Open Access BASE2015

Emancipations Kanak [Dossier]

Abstract

Sommaire :Déwé Gorodé Wëibë nî ! Wëibë nî ! Wëibë nî ! • Alban Bensa • Vers l'émancipation • Paul Néaoutyine L'indépendance au présent • Louis-José Barbançon Des accords de Matignon à l'accord d'Ouvéa • Michel Naepels L'ordre et la morale • Mélissa Nayral Les événements d'Ouvéa : parler ou se taire ? • Marie-Adèle Jorédié L'école populaire kanak trente ans après • Adrian Muckle & Benoît Trépied Les transformations de la question métisse • Samuel GorohunaInégalités ethniques sur le marché de l'emploi • Nidoïsh NaisselineInégalités sociales et incarcération • Christine Demmer De la diversité des enjeux du nickel • Christine Salomon L'emploi des femmes kanak à Vavouto • Sonia Grochain La constitution de l'identité VPK • Marie Salaün L'autochtonie kanak au miroir québécois • Mélissa Nayral Des femmes à la mairie • Nathalie Cartacheff La troupe du Wetr • François Bensignor Le Kaneka • Léonie Marin Les images de Kanaky sur Facebook • Tate LeFevre « Nous ne sommes pas des délinquants » • Paul Wamo Kanaky junior. ; International audience ; Depuis bientôt trois décennies bien des choses ont changé pour les Kanak : conséquences du rééquilibrageéconomique et social, la montée en puissance de l'industrie, l'essor de l'urbanisation, le niveau de diplômes et maintenant l'entrée dans la mondialisation et la connexion numérique généralisée ont bouleversé les habitudes de travail, les formes de vie, de communication et d'expression artistique dans un archipel du Pacifique par ailleurs en mouvement institutionnel depuis toujours. De la prise de possession du pays kanak en 1853 à l'accord de Nouméa en 1998, que de transformations ! L'emprise coloniale mortifère absolue (1853-1946), la renaissance par l'accès à la citoyenneté mais sous contrôle des Eglises (1946-1970), et depuis l'exigence de décolonisation ardemment défendue ont rebattu les cartes de la condition kanak avec tant de force que le curseur qui séparait le présent du passé, le moderne de l'ancien, n'a cessé de se déplacer. Ce numéro d'Ethnies, après avoir replanté le décor de la lutte kanak (ses conditions d'émergence, ses objectifs, les traces qu'elle a pu laisser parmi ses protagonistes), se consacre ensuite à des problématiques très contemporaines. Ecrits par des auteurs kanak et non kanak, les textes qui composent ce numéro permettent d'apprécier la part des héritages sociaux kanak tout en soulignant l'émergence de nouvelles attitudes sociales que les conditions de vie actuelles en Nouvelle-Calédonie ont rendues possibles. Au moment où se négocie une pleine souveraineté politique, il n'est pas sans intérêt de se pencher sur les volontés d'émancipation à l'échelle ordinaire des gens, celles dont témoignent de nouvelles pratiques et qui font naître des espérances jusqu'alors inédites. Tout particulièrement, ce volume témoigne d'aspirations la plupart inexprimées jusque-là et peu perceptibles avant les années 1980 mais qui font bouger les frontières des rapports sociaux de sexe et d'âge. Faut-il y voir des innovations radicales qui menaceraient l'édifice social tout entier ou bien des développements qui, comme les précédents, inscrivent résolument les Kanak dans une histoire longue ? Manifestement, à l'instar de toute société, celle des Kanak se transforme, sans entamer pour autant leur sentiment de posséder leur manière propre d'être au monde. Et cela ne bride pas non plus leur souci de l'exprimer. Loin des élaborations identitaires à visée juridique et politique, il n'est qu'à se tourner vers les manifestations artistiques kanak auxquelles le présent recueil rend hommage, pour prendre connaissance des certitudes et aussi des impatiences et des espérances d'une population kanak désormais urbaine pour la moitié d'entre elle.

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