Suchergebnisse

National audience ; C'est dans ses derniers dialogues, et particulièrement dans le Sophiste et le Politique, que Platon prête l'attention la plus soutenue aux questions de méthode soulevées par la recherche dialectique d'une définition. En effet, le Sophiste comme le Politique font un usage de la méthode de division dont l'ampleur est tout à fait singulière dans l'ensemble du corpus platonicum, un usage positif mais également critique, puisque Platon ne cesse dans ces deux dialogues d'examiner les conditions et les limites du processus diairétique. La diairesis n'est pourtant pas le seul aspect de la méthode dialectique que Platon explore en détail. Un autre aspect marque la singularité du Sophiste et du Politique : il s'agit de l'usage des modèles (paradeigmata) ou paradigmes, par quoi il faut entendre la comparaison systématique et détaillée entre deux réalités, la première faisant office de modèle permettant l'élucidation de la seconde. C'est dans un passage, technique et difficile du Politique (277 d-279 b) que l'on trouve l'analyse la plus détaillée des conditions de production et d'utilisation d'un modèle, dans le cadre d'une recherche dialectique. Ce passage a déjà fait l'objet d'une littérature conséquente. Un point, pourtant, n'a pas encore reçu toute l'attention critique qu'il mérite. Que Platon ait considéré que l'usage de modèles constituait un instrument important dans la recherche d'une définition ne fait aucun doute, mais il reste à savoir comment, selon lui, la méthode par paradigme opère du point de vue cognitif. Comment la méthode par paradigme analysée en détail dans le Politique s'inscrit-elle dans le cadre plus général de l'épistémologieplatonicienne ?Mon exposé, qui se propose d'examiner en détail Pol., 277 d 1-279 b 5, répondra au plan suivant :1. Le problème : paradigme et réminiscence2. Qu'est-ce qu'un paradeigma ? Le modèle des grammata3. Opinion vraie et connaissance4. Du rêve à l'éveil ?5. Conclusion : exemple socratique, paradigme platonicien

National audience ; C'est dans ses derniers dialogues, et particulièrement dans le Sophiste et le Politique, que Platon prête l'attention la plus soutenue aux questions de méthode soulevées par la recherche dialectique d'une définition. En effet, le Sophiste comme le Politique font un usage de la méthode de division dont l'ampleur est tout à fait singulière dans l'ensemble du corpus platonicum, un usage positif mais également critique, puisque Platon ne cesse dans ces deux dialogues d'examiner les conditions et les limites du processus diairétique. La diairesis n'est pourtant pas le seul aspect de la méthode dialectique que Platon explore en détail. Un autre aspect marque la singularité du Sophiste et du Politique : il s'agit de l'usage des modèles (paradeigmata) ou paradigmes, par quoi il faut entendre la comparaison systématique et détaillée entre deux réalités, la première faisant office de modèle permettant l'élucidation de la seconde. C'est dans un passage, technique et difficile du Politique (277 d-279 b) que l'on trouve l'analyse la plus détaillée des conditions de production et d'utilisation d'un modèle, dans le cadre d'une recherche dialectique. Ce passage a déjà fait l'objet d'une littérature conséquente. Un point, pourtant, n'a pas encore reçu toute l'attention critique qu'il mérite. Que Platon ait considéré que l'usage de modèles constituait un instrument important dans la recherche d'une définition ne fait aucun doute, mais il reste à savoir comment, selon lui, la méthode par paradigme opère du point de vue cognitif. Comment la méthode par paradigme analysée en détail dans le Politique s'inscrit-elle dans le cadre plus général de l'épistémologieplatonicienne ?Mon exposé, qui se propose d'examiner en détail Pol., 277 d 1-279 b 5, répondra au plan suivant :1. Le problème : paradigme et réminiscence2. Qu'est-ce qu'un paradeigma ? Le modèle des grammata3. Opinion vraie et connaissance4. Du rêve à l'éveil ?5. Conclusion : exemple socratique, paradigme platonicien

Qu'est-ce que l'épistémologie et quelle est son utilité en science politique? La science politique peut-elle nous expliquer le comment et les raisons qui ont causé un événement? Peut-elle permettre de trouver des solutions pour améliorer une situation? Voilà les questions auxquelles les auteurs de ce livre tentent de répondre. Ils nous permettent de constater toute l'importance accordée à la pratique épistémologique dans la quête d'une compréhension du monde politique qui nous entoure et de nous interroger sur le rôle du savoir dans la construction d'un ordre social

International audience ; Foucault peut-il être considéré comme un théoricien de la gestion des organisations et par extension, des entreprises ? Telle est la question que je voudrais explorer ici. Je dirais oui d'abord et non, ensuite. Mon oui est un peu inhabituel et s'appuie surtout sur un effet indirect de son oeuvre. Foucault est certes utile à l'étude des organisations particulières que sont l'hopital ou la prison. Il a aussi permis une critique renouvelée de certaines techniques de gouvernement ou de gestion. Mais je défendrai surtout l'idée que Foucault a préparé le terrain intellectuel et ouvert la voie à une épistémologie novatrice, que j'appelle « une épistémologie de l'action ». Une épistémologie qui permet de mieux penser et analyser la modernité contemporaine ; qui fait partie intégrante de ce que sont aujourd'hui nos « Lumières », et au nom de laquelle, nous pouvons étudier aussi bien les entreprises, que les partis politiques, les universités ou même les organisations caritatives. Epistémologie singulière qui éclaire la manière dont les pratiques d'organisation ne se contentent pas de « peser » sur les savoirs et les sujets mais contribuent aussi à leur formation alors que nous imaginons et nous souhaiterions que ce soit l'inverse. Pour autant, Foucault n'est pas un théoricien des organisations, au sens académique étroit qu'a pris ce terme, parce qu' il s'est toujours voulu un « experimentateur » 1 libre de ses explorations.