Open Access BASE2013

La mode, cette religion

Abstract

La mode se présente comme une religion séculière, c'est-à-dire, un " système symbolique administré par des clercs, dont la validité repose sur ses capacités à ordonner, normaliser et qualifier le réel " (Piette, 1993). Gauchet (2000) parle de la fin de la sublimation politique comme alternative à la sublimation religieuse. La société postmoderne vit une sorte de sublimation économique en déplaçant le sacré dans le secteur de la consommation de biens. Nous observons que tous les critères de la constitution d'une religion sont remplis. De l'expérience du sacré par les fidèles, à son administration par le clergé, liturgie, lieux et personnages sacrés, présence de récits mythologiques, mythe rationalisé en doctrine consumériste. Le secteur de la mode se prête particulièrement bien à la sacralisation. Univers magique par excellence qui brille de mille feux éphémères qui doivent être rallumés sans cesse. Derrière les scintillements, des budgets colossaux sont dépensés pour entretenir la flamme des fidèles et ainsi permettre de réenchanter le monde.

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