La substitution des facteurs de production et le développement des consommations intermédiaires, déterminismes et tendances d'avenir
In: Séminaire : Pratiques agricoles en France et OGM, Dijon, FRA, 1999-06-17-1999-06-18
Abstract
Le titre même de l'exposé cristallise les controverses actuelles relatives à l'évolution future des technologies agricoles. L'issue peut se résumer sous la forme suivante : d'une rentabilité privée (i. e. au niveau de l'agriculteur) qui leur assure encore une large prééminence, les consommations intermédiaires (CI) utilisées en agriculture sauront-elles maintenir ce leadership en témoignant désormais et tout autant d'une rentabilité sociale et notamment environnementale ? Dans le vaste aggiornamento agricole auquel nous assistons aujourd'hui, les préoccupations liées à l'environnement revendiquent en effet une préséance où l'agriculture fait souvent figure d'accusée. Elle consomme et produit des ressources et actifs naturels (eau, sol, air, paysage.), c'est-à-dire autant de facteurs de production et de co-produits, substituts ou complémentaires des CI. Ces biens et services environnementaux sont à partager avec d'autres utilisateurs en dehors souvent d'un échange marchand explicite. Or, si le prix du marché n'est pas systématiquement un juste prix, il a au moins le mérite de visibiliser et d'expliciter la transaction, quitte ensuite à l'encadrer juridiquement. En l'absence de marché voire surtout d'un cadre juridique d'appropriation, la "justice" de l'échange et du partage est plus difficile à faire respecter. C'est dans ce cadre que s'inscrit, certes lentement, une réorientation écoconditionnée voire socioconditionnée du soutien public à l'agriculture. Une réorientation qui conditionnera à son tour l'utilisation future des CI et leur capacité d'innovation.
Themen
Sprachen
Französisch
Problem melden