The authors give the framework of the complex long-time relations between Russia, Europe and Asia, then expose the new geopolitical, demographic and economic conditions of this debates in Russia since the Perestroika. The article deals then with the important controversies which currently divide the political and intellectual Russian world about the national and cultural identity, the political models to adopt, the concept of empire and the place of Russia in Europe.
Identité(s) stratégique(s). L'analyse des instruments qui fournissent des renseignements biographiques met au jour le paradoxe de l'identité des hommes politiques. Construite et redéfinie, à chaque fois, par les règles spécifiques des instances où elle est publiée, cette identité est le résultat d'une transaction où entrent pour partie les stratégies de présentation de soi employées parles acteurs. Celle-ci constitue en soi un enjeu de carrière sans doute de plus en plus important. La comparaison de deux annuaires biographiques ainsi que de portraits publiés dans la presse montre que, loin qu'il y ait une seule identité, homogène et évidente, c'est une multiplicité d'identités qui concourent en fait à la définition des hommes politiques.
A Carthagène, sur la côté Caraïbe colombienne, la hiérarchisation socio-raciale de la ville, héritée d'un esclavage urbain et paternaliste, est telle que les acteurs ont développé de véritables stratégies et compétences pour contourner les identifications raciales et éviter d'être associés au « noir ». Pourtant, depuis 1991, la nouvelle Constitution nationale ouvre la voie à la reconnaissance de la différence ethnique – notamment en termes d' « identité afrocolombienne » – et à l'adoption de politiques multiculturelles. Dans ce contexte, l'anthropologue se trouve face à un dilemme : alors que la majorité se refuse à être l'objet d'une recherche qui vise à saisir les modes de catégorisation raciale, une petite partie de la population, qui a su entrer dans la logique multiculturelle et se positionner comme seule porteuse légitime de l'attribut ethnique, introduit une nouvelle forme de hiérarchisation raciale tout en courtisant l'anthropologue, censé apporter une légitimation scientifique à ce processus de redéfinition identitaire. L'analyse de ces deux modes de relation à l'autre sera complétées en franchissant la barrière de couleur et en s'intéressant à une minorité qui n'est pourtant pas définie en termes ethniques : l'élite « blanche » de la ville et ses stratégies de mise à distance culturelle.
Face à ses nombreuses contradictions internes et afin de les surmonter, le Front National développe un discours du particularisme culturel (racial, historique et géographique) qui lui permet de se construite une identité française, assise de son idéologie.
Résumé Cet article propose une approche théorique sur les notions de culture, d'identité et d'interculturalité. Il se veut une réflexion autour des différentes identités : personnelle, culturelle, professionnelle et sociale, qui façonnent la personnalité de l'homme et composent son identité. De plus, il analyse les stratégies identitaires que les hommes peuvent mettre en place quand ils vivent avec plusieurs cultures, à travers l'exemple du film Danse avec les loups .
Réunissant des textes en français et en arabe, le présent ouvrage est le résultat de réflexions de spécialistes (sociolinguistes, anthropologues, géographes, archéologues, littéraires...) sur une notion pluridisciplinaire, l'insularité. Les chercheurs ne portent pas sur cette notion uniquement un regard théorique mais traitent aussi d'aspects concrets relatifs à l'insularité dans les îles telles que Djerba, la Corse, Mayotte, les Comores, Kerkennah, etc.
Dans le roman, L'Envers du destin1de Najib Redouane, Mimouna-Rachel, l'héroïne du roman, raconte à son destinataire (un « tu », anonyme et voix absente), dans un ordre chronologique, les circonstances de son expatriation du Maroc vers Israël. Juive sépharade, elle est originaire de Fès et fille d'un homme d'affaires fortuné. C'est dans la ferme familiale, à Sefrou, dans une proche localité de sa ville natale, qu'elle passe une enfance et une adolescence des plus heureuses et des plus insouciantes, choyée par son père avec lequel elle vit une relation fusionnelle. Pour elle, Séfrou est un « havre de paix où cohabitaient musulmans et juifs. C'était un lieu de brassage de cultures, de langues et de traditions. Il reflétait réellement l'esprit qui régnait à l'époque d'un Maroc pluriel, multiethnique et tolérant. On y parlait l'arabe, des dialectes berbères ainsi que l'hébreu » (p. 17). C'est dans ce village qu'elle rencontre Mohand, berbère et musulman, avec lequel elle partage un amour sincère et passionné. C'est déjà pour la jeune sépharade, transgresser l'interdit, commettre un péché mortel vis-à-vis de sa communauté religieuse. C'est « briser un tabou séculaire » (p. 41).