This thesis applies industrial organization to the analysis of private and collective label markets managed within cooperatives. First, we analyze theoretically how bargaining power between certifiers of labels and firms can have an effect on the level of quality offered on the market. We then show that the presence of bargaining power has the effect of lowering the standard of private certification. The analysis also shows that the presence of bargaining power can change the effectiveness of environmental regulation policies such as taxes and subsidies. Secondly, we analyze empirically how an incentive payment can reduce the free rider problem and improve the reputation of collective labels managed within cooperatives. We therefore show that quality-basedremuneration can exclude the option of defrauding members of a cooperative. Thisremuneration has a positive effect on the performance of the cooperative. These two major approaches are preceded by a review of the literature on labels certified privately for profit and collective labels. ; Cette thèse se situe en organisation industrielle appliquée à l'analyse des marchés des labels privés et des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Dans un premier temps, nous analysons théoriquement, comment le pouvoir de négociation entre certificateurs de labels et firmes peut avoir un effet sur le niveau de qualité offert sur le marché. Nous montrons alors que la présence du pouvoir de négociation a pour effet de diminuer le niveau du standard de la certification privée. L'analyse montre également que la présence du pouvoir de négociation peut modifier l'efficacité des politiques de régulation environnementale telles que la taxe et la subvention. Dans unsecond temps, nous analysons empiriquement, comment que le paiement incitatif peut réduire le problème du passager clandestin et améliorer la réputation des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Nous montrons donc que la rémunération en fonction de la qualité peut écarter l'option de frauder des ...
This thesis applies industrial organization to the analysis of private and collective label markets managed within cooperatives. First, we analyze theoretically how bargaining power between certifiers of labels and firms can have an effect on the level of quality offered on the market. We then show that the presence of bargaining power has the effect of lowering the standard of private certification. The analysis also shows that the presence of bargaining power can change the effectiveness of environmental regulation policies such as taxes and subsidies. Secondly, we analyze empirically how an incentive payment can reduce the free rider problem and improve the reputation of collective labels managed within cooperatives. We therefore show that quality-based remuneration can exclude the option of defrauding members of a cooperative. This remuneration has a positive effect on the performance of the cooperative. These two major approaches are preceded by a review of the literature on labels certified privately for profit and collective labels. ; Cette thèse se situe en organisation industrielle appliquée à l'analyse des marchés des labels privés et des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Dans un premier temps, nous analysons théoriquement, comment le pouvoir de négociation entre certificateurs de labels et firmes peut avoir un effet sur le niveau de qualité offert sur le marché. Nous montrons alors que la présence du pouvoir de négociation a pour effet de diminuer le niveau du standard de la certification privée. L'analyse montre également que la présence du pouvoir de négociation peut modifier l'efficacité des politiques de régulation environnementale telles que la taxe et la subvention. Dans un second temps, nous analysons empiriquement, comment que le paiement incitatif peut réduire le problème du passager clandestin et améliorer la réputation des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Nous montrons donc que la rémunération en fonction de la qualité peut écarter l'option de frauder des ...
This thesis applies industrial organization to the analysis of private and collective label markets managed within cooperatives. First, we analyze theoretically how bargaining power between certifiers of labels and firms can have an effect on the level of quality offered on the market. We then show that the presence of bargaining power has the effect of lowering the standard of private certification. The analysis also shows that the presence of bargaining power can change the effectiveness of environmental regulation policies such as taxes and subsidies. Secondly, we analyze empirically how an incentive payment can reduce the free rider problem and improve the reputation of collective labels managed within cooperatives. We therefore show that quality-basedremuneration can exclude the option of defrauding members of a cooperative. Thisremuneration has a positive effect on the performance of the cooperative. These two major approaches are preceded by a review of the literature on labels certified privately for profit and collective labels. ; Cette thèse se situe en organisation industrielle appliquée à l'analyse des marchés des labels privés et des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Dans un premier temps, nous analysons théoriquement, comment le pouvoir de négociation entre certificateurs de labels et firmes peut avoir un effet sur le niveau de qualité offert sur le marché. Nous montrons alors que la présence du pouvoir de négociation a pour effet de diminuer le niveau du standard de la certification privée. L'analyse montre également que la présence du pouvoir de négociation peut modifier l'efficacité des politiques de régulation environnementale telles que la taxe et la subvention. Dans unsecond temps, nous analysons empiriquement, comment que le paiement incitatif peut réduire le problème du passager clandestin et améliorer la réputation des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Nous montrons donc que la rémunération en fonction de la qualité peut écarter l'option de frauder des membres d'une coopérative. Cette rémunération a un effet positif sur la performance de la coopérative. Ces deux grandes approches sont précédées d'un état de la littérature sur les labels certifiés par les certificateurs privés à but lucratif et sur les labels collectifs.
This thesis applies industrial organization to the analysis of private and collective label markets managed within cooperatives. First, we analyze theoretically how bargaining power between certifiers of labels and firms can have an effect on the level of quality offered on the market. We then show that the presence of bargaining power has the effect of lowering the standard of private certification. The analysis also shows that the presence of bargaining power can change the effectiveness of environmental regulation policies such as taxes and subsidies. Secondly, we analyze empirically how an incentive payment can reduce the free rider problem and improve the reputation of collective labels managed within cooperatives. We therefore show that quality-based remuneration can exclude the option of defrauding members of a cooperative. This remuneration has a positive effect on the performance of the cooperative. These two major approaches are preceded by a review of the literature on labels certified privately for profit and collective labels. ; Cette thèse se situe en organisation industrielle appliquée à l'analyse des marchés des labels privés et des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Dans un premier temps, nous analysons théoriquement, comment le pouvoir de négociation entre certificateurs de labels et firmes peut avoir un effet sur le niveau de qualité offert sur le marché. Nous montrons alors que la présence du pouvoir de négociation a pour effet de diminuer le niveau du standard de la certification privée. L'analyse montre également que la présence du pouvoir de négociation peut modifier l'efficacité des politiques de régulation environnementale telles que la taxe et la subvention. Dans un second temps, nous analysons empiriquement, comment que le paiement incitatif peut réduire le problème du passager clandestin et améliorer la réputation des labels collectifs gérés au sein des coopératives. Nous montrons donc que la rémunération en fonction de la qualité peut écarter l'option de frauder des membres d'une coopérative. Cette rémunération a un effet positif sur la performance de la coopérative. Ces deux grandes approches sont précédées d'un état de la littérature sur les labels certifiés par les certificateurs privés à but lucratif et sur les labels collectifs.
The thesis revisits the debates on the socio-economic impacts of a carbon tax reform and the controversies over the choice of a scheme. A diagnosis is primarily based on a review of a French failure (the carbon tax of Nicolas Sarkozy, 2009-2010). It distinguishes between problems of political acceptability and limits of economic analysis to define the scheme. The importance of the discussion about the use made off the tax proceeds is stressed. This point is indeed behind the political problems and determines the economic and legal consistency of the project with regard to the objectives (environment, equity, competitiveness). It shows that existing analytical tools can be improved to enable social dialogue and support collective bargaining on this point. A numerical simulation tool is then proposed and built. It can be used i) to compare the impacts of different schemes on various indicators (CO2, activity, employment, inequality, poverty, public debt), ii) to describe several views about how the economy works and will work in the future, and iii) to link the design of a climate policy with the other challenges of a tax reform (deficits reduction, funding of pensions). This tool is then used to revisit the controversy, clarify the tradeoffs and identify the best ways to find a compromise. It appears that the carbon taxation can provide co-benefits from a socio-economic viewpoint (for activity and employment, inequalities and deficits reduction). But this is not automatic: Some sensitive political choices must be made with regard to, not only the objective of climate action, but also the other challenges of a public finance and fiscal policy reform. ; La thèse revisite les débats sur les conséquences socioéconomiques et le choix des modalités d'une fiscalité carbone. Un diagnostic est d'abord tiré de l'examen d'un échec français (la taxe carbone de N. Sarkozy, 2009-2010). Il distingue les problèmes d'acceptabilité politique, des limites de l'analyse économique pour définir les dispositifs. Il souligne ...
The thesis revisits the debates on the socio-economic impacts of a carbon tax reform and the controversies over the choice of a scheme. A diagnosis is primarily based on a review of a French failure (the carbon tax of Nicolas Sarkozy, 2009-2010). It distinguishes between problems of political acceptability and limits of economic analysis to define the scheme. The importance of the discussion about the use made off the tax proceeds is stressed. This point is indeed behind the political problems and determines the economic and legal consistency of the project with regard to the objectives (environment, equity, competitiveness). It shows that existing analytical tools can be improved to enable social dialogue and support collective bargaining on this point. A numerical simulation tool is then proposed and built. It can be used i) to compare the impacts of different schemes on various indicators (CO2, activity, employment, inequality, poverty, public debt), ii) to describe several views about how the economy works and will work in the future, and iii) to link the design of a climate policy with the other challenges of a tax reform (deficits reduction, funding of pensions). This tool is then used to revisit the controversy, clarify the tradeoffs and identify the best ways to find a compromise. It appears that the carbon taxation can provide co-benefits from a socio-economic viewpoint (for activity and employment, inequalities and deficits reduction). But this is not automatic: Some sensitive political choices must be made with regard to, not only the objective of climate action, but also the other challenges of a public finance and fiscal policy reform. ; La thèse revisite les débats sur les conséquences socioéconomiques et le choix des modalités d'une fiscalité carbone. Un diagnostic est d'abord tiré de l'examen d'un échec français (la taxe carbone de N. Sarkozy, 2009-2010). Il distingue les problèmes d'acceptabilité politique, des limites de l'analyse économique pour définir les dispositifs. Il souligne l'importance de la discussion sur l'usage des recettes de la taxe, car ce point cristallise les difficultés politiques et conditionne la cohérence économique et juridique du projet au regard des objectifs recherchés (environnement, équité, compétitivité). Il montre que les outils d'analyse peuvent être améliorés pour accompagner cette discussion. Un outil de simulation numérique est ensuite proposé et construit. Il permet de comparer les performances de dispositifs sur divers indicateurs (émissions de CO2, activité, emploi, inégalités, pauvreté, endettement), de décrire plusieurs points de vue sur le fonctionnement de l'économie (actuelle et future), et de lier dans une démarche prospective le dossier climatique aux autres dossiers de réforme des prélèvements obligatoires (maîtrise des déficits, financement des retraites). L'outil est enfin utilisé pour revisiter les controverses, clarifier les arbitrages et identifier les meilleures pistes de compromis. Il apparaît qu'une fiscalité carbone peut offrir des co-bénéfices socioéconomiques (pour l'activité et l'emploi, la réduction des inégalités, la maîtrise des déficits). Mais cela n'est pas automatique, des choix politiques sensibles doivent être faits ; ces dernier portent, au-delà du seul dossier 'climat', sur la gestion d'une réforme générale des finances publiques.
The thesis revisits the debates on the socio-economic impacts of a carbon tax reform and the controversies over the choice of a scheme. A diagnosis is primarily based on a review of a French failure (the carbon tax of Nicolas Sarkozy, 2009-2010). It distinguishes between problems of political acceptability and limits of economic analysis to define the scheme. The importance of the discussion about the use made off the tax proceeds is stressed. This point is indeed behind the political problems and determines the economic and legal consistency of the project with regard to the objectives (environment, equity, competitiveness). It shows that existing analytical tools can be improved to enable social dialogue and support collective bargaining on this point. A numerical simulation tool is then proposed and built. It can be used i) to compare the impacts of different schemes on various indicators (CO2, activity, employment, inequality, poverty, public debt), ii) to describe several views about how the economy works and will work in the future, and iii) to link the design of a climate policy with the other challenges of a tax reform (deficits reduction, funding of pensions). This tool is then used to revisit the controversy, clarify the tradeoffs and identify the best ways to find a compromise. It appears that the carbon taxation can provide co-benefits from a socio-economic viewpoint (for activity and employment, inequalities and deficits reduction). But this is not automatic: Some sensitive political choices must be made with regard to, not only the objective of climate action, but also the other challenges of a public finance and fiscal policy reform. ; La thèse revisite les débats sur les conséquences socioéconomiques et le choix des modalités d'une fiscalité carbone. Un diagnostic est d'abord tiré de l'examen d'un échec français (la taxe carbone de N. Sarkozy, 2009-2010). Il distingue les problèmes d'acceptabilité politique, des limites de l'analyse économique pour définir les dispositifs. Il souligne l'importance de la discussion sur l'usage des recettes de la taxe, car ce point cristallise les difficultés politiques et conditionne la cohérence économique et juridique du projet au regard des objectifs recherchés (environnement, équité, compétitivité). Il montre que les outils d'analyse peuvent être améliorés pour accompagner cette discussion. Un outil de simulation numérique est ensuite proposé et construit. Il permet de comparer les performances de dispositifs sur divers indicateurs (émissions de CO2, activité, emploi, inégalités, pauvreté, endettement), de décrire plusieurs points de vue sur le fonctionnement de l'économie (actuelle et future), et de lier dans une démarche prospective le dossier climatique aux autres dossiers de réforme des prélèvements obligatoires (maîtrise des déficits, financement des retraites). L'outil est enfin utilisé pour revisiter les controverses, clarifier les arbitrages et identifier les meilleures pistes de compromis. Il apparaît qu'une fiscalité carbone peut offrir des co-bénéfices socioéconomiques (pour l'activité et l'emploi, la réduction des inégalités, la maîtrise des déficits). Mais cela n'est pas automatique, des choix politiques sensibles doivent être faits ; ces dernier portent, au-delà du seul dossier 'climat', sur la gestion d'une réforme générale des finances publiques.
The thesis revisits the debates on the socio-economic impacts of a carbon tax reform and the controversies over the choice of a scheme. A diagnosis is primarily based on a review of a French failure (the carbon tax of Nicolas Sarkozy, 2009-2010). It distinguishes between problems of political acceptability and limits of economic analysis to define the scheme. The importance of the discussion about the use made off the tax proceeds is stressed. This point is indeed behind the political problems and determines the economic and legal consistency of the project with regard to the objectives (environment, equity, competitiveness). It shows that existing analytical tools can be improved to enable social dialogue and support collective bargaining on this point. A numerical simulation tool is then proposed and built. It can be used i) to compare the impacts of different schemes on various indicators (CO2, activity, employment, inequality, poverty, public debt), ii) to describe several views about how the economy works and will work in the future, and iii) to link the design of a climate policy with the other challenges of a tax reform (deficits reduction, funding of pensions). This tool is then used to revisit the controversy, clarify the tradeoffs and identify the best ways to find a compromise. It appears that the carbon taxation can provide co-benefits from a socio-economic viewpoint (for activity and employment, inequalities and deficits reduction). But this is not automatic: Some sensitive political choices must be made with regard to, not only the objective of climate action, but also the other challenges of a public finance and fiscal policy reform. ; La thèse revisite les débats sur les conséquences socioéconomiques et le choix des modalités d'une fiscalité carbone. Un diagnostic est d'abord tiré de l'examen d'un échec français (la taxe carbone de N. Sarkozy, 2009-2010). Il distingue les problèmes d'acceptabilité politique, des limites de l'analyse économique pour définir les dispositifs. Il souligne l'importance de la discussion sur l'usage des recettes de la taxe, car ce point cristallise les difficultés politiques et conditionne la cohérence économique et juridique du projet au regard des objectifs recherchés (environnement, équité, compétitivité). Il montre que les outils d'analyse peuvent être améliorés pour accompagner cette discussion. Un outil de simulation numérique est ensuite proposé et construit. Il permet de comparer les performances de dispositifs sur divers indicateurs (émissions de CO2, activité, emploi, inégalités, pauvreté, endettement), de décrire plusieurs points de vue sur le fonctionnement de l'économie (actuelle et future), et de lier dans une démarche prospective le dossier climatique aux autres dossiers de réforme des prélèvements obligatoires (maîtrise des déficits, financement des retraites). L'outil est enfin utilisé pour revisiter les controverses, clarifier les arbitrages et identifier les meilleures pistes de compromis. Il apparaît qu'une fiscalité carbone peut offrir des co-bénéfices socioéconomiques (pour l'activité et l'emploi, la réduction des inégalités, la maîtrise des déficits). Mais cela n'est pas automatique, des choix politiques sensibles doivent être faits ; ces dernier portent, au-delà du seul dossier 'climat', sur la gestion d'une réforme générale des finances publiques.
This article surveys the literature studying the links between unemployment and the family. First, we focus on the interactions between family status and unemployment risks. Being in a couple rather than single, as the number of children influence unemployment duration. In turn, unemployment impacts couple formation and dissolution, as the decision to have children and the timing of births. We then investigate the mutual insurance role against labour income risks played by the spouses. We insist on the limited insurance provided by the spouses due to limited commitment, and the particularly high default risk in bad times for the couple. The latter risk is all the more important than unemployment alters bargaining powers inside the couple. Finally, this leads us to investigate the institutional framework aimed at protecting individuals/families against labour market hazards (Unemployment Insurance and Employment Protection Legislation) and its interactions with the family. It turns out that many countries provide more Employment Protection to those having a family. However, Unemployment Insurance depends very little on family status, once taxes and transfers are taken into account. Adapted from the source document.
Following, among other documents, the Universal Declaration of Human Rights and the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights, the Democratic Republic of Congo (DRC) lays down the right to a fair remuneration in order to provide to the workers and their families an existence worthy to human dignity. However, the level of wages in the country is far from such a constitutional ideal, despite the rules and institutions that have been established for this purpose. Consequently, the following question arises: does the legal and institutional framework in the DRC contribute to effectively guarantee a fair remuneration to employed persons? We conclude it does not, because of the weak involvement of the state, the social partners and the workers themselves in the elaboration and the application of the rules which should help to ensure that remuneration. Based on the rules of international labour law, which have often been incorporated in the national legal system, the DRC has also undertaken to change its legislation and practices in order to guarantee a fair remuneration to employed persons. However, the situation in this country unfortunately reveals that, despite the setting of a interprofessional guaranteed minimum wage ('salaire minimum interprofessionnel garanti' or SMIG in French), such a wage is extremely low and generally not revised. This very low level of wages is due to a combination of factors, including the deficit in collective bargaining and concertation, the predominance of economic criteria in the determination of wages, the negative impact of international financial institutions' policies, the low level of wages in the public sector and the lack and/or inadequacy of reductions in social security contributions and taxes paid by workers and employers. Moreover, the right to a fair remuneration can hardly be enforced since it is unclear how certain components of the salary, such as bonuses, commissions, cost-of-living allowance and profit-sharing benefits should be legally treated. On the other hand, breaches to the SMIG are common because of the ineffectiveness of the control performed by social inspections and of the penalties foreseen for breaches to the minimum wage, as well as because of the crisis of trade unionism in the DRC. As a result, the right to a fair remuneration in Congolese law requires an improvement of the legal and institutional framework in this respect, in order to take into account the inherent difficulties and to provide remedies to these difficulties. This study puts forward proposals in this sense. However, the improvement of wages requires a holistic approach, setting up other measures designed to directly or indirectly reinforce the low remuneration of employed persons. To further encourage countries to guarantee a fair remuneration, the ILO should also explicitly affirm the fundamental nature of the right to a fair remuneration. ; A la suite, particulièrement, de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du Pacte international relatif aux droits économiques – sociaux et culturels, la République Démocratique du Congo (R.D.C.) consacre le droit à une rémunération équitable pour assurer aux travailleurs et à leurs familles une existence conforme à la dignité humaine. La situation salariale des travailleurs de ce pays est, cependant, loin de correspondre à cet idéal proclamé par sa Constitution, en dépit des règles et institutions qui ont été établies à cet effet. Nous nous posons, dès lors, la question de savoir : le cadre juridique et institutionnel mis en place, en R.D.C., concourt-t-il à garantir efficacement une rémunération équitable aux travailleurs salariés ? Nous estimons que tel n'est pas le cas en raison d'une faible implication de l'Etat, des partenaires sociaux et des travailleurs, eux-mêmes, dans l'élaboration et l'application des règles devant concourir à garantir cette rémunération. Alors que la R.D.C., en s'inspirant des normes du droit international du travail - dont d'ailleurs – plusieurs ont été intégrées dans son ordre juridique, s'est engagée à faire évoluer sa législation et ses pratiques afin d'assurer une rémunération équitable aux travailleurs salariés, la situation de ce pays révèle, malheureusement, que malgré la fixation d'un salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), ce dernier est extrêmement bas et généralement il n'est pas révisé. Ce niveau très bas de rémunération s'explique par un ensemble des facteurs dont le déficit des cadres de concertation et de négociation collective, la prédominance des critères économiques dans la fixation des rémunérations, l'impact négatif des politiques des institutions financières internationales, le faible niveau des rémunérations dans le secteur public et le manque et/ou l'insuffisance d'allègement des charges sociales et fiscales des travailleurs et des employeurs. En outre, le manque de clarification du régime juridique de certains éléments de la rémunération, tels que certaines primes – les commissions – l'indemnité de vie chère et la participation aux bénéfices, ne contribue pas non plus à assurer une rémunération équitable. Par ailleurs, le SMIG fixé n'est pas, dans beaucoup de cas, respecté en raison de l'inefficacité du contrôle exercé par l'inspection du travail et des sanctions qui ont été prévues pour assurer le respect de ce salaire ainsi que de la crise du syndicalisme dans ce pays. Il s'ensuit que la garantie d'une rémunération équitable en droit congolais nécessite une amélioration du cadre juridique et du cadre institutionnel prévu à cet égard, afin de prendre en compte ces difficultés qui compromettent le droit à une rémunération équitable et d'y remédier. Cette étude tente, à cet égard, de proposer des pistes de solution. Toutefois, l'amélioration des rémunérations implique également une politique d'ensemble nécessitant de mettre en place d'autres dispositifs ayant vocation à renforcer directement ou indirectement les faibles rémunérations des travailleurs salariés. Pour inciter davantage les Etats à garantir une rémunération équitable, l'OIT devrait également consacrer la fondamentalité du droit à une rémunération équitable. ; (DROI - Sciences juridiques) -- UCL, 2016
Following, among other documents, the Universal Declaration of Human Rights and the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights, the Democratic Republic of Congo (DRC) lays down the right to a fair remuneration in order to provide to the workers and their families an existence worthy to human dignity. However, the level of wages in the country is far from such a constitutional ideal, despite the rules and institutions that have been established for this purpose. Consequently, the following question arises: does the legal and institutional framework in the DRC contribute to effectively guarantee a fair remuneration to employed persons? We conclude it does not, because of the weak involvement of the state, the social partners and the workers themselves in the elaboration and the application of the rules which should help to ensure that remuneration. Based on the rules of international labour law, which have often been incorporated in the national legal system, the DRC has also undertaken to change its legislation and practices in order to guarantee a fair remuneration to employed persons. However, the situation in this country unfortunately reveals that, despite the setting of a interprofessional guaranteed minimum wage ('salaire minimum interprofessionnel garanti' or SMIG in French), such a wage is extremely low and generally not revised. This very low level of wages is due to a combination of factors, including the deficit in collective bargaining and concertation, the predominance of economic criteria in the determination of wages, the negative impact of international financial institutions' policies, the low level of wages in the public sector and the lack and/or inadequacy of reductions in social security contributions and taxes paid by workers and employers. Moreover, the right to a fair remuneration can hardly be enforced since it is unclear how certain components of the salary, such as bonuses, commissions, cost-of-living allowance and profit-sharing benefits should be legally treated. On the other hand, breaches to the SMIG are common because of the ineffectiveness of the control performed by social inspections and of the penalties foreseen for breaches to the minimum wage, as well as because of the crisis of trade unionism in the DRC. As a result, the right to a fair remuneration in Congolese law requires an improvement of the legal and institutional framework in this respect, in order to take into account the inherent difficulties and to provide remedies to these difficulties. This study puts forward proposals in this sense. However, the improvement of wages requires a holistic approach, setting up other measures designed to directly or indirectly reinforce the low remuneration of employed persons. To further encourage countries to guarantee a fair remuneration, the ILO should also explicitly affirm the fundamental nature of the right to a fair remuneration. ; A la suite, particulièrement, de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du Pacte international relatif aux droits économiques – sociaux et culturels, la République Démocratique du Congo (R.D.C.) consacre le droit à une rémunération équitable pour assurer aux travailleurs et à leurs familles une existence conforme à la dignité humaine. La situation salariale des travailleurs de ce pays est, cependant, loin de correspondre à cet idéal proclamé par sa Constitution, en dépit des règles et institutions qui ont été établies à cet effet. Nous nous posons, dès lors, la question de savoir : le cadre juridique et institutionnel mis en place, en R.D.C., concourt-t-il à garantir efficacement une rémunération équitable aux travailleurs salariés ? Nous estimons que tel n'est pas le cas en raison d'une faible implication de l'Etat, des partenaires sociaux et des travailleurs, eux-mêmes, dans l'élaboration et l'application des règles devant concourir à garantir cette rémunération. Alors que la R.D.C., en s'inspirant des normes du droit international du travail - dont d'ailleurs – plusieurs ont été intégrées dans son ordre juridique, s'est engagée à faire évoluer sa législation et ses pratiques afin d'assurer une rémunération équitable aux travailleurs salariés, la situation de ce pays révèle, malheureusement, que malgré la fixation d'un salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), ce dernier est extrêmement bas et généralement il n'est pas révisé. Ce niveau très bas de rémunération s'explique par un ensemble des facteurs dont le déficit des cadres de concertation et de négociation collective, la prédominance des critères économiques dans la fixation des rémunérations, l'impact négatif des politiques des institutions financières internationales, le faible niveau des rémunérations dans le secteur public et le manque et/ou l'insuffisance d'allègement des charges sociales et fiscales des travailleurs et des employeurs. En outre, le manque de clarification du régime juridique de certains éléments de la rémunération, tels que certaines primes – les commissions – l'indemnité de vie chère et la participation aux bénéfices, ne contribue pas non plus à assurer une rémunération équitable. Par ailleurs, le SMIG fixé n'est pas, dans beaucoup de cas, respecté en raison de l'inefficacité du contrôle exercé par l'inspection du travail et des sanctions qui ont été prévues pour assurer le respect de ce salaire ainsi que de la crise du syndicalisme dans ce pays. Il s'ensuit que la garantie d'une rémunération équitable en droit congolais nécessite une amélioration du cadre juridique et du cadre institutionnel prévu à cet égard, afin de prendre en compte ces difficultés qui compromettent le droit à une rémunération équitable et d'y remédier. Cette étude tente, à cet égard, de proposer des pistes de solution. Toutefois, l'amélioration des rémunérations implique également une politique d'ensemble nécessitant de mettre en place d'autres dispositifs ayant vocation à renforcer directement ou indirectement les faibles rémunérations des travailleurs salariés. Pour inciter davantage les Etats à garantir une rémunération équitable, l'OIT devrait également consacrer la fondamentalité du droit à une rémunération équitable. ; (DROI - Sciences juridiques) -- UCL, 2016