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Dans une première partie, l'auteur présente un ensemble de distinctions relatives à l'insécurité, considérée d'abord comme un état puis comme une perception qui peut prendre la forme d'une préoccupation générale ou d'un sentiment d'insécurité lui-même susceptible d'être vécu comme peur informe ou peur concrète. La seconde partie du texte tente de démontrer que le sentiment d'insécurité est un phénomène qui jouit d'une existence propre et dont la réalité est irréductible à ce qu'il serait censé refléter ou à ce qui le produirait. Cette thèse est examinée à la lumière de cinq facteurs qui, pris ensemble, confèrent au sentiment d'insécurité sa réalité autonome : les insuffisances de l'étiologie, l'inversion de la causalité, l'évaluation des programmes d'intervention policière, l'exploitation politique du sentiment d'insécurité et l'autogénération de ce sentiment.

Résumé Universelle et intemporelle, la violence dont les hommes les accablent suscite la peur des femmes. Elle plonge ses racines dans les rapports entre les sexes. Les femmes sont fondées à avoir peur des hommes car des femmes, les hommes ont peur. D'une part parce qu'elles manquent et c'est l'horreur de la castration, d'autre part parce qu'elles ont un accès singulier au jouir de la vie et c'est la terreur d'une jouissance incontrôlable.

Quand la sollicitude s'inverse en peur, l'intégrité de l'espace identitaire est attaquée. Cette peur-là ne renvoie-t-elle pas plus simplement à la peur de la folie ? Humaniser cette désorganisation relève du soin psychique où il s'agit plus de construire que de déconstruire.

Notre époque – la post-modernité, est marquée par un sentiment de régression et par une peur latente. Notre vision du temps cesse d'être celle du temps fléché pour redevenir celle du temps cyclique – ce qui nous promet des apocalypses. Et pourtant, l'idée du Progrès est toujours vivace à travers le post-humanisme et la mondialisation.