Gouvernance de la politique drogue dans les villes suisses
Abstract
La loi fédérale suisse sur les stupéfiants (LStup) confère aux cantons la responsabilité de mettre en oeuvre les mesures relatives au modèle des quatre piliers de lutte contre les addictions : la prévention, la thérapie et l'insertion, la réduction des risques et l'aide à la survie, ainsi que la répression. Les villes sont concernées au premier titre par les mesures en matière de drogue déployées sur leur territoire, en particulier de celles relatives à la réduction des risques. Les acteurs concernés par les différents piliers ainsi que les deux niveaux institutionnels des villes et des cantons posent ainsi la question du pilotage des prestations. Le concept de gouvernance offre un cadre d'analyse permettant de comprendre comment les différentes autorités publiques ont organisé leur dispositif. La perspective historique montre ainsi que les autorités ont été amenées à intervenir pour faire face à des situations dramatiques comme les scènes ouvertes en Suisse-allemande. Les dispositifs sont aujourd'hui relativement similaires, mis à part pour les questions de réduction des risques. On peut observer d'ailleurs un éclatement de ce concept entre différentes offres d'aide à la survie pour les populations précaires de façon générale, ainsi que de la recherche de compatibilité urbaine. Il s'agit ainsi de s'assurer que les personnes en difficulté bénéficient d'une aide adéquate tout en maintenant les nuisances potentielles liées aux mesures à un niveau infime pour la population. Différents modes de pilotage ont été déterminés en dégageant des instances de pilotage stratégique et opérationnel et ont montré le rôle important des délégués des villes en matière de drogue. Une fonction d'autant plus importante que le problème est aigu.
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Französisch
Verlag
IDHEAP
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