In: Goodman , J 2017 , Internationalism, Empire and Peace in the Women Teacher, 1920-1939 . in Women's Periodicals and Print Culture in Britain, 1918-1939: The Interwar Period . Edinburgh University Press , pp. 348-362 .
The vibrant political agenda that drove political and professional discussion in The Woman Teacher, the 'official organ' of the National Union of Women Teachers (NUWT)(1) was rooted in the Union's demand for equality on the same terms as men (King 1987: 35). The Woman Teacher challenged the view that a right to earn a living had been won as long as posts were closed to women and the statute book was 'littered up with restrictions which class women with non-adults' and contested Virginia Woolf's contention in Three Guineas that the word 'feminist' was obsolete (17 June 1938: 300). During the inter-war period The Woman Teacher encouraged NUWT members to create the will to peace through their work in schools. Stimulated by the deepening international crisis during the 1930s, the journal adopted an increasingly radical political stance towards internationalism, militarism and fascism. This chapter argues that articulations of internationalism, peace, imperialism and anti-fascism made visible dissent within views of the NUWT membership but also facilitated opportunities for journal editors to continue to shape the NUWT's egalitarian feminist message as the NUWT negotiated shifting understandings of feminism and rhetoric about married and single teachers linked with the pathologizing of spinsterhood (Oram 1996; Martin 2008).
<p>O artigo analisa a natureza do governo Bolsonaro, da sua base social de apoio mais ativa e da crise política que lhe deu origem. Polemiza com a bibliografia clássica e atual sobre o fascismo e, operando com um conceito de fascismo inserido na tradição marxista, caracteriza o governo e sua base social como (neo)fascistas. Sustenta a necessidade de construir uma tipologia das crises políticas nas sociedades capitalistas e procura mostrar que a natureza e a dinâmica da crise política brasileira de 2015-2018 são típicas da crise política que dá origem ao fascismo. Insere o bolsonarismo no contexto da democracia ainda existente no Brasil, que caracteriza como uma democracia burguesa em crise.</p><p><strong>THE BRAZILIAN PATH TO FASCISM</strong><br /><br />The article analyzes the nature of the Bolsonaro Government, its most active social base of support, and the political crisis that gave rise to it. It polemizes with the classical and current bibliography on fascism and, operating with a concept of fascism embedded in the Marxist tradition, characterizes the government and its social base as (neo)fascists. It argues for the need to develop a typology of political crises in capitalist societies, showing that the nature and dynamics of the 2015-2018 Brazilian political crisis are typical of the political crisis that gives rise to fascism. Finally, it places bolsonarismo in the context of the democracy still existing in Brazil, which it characterizes as a bourgeois democracy in crisis.</p><p>Keywords: Brazilian Politics. Bolsonaro Government.Neo-fascism. Political Crisis.</p><p><strong>LE CHEMIN BRÉSILIEN VERS LE FACISME</strong></p><p>L'article analyse la nature du gouvernement Bolsonaro, sa base sociale de soutien la plus active et la crise politique qui les a engendrés. Il polémique avec la bibliographie classique et actuelle sur le fascisme et, opérant avec un concept de fascisme ancré dans la tradition marxiste, caractérise le gouvernement et sa base sociale comme (néo) fascistes. Il soutient le besoin de développer une typologie des crises politiques dans les sociétés capitalistes et entend montrer que la nature at dynamique de la crise politique brésilienne de 2015-2018 sont typiques de celle qui donne naissance au fascisme. Il place le bolsonarisme dans le contexte de la démocratie existant encore au Brésil, qu'il caractérise comme une démocratie bourgeoise en crise.</p><p>Mots-clés: Politique Brésilienne. Gouvernement Bolsonaro. Néofascisme. Crise Politique.</p>
On Italian fascism and the corporate state in French. ; Florida Atlantic University Libraries' Marvin and Sybil Weiner Spirit of America Collection, Pamphlets: Foreign Language B2F25 ; Florida Atlantic University Digital Library
This reflective essay, based on results of research, analyzes the main dimensions of socioeconomic exclusion in Cartagena de Indias and how this phenomenon affects women. Dynamics of racial exclusion can be detected in most social fields, ranging from economic (monetary and labor), educational, sanitary, territorial and political. This particular status quo stands in evident contrast to the glamorous Cartagena de Indias, portrayed by advertisers and experienced by tourists. This particular brand of Colombian, Caribbean-apartheid arises from a hegemonic project of social-engineering reproducing historical patterns of racial segregation, regarding especially the afro-descendant women. With the aim of dismantling this perpetual cycle of apartheid and multidimensional exclusion, it is proposed citizens' actions as a tool towards possible social transformation. These alternatives go through the action of a critical and popular pedagogy which works in synergy with the ecology of knowledge of the city and a decolo- nial activist academy. ; El presente ensayo de reflexión, basado en resultados de investigación, analiza las principales dimensiones de la exclusión socio-económica de Cartagena de Indias y su incidencia sobre la mujer afrodescendiente. Tales dimensiones se reflejan en ámbito: económico (monetario y laboral), educativo, sanitario, territorial, político y racial que en esta ciudad del Caribe colombiano generan un evidente contraste entre los renombrados polos turísticos y el resto de la "gran periferia", arrinconada según un esquema de evidente discriminación. Esta periferización surge de un proyecto de ingeniería social hegemónico que reproduce en la actualidad un esquema histórico de exclusión que afecta especialmente a la mujer afro. Teniendo en cuenta esta situación, se proponen iniciativas ciudadanas como alternativas hacia una posible transformación social. Estas acciones pasan por el ejercicio de una pedagogía crítica y popular en sinergia con la ecología de saberes de la ciudad y una academia activista decolonial.
Nos activités de recherches se déclinent selon une double perspective : l'histoire de la pensée économique et l'économie historique. Ceci implique, si nécessaire, des détours par des disciplines connexes mais tout à fait nécessaires, comme la philosophie, la science politique et, bien sûr, l'histoire proprement dite. A cet égard, le mémoire de synthèse pour cette habilitation à diriger les recherches (HDR) est essentiellement centré autour de recherches en histoire des idées, même si un thème ordonne l'ensemble de nos travaux : la notion d'institution. Celle-ci, selon nous, permet de mieux comprendre la construction et la valeur empirique des catégories économiques. La référence à cette notion est issue des travaux fondateurs des économistes américains dits « institutionnalistes » du début du XXième siècle : plus encore, nous intégrons le travail de Polanyi et de son école dans cette mouvance. C'est pourquoi la première partie de notre travail - « une trajectoire de recherche » - est une mise en confrontation, dans le champ de l'histoire économique, entre les thèses institutionnalistes et les thèses néoclassiques, voire néo-institutionnalistes (inspirées notamment par l'œuvre de North). Nous essayons de montrer que les débats portant sur l'histoire économique d'avant la révolution industrielle sont marqués par l'ambivalence de la figure du marché. Cette figure est, en effet, parfois comprise comme le système constitué par les marchés autorégulateurs, ou parfois entendue selon des cadres institutionnels n'autorisant pas de tels mécanismes autorégulateurs, comme en témoigne la problématique polanyienne de la « place de marché » et les travaux plus récents d'A. Guéry sur les marchés d'Ancien Régime. Nous ne faisons qu'illustrer la formule de Commons qui, en 1923, écrivit que le capitalisme avait besoin de fondations légales, ce qui nous contraint à revenir sur la richesse du cadre d'analyse wébérien pour enrichir notre perspective. La seconde partie de la présente HDR est un exercice en histoire des idées, qui se distribue selon des axes a priori bien différents, mais tentant tous d'illustrer la problématique institutionnaliste dans ce qu'elle a d'essentiel. Dans un premier chapitre - « instituer, « monnayer et troquer » -, nous nous interrogeons sur la place du troc dans le discours économique parce que celui-ci est la forme matricielle de l'interaction économique ne présupposant pas de cadre institutionnel. L'économie comme science part, en effet, de ce prototype de l'échange rationnel, qu'est le troc, pour y intégrer la monnaie a posteriori, qui fonctionne alors comme une marchandise d'un type singulier. L'hypothèse qui est présentée est inverse : c'est le caractère institutionnel de la monnaie qui est la condition de possibilité de l'économie marchande. Nous nous inscrivons, pour une bonne part, dans la problématique développée, dès 1982, par M. Aglietta et A. Orléan, en essayant d'y introduire des éléments fondamentaux de la problématique institutionnaliste comme Mitchell, le fondateur du NBER, les avait déjà conçus. La présente réflexion s'écarte toutefois de la problématique de la « fable du troc », reprise par nombre d'économistes hétérodoxes et de sociologues à la suite de J-M Servet, grâce à un réexamen critique des assertions typiques des années 1970 et d'une reconsidération de données anthropologiques. La thèse d'une « institution monétaire de la société » est ainsi remise en cause car, considérer la monnaie comme une essence anthropologique revient à l'essentialiser, ce qui est fort peu institutionnaliste. Par ailleurs, il n'est pas sûr que le perspectivisme nietzschéen s'accorde avec la valeur que l'économie comme science, marxiste ou non, accorde à la vérité. Dans un deuxième chapitre – « Souveraineté et économie » -, nous essayons de poser la question du rapport entre économie et souveraineté à un moment où le processus actuel de la construction européenne, parce qu'il tend à modifier les institutions politiques et économiques, remet au premier plan une préoccupation fondatrice de l'économie politique, celle du Traicté de l'Œconomie politique de Montchrestien (1615). Cet auteur illustre une conception moderne, profondément politique, de l'économie, en rupture avec l'esprit antique ou médiéval selon lequel l'économie appartient de facto à la stricte sphère domestique et ne peut être l'objet de l'action publique. Montchrestien montre que la richesse des peuples, donc de l'Etat, est fondamentalement instituée par le Prince ; l'économie n'est pas ici une catégorie autonome de pensée ou une dimension émergente des comportements. Mais, la concurrence est au cœur du discours de Montchrestien, les marchés étant la codification politique des flux concurrentiels. Contre une interprétation répandue, nous montrons que, selon Montchrestien, les échanges intérieurs, où les gains issus de l'échange sont possibles, s'opposent aux formes extérieures de l'échange réfractant l'état de nature, où ce que gagne l'un est perdu par l'autre. Il estime même que l'application du droit des gens pourrait rendre le commerce extérieur bénéfique si disparaissent les asymétries de position résultant des politiques des Etats. Toutefois, avec Cantillon, en moins d'un siècle, la question des articulations entre institutions politique et économique se reformule radicalement cependant qu'apparaît dans la théorie économique, en un sens devenu plus familier, une figure devenue majeure : l'entrepreneur. Il n'en demeure pas moins que Cantillon ne pousse pas ses intuitions libérales de l'autoconstitution du social et de l'équilibre économique jusqu'à dénier au politique toute efficacité en économie. Dans le dernier chapitre – « Economie, politique et fascisme » -, contribution à l'histoire des idées institutionnalistes, nous montrons que la portée scientifique de l'apport de Polanyi va bien au delà du concept fort connu d'embeddedness, en exposant les analyses méconnues faites par Polanyi des fascismes et de l'économie des années 1930. La thèse fondamentale de Polanyi est la suivante : la société de marché n'est pas le fruit d'un évolutionnisme qui aurait conduit au meilleur des mondes. Fruit de contingences historiques, comme le furent les actions délibérées des Etats et la volonté d'incarner un projet essentiellement utopique, la société de marché doit être comprise comme une création humaine porteuse de catastrophes dont le nazisme est un exemple. Anticipant la fameuse « querelle des historiens » propre à l'Allemagne des années 1980, Polanyi s'inscrit en faux contre l'explication de la genèse des fascismes par le bolchevisme, thèse déjà développée dans les années 1930 elles-mêmes, et veut redonner toute sa force à ce processus très singulier de la constitution d'une société économique du XIXième siècle. Polanyi met donc en avant le caractère absolument nouveau que constitue le capitalisme concurrentiel du XIXième siècle, tout en insistant sur la nature endogène des processus détruisant les capacités d'autorégulation de ce système inédit. A cet égard, le fascisme est une issue à la société libérale caractérisée par la séparation institutionnelle du politique et de l'économie. Or, dans cette société, les propriétaires du capital ont la capacité de vider de tout pouvoir effectif les institutions politiques investies par les représentants des partis populaires, chose fréquente en cas de crise grave, ce qui rend impossible la reproduction même d'une société complexe qui ne peut faire l'économie d'une régulation politique de ses contradictions. Le fascisme est ainsi une expression toujours possible de la contradiction entre démocratie et capitalisme. Il s'agit donc de redonner à la science économique toute sa place dans l'explication d'un phénomène comme le fascisme et de reconsidérer les acquis problématiques d'une certaine science politique en la matière. En conclusion, nous rappelons que notre intérêt pour les institutions, du point de vue des idées ou des faits, est issu de la problématique de P. Dockès dans La Libération Médiévale, qui se donnait pour objet, en 1979, comme l'école radicale américaine, de penser la détermination sociale de l'économie à l'encontre des thèses technicistes ou économicistes.
Nos activités de recherches se déclinent selon une double perspective : l'histoire de la pensée économique et l'économie historique. Ceci implique, si nécessaire, des détours par des disciplines connexes mais tout à fait nécessaires, comme la philosophie, la science politique et, bien sûr, l'histoire proprement dite. A cet égard, le mémoire de synthèse pour cette habilitation à diriger les recherches (HDR) est essentiellement centré autour de recherches en histoire des idées, même si un thème ordonne l'ensemble de nos travaux : la notion d'institution. Celle-ci, selon nous, permet de mieux comprendre la construction et la valeur empirique des catégories économiques. La référence à cette notion est issue des travaux fondateurs des économistes américains dits « institutionnalistes » du début du XXième siècle : plus encore, nous intégrons le travail de Polanyi et de son école dans cette mouvance. C'est pourquoi la première partie de notre travail - « une trajectoire de recherche » - est une mise en confrontation, dans le champ de l'histoire économique, entre les thèses institutionnalistes et les thèses néoclassiques, voire néo-institutionnalistes (inspirées notamment par l'œuvre de North). Nous essayons de montrer que les débats portant sur l'histoire économique d'avant la révolution industrielle sont marqués par l'ambivalence de la figure du marché. Cette figure est, en effet, parfois comprise comme le système constitué par les marchés autorégulateurs, ou parfois entendue selon des cadres institutionnels n'autorisant pas de tels mécanismes autorégulateurs, comme en témoigne la problématique polanyienne de la « place de marché » et les travaux plus récents d'A. Guéry sur les marchés d'Ancien Régime. Nous ne faisons qu'illustrer la formule de Commons qui, en 1923, écrivit que le capitalisme avait besoin de fondations légales, ce qui nous contraint à revenir sur la richesse du cadre d'analyse wébérien pour enrichir notre perspective. La seconde partie de la présente HDR est un exercice en histoire des idées, qui se distribue selon des axes a priori bien différents, mais tentant tous d'illustrer la problématique institutionnaliste dans ce qu'elle a d'essentiel. Dans un premier chapitre - « instituer, « monnayer et troquer » -, nous nous interrogeons sur la place du troc dans le discours économique parce que celui-ci est la forme matricielle de l'interaction économique ne présupposant pas de cadre institutionnel. L'économie comme science part, en effet, de ce prototype de l'échange rationnel, qu'est le troc, pour y intégrer la monnaie a posteriori, qui fonctionne alors comme une marchandise d'un type singulier. L'hypothèse qui est présentée est inverse : c'est le caractère institutionnel de la monnaie qui est la condition de possibilité de l'économie marchande. Nous nous inscrivons, pour une bonne part, dans la problématique développée, dès 1982, par M. Aglietta et A. Orléan, en essayant d'y introduire des éléments fondamentaux de la problématique institutionnaliste comme Mitchell, le fondateur du NBER, les avait déjà conçus. La présente réflexion s'écarte toutefois de la problématique de la « fable du troc », reprise par nombre d'économistes hétérodoxes et de sociologues à la suite de J-M Servet, grâce à un réexamen critique des assertions typiques des années 1970 et d'une reconsidération de données anthropologiques. La thèse d'une « institution monétaire de la société » est ainsi remise en cause car, considérer la monnaie comme une essence anthropologique revient à l'essentialiser, ce qui est fort peu institutionnaliste. Par ailleurs, il n'est pas sûr que le perspectivisme nietzschéen s'accorde avec la valeur que l'économie comme science, marxiste ou non, accorde à la vérité. Dans un deuxième chapitre – « Souveraineté et économie » -, nous essayons de poser la question du rapport entre économie et souveraineté à un moment où le processus actuel de la construction européenne, parce qu'il tend à modifier les institutions politiques et économiques, remet au premier plan une préoccupation fondatrice de l'économie politique, celle du Traicté de l'Œconomie politique de Montchrestien (1615). Cet auteur illustre une conception moderne, profondément politique, de l'économie, en rupture avec l'esprit antique ou médiéval selon lequel l'économie appartient de facto à la stricte sphère domestique et ne peut être l'objet de l'action publique. Montchrestien montre que la richesse des peuples, donc de l'Etat, est fondamentalement instituée par le Prince ; l'économie n'est pas ici une catégorie autonome de pensée ou une dimension émergente des comportements. Mais, la concurrence est au cœur du discours de Montchrestien, les marchés étant la codification politique des flux concurrentiels. Contre une interprétation répandue, nous montrons que, selon Montchrestien, les échanges intérieurs, où les gains issus de l'échange sont possibles, s'opposent aux formes extérieures de l'échange réfractant l'état de nature, où ce que gagne l'un est perdu par l'autre. Il estime même que l'application du droit des gens pourrait rendre le commerce extérieur bénéfique si disparaissent les asymétries de position résultant des politiques des Etats. Toutefois, avec Cantillon, en moins d'un siècle, la question des articulations entre institutions politique et économique se reformule radicalement cependant qu'apparaît dans la théorie économique, en un sens devenu plus familier, une figure devenue majeure : l'entrepreneur. Il n'en demeure pas moins que Cantillon ne pousse pas ses intuitions libérales de l'autoconstitution du social et de l'équilibre économique jusqu'à dénier au politique toute efficacité en économie. Dans le dernier chapitre – « Economie, politique et fascisme » -, contribution à l'histoire des idées institutionnalistes, nous montrons que la portée scientifique de l'apport de Polanyi va bien au delà du concept fort connu d'embeddedness, en exposant les analyses méconnues faites par Polanyi des fascismes et de l'économie des années 1930. La thèse fondamentale de Polanyi est la suivante : la société de marché n'est pas le fruit d'un évolutionnisme qui aurait conduit au meilleur des mondes. Fruit de contingences historiques, comme le furent les actions délibérées des Etats et la volonté d'incarner un projet essentiellement utopique, la société de marché doit être comprise comme une création humaine porteuse de catastrophes dont le nazisme est un exemple. Anticipant la fameuse « querelle des historiens » propre à l'Allemagne des années 1980, Polanyi s'inscrit en faux contre l'explication de la genèse des fascismes par le bolchevisme, thèse déjà développée dans les années 1930 elles-mêmes, et veut redonner toute sa force à ce processus très singulier de la constitution d'une société économique du XIXième siècle. Polanyi met donc en avant le caractère absolument nouveau que constitue le capitalisme concurrentiel du XIXième siècle, tout en insistant sur la nature endogène des processus détruisant les capacités d'autorégulation de ce système inédit. A cet égard, le fascisme est une issue à la société libérale caractérisée par la séparation institutionnelle du politique et de l'économie. Or, dans cette société, les propriétaires du capital ont la capacité de vider de tout pouvoir effectif les institutions politiques investies par les représentants des partis populaires, chose fréquente en cas de crise grave, ce qui rend impossible la reproduction même d'une société complexe qui ne peut faire l'économie d'une régulation politique de ses contradictions. Le fascisme est ainsi une expression toujours possible de la contradiction entre démocratie et capitalisme. Il s'agit donc de redonner à la science économique toute sa place dans l'explication d'un phénomène comme le fascisme et de reconsidérer les acquis problématiques d'une certaine science politique en la matière. En conclusion, nous rappelons que notre intérêt pour les institutions, du point de vue des idées ou des faits, est issu de la problématique de P. Dockès dans La Libération Médiévale, qui se donnait pour objet, en 1979, comme l'école radicale américaine, de penser la détermination sociale de l'économie à l'encontre des thèses technicistes ou économicistes.
Examines the black fundamentalist nationalism of Louis Farrakhan & the possible consequences of his movement's collaboration with white supremacists, in particular, Lyndon LaRouche. Focus is on commonalities in the ideologies of each group. The development of core themes of black nationalism (racial separatism, conservative economics, anticommunism) in the ideas of Martin Delany, Marcus Garvey, & W. E. B. Du Bois & their reflection in the Nation of Islam are discussed. It is shown how Elijah Muhammad pursued these goals by cultivating relationships with conservative politicians & white supremacist groups sharing similarly reactionary views. The reflection of these views & goals by Louis Farrakhan in his relationship with LaRouche is analyzed. T. Arnold
This paper reviews the way in which Spanish agriculture climbed onto the pesticide treadmill. We claim that Fascist policies and expert advice assembled in the early 1940s accelerated the introduction of pesticides into Spanish agriculture and promoted the emergence of the Spanish pesticide industry in the times of autarky. Agricultural engineers were the key protagonists in this process, but other human and non-human actors also played a pivotal role: a new pest (the Colorado beetle), Francoist politicians, farmers, landowners and industry managers. Our focus is on the use of pesticides against the Colorado beetle (the main threat to the potato crop), and the transition from arsenical pesticides to DDT during the 1940s. We discuss how the politics of autarky offered new opportunities for developing agronomic programmes and the chemical industry and led to the creation of the Register of Pesticides in 1942. We also discuss the role of these regulations in concealing the risks of pesticides from farmers and food consumers. Arsenic pesticides became sources of slow poisoning and tools for social control while reinforcing the alliance of agricultural engineers and Fascist politicians in their autarkic and authoritarian projects. When DDT arrived in Spain, the agricultural engineers praised the low toxicity it had demonstrated (compared to lead arsenate) in its first uses in public health and in military campaigns in Italy. Indeed, the data concerning its potential dangers disappeared from view thanks in part to a large multimedia campaign launched to promote the introduction of the new organic pesticides in Spanish agriculture, which is described at the end of the paper. ; Este artículo revisa la forma en que la agricultura española entró en el círculo vicioso de los pesticidas. A principios de la década de 1940, la unión de políticas de inspiración fascista y el asesoramiento de expertos aceleraron la introducción de los pesticidas en la agricultura, y promovieron el surgimiento de la industria española de pesticidas durante los años de la autarquía franquista. Los protagonistas clave en este proceso fueron los ingenieros agrícolas, pero también otros actores humanos y no humanos jugaron un papel fundamental: una nueva plaga (la del escarabajo de la patata), políticos franquistas, agricultores, propietarios de tierras y empresarios de la industria. El trabajo se centra en el uso de pesticidas contra el escarabajo de la patata (la principal amenaza para el cultivo de patata) y la transición del uso de pesticidas arsenicales al DDT durante la década de 1940. La política de la autarquía ofreció nuevas oportunidades para desarrollar programas agronómicos y la industria química y condujo a la creación del Registro de plaguicidas en 1942. También se revisa el papel de estas regulaciones para ocultar los riesgos de los plaguicidas a agricultores y consumidores. Los pesticidas con arsénico se convirtieron en fuentes de envenenamiento lento y herramientas para el control social al tiempo que reforzaron la alianza de ingenieros agrícolas y políticos fascistas en sus proyectos autárquicos y autoritarios. Cuando el DDT llegó a España, los ingenieros agrícolas elogiaron la baja toxicidad que había demostrado (en comparación con el arseniato de plomo) en sus primeros usos en salud pública y en campañas militares en Italia. De hecho, los datos sobre sus peligros potenciales apenas tuvieron visibilidad, gracias en parte a una gran campaña multimedia lanzada para promover la introducción de los nuevos pesticidas orgánicos en la agricultura española, la cual se describe al final del artículo.
This article focuses on the two most significant forms taken by ideological mutations of the fascist species of radical Right in the hostile climate of postwar Europe: internationalization (Eurofascism, Universal Nazism, Third Positionism) & metapoliticization (Revisionism, the New Right, cyberfascism). It goes on to argue that the "democratic fascism" of some political parties is emblematic of the extreme marginalization of revolutionary nationalism, & the most potent species of radical Right ideology now consists in ethnocratic perversions of liberalism, which help perpetuate Europe's less than democratic impact on the global community. Adapted from the source document.
In Is Russia Fascist?, Marlene Laruelle argues that the charge of "fascism" has become a strategic narrative of the current world order. Vladimir Putin's regime has increasingly been accused of embracing fascism, supposedly evidenced by Russia's annexation of Crimea, its historical revisionism, attacks on liberal democratic values, and its support for far-right movements in Europe. But at the same time Russia has branded itself as the world's preeminent antifascist power because of its sacrifices during the Second World War while it has also emphasized how opponents to the Soviet Union in Central and Eastern Europe collaborated with Nazi Germany. Laruelle closely analyzes accusations of fascism toward Russia, soberly assessing both their origins and their accuracy. By labeling ideological opponents as fascist, regardless of their actual values or actions, geopolitical rivals are able to frame their own vision of the world and claim the moral high ground. Through a detailed examination of the Russian domestic scene and the Kremlin's foreign policy rationales, Laruelle disentangles the foundation for, meaning, and validity of accusations of fascism in and around Russia. Is Russia Fascist? shows that the efforts to label opponents as fascist is ultimately an attempt to determine the role of Russia in Europe's future.
The subject of this thesis is first to study the part that war plays in the works of the Italian historian and philosopher, Benedetto Croce (1866-1952), when he studies History -in particular that of the 19th century- as well as when he reacts to the events of which he is a contemporary: wars in Ethiopia in 1896 and 1935, in Libya in 1911- 1912 and "pacification" in the nineteen twenties and thirties, First World War, Spanish War, Second World War. Is war sometimes legitimate? Is it necessary to the construction and strengthening of the Italian State? Or on the contrary is it to be avoided at all costs? These are complex questions, for war is not the prerogative of fascism but has already been one of the important characteristics of the liberal regime that preceded fascism in Italy. This research is also focused on the thought and action of Benedetto Croce concerning peace maintaining and then restoring, in particular after both world wars, and his commitment to Europe. The study is based upon the interplay of Benedetto Croce's works and the documents found in the State Archives in Rome, like the files of the fascist political police who watched Croce during decades because of his anti-fascist commitment. ; L'objet de cette thèse est d'étudier d'une part la place que tient la guerre dans l'œuvre de l'historien et philosophe italien Benedetto Croce (1866-1952), à la fois lorsqu'il étudie l'Histoire, notamment celle du XIXe siècle, et lorsqu'il réagit aux événements dont il est le contemporain : guerres d'Ethiopie de 1896 et 1935, de Libye de 1911-1912 et " pacification " dans les années vingt et trente, Première Guerre mondiale, Guerre d'Espagne, Seconde Guerre mondiale. La guerre est-elle parfois légitime ? Est-elle nécessaire à la construction et à l'affermissement de l'état italien ? Ou au contraire est-elle à éviter à tout prix ? Ces questions sont complexes car la guerre n'est pas l'apanage du fascisme, mais a déjà été l'un des caractères importants du régime libéral qui a précédé ...
Seeking a general theory of fascism is a bit like the attempt to gather all of modern physics into a single unified field theory. It is a necessary exercise that can stimulate reflection, even in failure. Michael Mann, a historical sociologist at UCLA, provides an intriguing survey and theory of European fascism. While he does not really break significant new ground, he does raise questions that will eventually advance the state of our knowledge.
The Allied defeat of the German Wehrmacht in May 1945 brought the military struggle against fascism in Europe to an end. Yet with the occupation of Germany the struggle against fascism was to continue on other fronts. Germany was to be "demilitarized," the economy "decartelized," and the society "denazified. " Ultimately Germany was to be "democratized." The newly established media were to play a major role in the transformation of German attitudes, in this attempt to "reeducate" the Germans.
Viktor Orban is Hungary's prime minister and chairman of the ruling party Fidesz. He unveils his political goals and worldview in speeches and publications. According to Orban, Hungary is threatened politically and economically by enemies at home and abroad. The small country is downtrodden, but, in an emergency, it will take on the whole world. This image is popular because it combines victimisation with megalomania. Orban's worldview contains all the elements of romantic, revolutionary nationalism and cultural pessimism, which were widespread at the end of the 19th and the start of the 20th century. They were the starting point of Italian Fascism and German National Socialism. Adapted from the source document.