Droit à la ville, néolibéralisation et État développemental au Cap
Abstract
International audience ; En 2010, S. Parnell et E. Pieterse, deux grandes figures des études urbaines sud-africaines, publiaient dans la revue IJURR un article programmatique dans lequel ils proposent de refonder une ville post-apartheid et post-néolibérale plus juste à partir de la promotion d'un agenda de droits urbains. A partir d'une lecture foucaldienne de la néolibéralisation comme rationalité de gouvernement, on propose ici une analyse critique du point de vue développementaliste et interventionniste défendu dans ce texte. Quels que soient ses ambitions postnéolibérale et son engagement dans la lutte contre la pauvreté, ce dernier demeure en effet influencé par des préceptes néolibéraux, tels que : impératif de recouvrement des coûts, contrainte d'autonomie et d'équilibrage budgétaires, principe de mise en concurrence des territoires dans un cadre globalisé, marchandisation du foncier urbain, dogme de la croissance . Cette lecture critique permet de donner un sens à certaines des incohérences internes apparentes du projet politique post-apartheid et à dépasser l'alternative critique entre condamnation radicale du tournant néolibéral de l'ANC et éloge du projet post-néolibéral de l'Etat « développemental » sud-africain. Cette lecture foucaldienne vise ainsi à éclairer d'un jour critique nouveau ce projet politique et à renouveler le débat sur la néolibéralisation en Afrique du Sud.
Themen
Sprachen
Französisch
Verlag
HAL CCSD; Université Paris Ouest Nanterre La Défense, UMR LAVUE 7218, Laboratoire Mosaïques
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