La dimension symbolique de la réparation dans le champ culturel et artistique

Abstract

Ce mémoire a pour objectif de définir les concepts sous-jacents à la question de la réparation. Je vais tenter d'expliquer l'idée de réparation symbolique comme un mouvement qui existe à travers l'art et la culture dont l'objectif est de réparer la perception de l'Autre et la mémoire. Pour cela, je partirai du principe que si l'étranger est mal perçu, c'est parce que l'Histoire est mal écrite. Dans cette perspective, la mémoire collective et l'altérité sont deux éléments de la vie qui font défaut à la réparation. Si l'étranger est perçu comme un danger, c'est en grande partie, car les échos du récit historique institutionnel le montrent sous un angle qui lui est défavorable. En ce sens, la mémoire est le seul outil qui puisse être travaillé sur ce qui s'est passé pour en réparer les effets. Il s'agit de montrer qu'il existe aujourd'hui dans le monde de l'art, une nouvelle représentation de cet étranger. Ces nouvelles représentations des minorités ethniques soulèvent plusieurs questions culturelles et politiques, celle de la discrimination et du racisme bienveillant et de sa marchandisation. Entre travail de mémoire, qui cherche à valoriser une dimension égalitaire de l'altérité culturelle à travers les époques et une marchandisation des traumas de l'Histoire, il n'y a qu'un pas. Dans cette perspective, nous examinerons dans un premier temps, les notions de race, d'altérité et d'histoire pour essayer d'approfondir les connexions entre le racisme, l'expérience de l'Autre, et l'Histoire. Dans un second temps, j'essaierais de mettre en pratique l'idée que l'art peut réparer le monde à travers l'écriture d'une histoire plus juste envers les minorités et qu'il incombe désormais de s'interroger sur le rôle de l'art et de ses effets. Je tiens à préciser que mon propos se situe dans un contexte européen et français.