Open Access BASE2017

Sexe et genre sur le divan, ou pour une « psychanalyse mineure. Préface de l'ouvrage de T. Besnard, Sexe et genre sur le divan

Abstract

International audience ; Préface de Thamy Ayouch : Sexe et genre sur le divan, ou pour une « psychanalyse mineure » ? « La psychanalyse est-elle un féminisme manqué ? ». C'est là ce qu'après Gayle Rubin, la psychanalyste Laurie Laufer demandait 1. C'est là également ce dont l'ouvrage de Tiphaine Besnard-Santini pointe le risque, en concluant toutefois que « psychanalyse et féminisme ne sont pas inconciliables », à condition d'éviter une « lecture simpliste et binaire du sexuel » (p 205). Sexe et genre sur le divan s'attache à étudier, avec force précisions, la question du dogmatisme au nom de la psychanalyse et des multiples maltraitances, théoriques et cliniques, qui en découlent. A travers des entretiens avec des analysant/es, patient/es et usager/es de dispositifs « psy », dont l'importance politique est de taille là où la parole officielle sur la psychanalyse leur est rarement accordée, mais aussi à travers des échanges avec des praticien/nes de la psychologie et de la psychanalyse et de nombreuses lectures détaillées, Tiphaine Besnard-Santini a visé à mettre en évidence la péremption de postures définies au nom de la psychanalyse et affichant une rupture certaine avec la polymorphie de la subjectivité à laquelle invite la conception de l'inconscient. La psychanalyse, ou plutôt certaines théories et pratiques tenues en son nom, deviennent alors éducatives : elles définissent des catégories fixes, garantes d'un formatage de l'a-moralité constitutive de l'inconscient, et donnant lieu à une subjectivation « normale ». C'est là ce que notait l'anthropologue Gayle Rubin eu égard à la sexualité et à la sexuation.

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