La violence communautaire en Belgique
Abstract
Nous nous intéresserons, dans cet article, aux situations dans lesquelles les conflits communautaires belges ont débouché sur de la violence physique. Cette plongée dans l'histoire débouchera sur un premier constat : dans notre pays, on se bat moins avec les armes qu'avec les mots. Et l'on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes ayant perdu la vie au nom de leur appartenance communautaire. Nous étudierons notamment le cas de Jacques Georgin. En 1970, ce militant du FDF perd la vie après avoir été agressé par des extrémistes flamands. Il était tranquillement occupé à coller des affiches électorales. S'il n'y a que peu de victimes, si les balles ne sifflent que rarement, les incidents ne manquent pourtant guère et sont quelques fois sérieux. C'est notamment le cas dans les années soixante. A l'époque, le mouvement flamand retrouve de la vigueur et accroît ses revendications. Dans les rues de Bruxelles et de sa périphérie, l'on bat le pavé et l'on déchire les drapeaux belges. Avec à la clé, des lancers d'œufs, des bagarres, des coups de pétards. Et des dizaines de blessés. A la fin des années septante, ce sont les Fourons qui s'embrasent. A plusieurs reprises, on y frôle le drame. Nous analyserons aussi les quelques cas d'hommes politiques pris à parti par des militants violents.
Sprachen
Französisch
Verlag
De Boeck Universite
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