets politiques, mémoriels, éthiques, existentiels. Les affects envahissent notre intériorité mais ils disent quelque chose des structures, de l'histoire, du biopolitique, des effets de subjectivités, de l'imaginaire collectif.
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International audience ; La communication organisationnelle est le plus souvent appréhendée dans sa capacité à transmettre un message, une intention, une emprise, mais elle peut également être abordée dans ses effets sur les destinataires. Les slogans, les images, les discours, les interfaces peuvent alors être étudiés non comme des intentions ou des symboles à produire et décoder, mais comme formant une expérience esthétique, comme engendrant un ensemble d'affects et de percepts. Cependant, une telle perspective pose de redoutables questions épistémologiques et méthodologiques, que nous voudrions ici explorer. L'expérience esthétique est effet faite d'une étoffe bien singulière. Son double caractère expérientiel et esthétique défie nos outils plus habitués à traiter des significations que de l'expérience et du sensible. Si on veut la connaître en tant qu'expérience, on ne peut s'en extraire pour l'examiner à distance, il s'agit de plutôt décrire et réfléchir notre " expérience de l'expérience " (Massumi, 2015), en ne s'intéressant pas seulement à son sens, mais aussi à des effets de plaisir ou de déplaisir, d'étrangeté ou de reconnaissance, aux places et positions de pouvoir qu'elle instaure, aux capacités d'expression qu'elle fournit, aux mouvements qu'elle fait naître, etc. Il s'agit également de ne pas la figer, de la prendre dans un seul concept ou une représentation, de la placer dans une catégorie, ce qui ne rendrait pas compte de l'expérience. Enfin, nous voudrions la conserver comme rencontre, en un point où l'expérience subjective se conjugue avec la structure et le contexte de son apparition, sa matérialité et la mémoire qui la hante, sa singularité avec la culture et l'histoire qui l'ont rendue possible, etc. Dans ce but, nous nous inscrivons dans le " tournant vers les affects " qui ne désigne pas seulement l'incorporation des affects aux côtés de la raison, du calcul et de la stratégie (Clough, 2007) mais avant tout propose un mode d'enquête où le chercheur se laisse guider par les affects, plonge dans le concret, vécu, partial, local, spécifique, expérimenté, relationnel (Letiche & Lightfoot, 2014), puis tâche de penser et d'écrire à neuf depuis ce bain expérientiel. Il y a ainsi un double mouvement : celui d'abord de se laisser affecter par l'expérience sans savoir où elle va nous mener. Pour Stewart (2007), les affects arrivent à la manière d'un événement. Ils ne nous montrent pas la big picture de la communication organisationnelle mais témoignent de la variété et de l'efficace de ses effets sur nos vies, nos corps, nos agirs. Le second mouvement consiste à réfléchir à partir de, et à travers, ces affects au présent pour saisir des traces et des effets politiques, mémoriels, éthiques, existentiels. Les affects envahissent notre intériorité mais ils disent quelque chose des structures, de l'histoire, du biopolitique, des effets de subjectivités, de l'imaginaire collectif.
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International audience ; Les usages du patrimoine servent à mettre en avant des attachements, territorialisés ou non, des linéaments généalogiques et toujours une certaine idée du collectif, une place au sein d'un collectif. Ces revendications voisinent avec des procédures d'identification et de différenciation selon le principe désormais bien connu qui rompt avec une certaine idée de la génétique : l'identité ne se déclare que dans la relation ; elle n'est pas propre à l'individu ou au groupe ; elle se construit au fil des actions et des rencontres (Bateson, Barth .). Le centralisme de l'Etat français a généré des relations politiques et administratives de type centre/périphérie (Grémion, Crozier-Friedberg), c'est-à-dire entre l'Etat, les départements et les communes. La décentralisation qui est initiée dans les années soixante va promouvoir la mise en place de réseaux de relations politiques horizontaux. Des solidarités nouvelles entre localités s'instaurent dans le cadre de stratégies de développement : tout d'abord pour mettre en place des services de proximité puis pour aménager le territoire, améliorer le cadre de vie et le rendre attractif. La naissance des régions et les nouvelles compétences attribuées, en 1982, par l'Etat aux départements et aux communes ne fera qu'amplifier ce phénomène. L'usage du patrimoine à des fins politiques et économiques a connu des heures glorieuses dès la moitié du XIXe siècle, en France : une première vague consiste en la création des musées tels ceux d'art et d'industrie de Saint-Etienne (1853), industriel et agricole de Lille, (1854), historique des tissus à Lyon (1856) et du dessin industriel de Mulhouse (1857) ; une deuxième vague de création consacre les musées d'ethnographie qui marqueront une étape dans 2009 – " L'expérience patrimoniale " , Martor, revue d'anthropologie du Musée du Paysan roumain, 14, 23-36.
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International audience ; Les usages du patrimoine servent à mettre en avant des attachements, territorialisés ou non, des linéaments généalogiques et toujours une certaine idée du collectif, une place au sein d'un collectif. Ces revendications voisinent avec des procédures d'identification et de différenciation selon le principe désormais bien connu qui rompt avec une certaine idée de la génétique : l'identité ne se déclare que dans la relation ; elle n'est pas propre à l'individu ou au groupe ; elle se construit au fil des actions et des rencontres (Bateson, Barth .). Le centralisme de l'Etat français a généré des relations politiques et administratives de type centre/périphérie (Grémion, Crozier-Friedberg), c'est-à-dire entre l'Etat, les départements et les communes. La décentralisation qui est initiée dans les années soixante va promouvoir la mise en place de réseaux de relations politiques horizontaux. Des solidarités nouvelles entre localités s'instaurent dans le cadre de stratégies de développement : tout d'abord pour mettre en place des services de proximité puis pour aménager le territoire, améliorer le cadre de vie et le rendre attractif. La naissance des régions et les nouvelles compétences attribuées, en 1982, par l'Etat aux départements et aux communes ne fera qu'amplifier ce phénomène. L'usage du patrimoine à des fins politiques et économiques a connu des heures glorieuses dès la moitié du XIXe siècle, en France : une première vague consiste en la création des musées tels ceux d'art et d'industrie de Saint-Etienne (1853), industriel et agricole de Lille, (1854), historique des tissus à Lyon (1856) et du dessin industriel de Mulhouse (1857) ; une deuxième vague de création consacre les musées d'ethnographie qui marqueront une étape dans 2009 – " L'expérience patrimoniale " , Martor, revue d'anthropologie du Musée du Paysan roumain, 14, 23-36.
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International audience ; Les usages du patrimoine servent à mettre en avant des attachements, territorialisés ou non, des linéaments généalogiques et toujours une certaine idée du collectif, une place au sein d'un collectif. Ces revendications voisinent avec des procédures d'identification et de différenciation selon le principe désormais bien connu qui rompt avec une certaine idée de la génétique : l'identité ne se déclare que dans la relation ; elle n'est pas propre à l'individu ou au groupe ; elle se construit au fil des actions et des rencontres (Bateson, Barth .). Le centralisme de l'Etat français a généré des relations politiques et administratives de type centre/périphérie (Grémion, Crozier-Friedberg), c'est-à-dire entre l'Etat, les départements et les communes. La décentralisation qui est initiée dans les années soixante va promouvoir la mise en place de réseaux de relations politiques horizontaux. Des solidarités nouvelles entre localités s'instaurent dans le cadre de stratégies de développement : tout d'abord pour mettre en place des services de proximité puis pour aménager le territoire, améliorer le cadre de vie et le rendre attractif. La naissance des régions et les nouvelles compétences attribuées, en 1982, par l'Etat aux départements et aux communes ne fera qu'amplifier ce phénomène. L'usage du patrimoine à des fins politiques et économiques a connu des heures glorieuses dès la moitié du XIXe siècle, en France : une première vague consiste en la création des musées tels ceux d'art et d'industrie de Saint-Etienne (1853), industriel et agricole de Lille, (1854), historique des tissus à Lyon (1856) et du dessin industriel de Mulhouse (1857) ; une deuxième vague de création consacre les musées d'ethnographie qui marqueront une étape dans 2009 – " L'expérience patrimoniale " , Martor, revue d'anthropologie du Musée du Paysan roumain, 14, 23-36.
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International audience ; Les usages du patrimoine servent à mettre en avant des attachements, territorialisés ou non, des linéaments généalogiques et toujours une certaine idée du collectif, une place au sein d'un collectif. Ces revendications voisinent avec des procédures d'identification et de différenciation selon le principe désormais bien connu qui rompt avec une certaine idée de la génétique : l'identité ne se déclare que dans la relation ; elle n'est pas propre à l'individu ou au groupe ; elle se construit au fil des actions et des rencontres (Bateson, Barth .). Le centralisme de l'Etat français a généré des relations politiques et administratives de type centre/périphérie (Grémion, Crozier-Friedberg), c'est-à-dire entre l'Etat, les départements et les communes. La décentralisation qui est initiée dans les années soixante va promouvoir la mise en place de réseaux de relations politiques horizontaux. Des solidarités nouvelles entre localités s'instaurent dans le cadre de stratégies de développement : tout d'abord pour mettre en place des services de proximité puis pour aménager le territoire, améliorer le cadre de vie et le rendre attractif. La naissance des régions et les nouvelles compétences attribuées, en 1982, par l'Etat aux départements et aux communes ne fera qu'amplifier ce phénomène. L'usage du patrimoine à des fins politiques et économiques a connu des heures glorieuses dès la moitié du XIXe siècle, en France : une première vague consiste en la création des musées tels ceux d'art et d'industrie de Saint-Etienne (1853), industriel et agricole de Lille, (1854), historique des tissus à Lyon (1856) et du dessin industriel de Mulhouse (1857) ; une deuxième vague de création consacre les musées d'ethnographie qui marqueront une étape dans 2009 – " L'expérience patrimoniale " , Martor, revue d'anthropologie du Musée du Paysan roumain, 14, 23-36.
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International audience ; Les usages du patrimoine servent à mettre en avant des attachements, territorialisés ou non, des linéaments généalogiques et toujours une certaine idée du collectif, une place au sein d'un collectif. Ces revendications voisinent avec des procédures d'identification et de différenciation selon le principe désormais bien connu qui rompt avec une certaine idée de la génétique : l'identité ne se déclare que dans la relation ; elle n'est pas propre à l'individu ou au groupe ; elle se construit au fil des actions et des rencontres (Bateson, Barth .). Le centralisme de l'Etat français a généré des relations politiques et administratives de type centre/périphérie (Grémion, Crozier-Friedberg), c'est-à-dire entre l'Etat, les départements et les communes. La décentralisation qui est initiée dans les années soixante va promouvoir la mise en place de réseaux de relations politiques horizontaux. Des solidarités nouvelles entre localités s'instaurent dans le cadre de stratégies de développement : tout d'abord pour mettre en place des services de proximité puis pour aménager le territoire, améliorer le cadre de vie et le rendre attractif. La naissance des régions et les nouvelles compétences attribuées, en 1982, par l'Etat aux départements et aux communes ne fera qu'amplifier ce phénomène. L'usage du patrimoine à des fins politiques et économiques a connu des heures glorieuses dès la moitié du XIXe siècle, en France : une première vague consiste en la création des musées tels ceux d'art et d'industrie de Saint-Etienne (1853), industriel et agricole de Lille, (1854), historique des tissus à Lyon (1856) et du dessin industriel de Mulhouse (1857) ; une deuxième vague de création consacre les musées d'ethnographie qui marqueront une étape dans 2009 – " L'expérience patrimoniale " , Martor, revue d'anthropologie du Musée du Paysan roumain, 14, 23-36.
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Artistic interventions within organizations meet the issue of their political stance and their critical ability. Can the art intervention foster a humanization of the organization and lower the arbitrary and authoritarian regime? My own experiments through the mean of a discussion device and a protocol based on the rule: "you choose who you listen to, you cannot choose who you talk to", strive at opening a more egalitarian sharing of the speech on the organizational stage. Drawing on Rancière's aesthetic and politic theories, I investigate two cases where my intervention resulted in an increased enforcement of power and a restriction of the freedom to speak. By describing the internal logics underlying the actors' experience of the sensible, I outline a conception of a dialogism not so much concerned with the right to speak and the claim for acknowledgement, as with the inevitable authoritarian quality of listening. The critique of my intervention and my art device and the consideration of the manners in which the actors perceive the heterogeneous dimensions of speech delineate an art form of intervention as an aesthetic education. Training a dissensual listening would mean knowing how to discern any voice among the rustling others, and knowing how discernment is arbitrary. I conclude by circumscribing which ethic responsibility I need to assume in order for my art approach towards organizations to qualify as a true political aesthetics in the sense of Rancière. ; Les interventions artistiques dans le monde des entreprises soulèvent la question de leur capacité critique, et de leur posture politique. L'artiste peut-il contribuer par son intervention à humaniser l'organisation, et diminuer l'exercice de l'autorité arbitraire qui s'y exerce ? Mes propres expériences au moyen d'un dispositif de discussion particulier, basé sur le principe « on choisit qui on écoute, on ne choisit pas à qui on parle », tentent d'instaurer un partage de la parole plus égalitaire sur les scènes ordinaires de la vie organisationnelle. ...
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