Le développement de la province dominicaine de Provence (1215-1295)

In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 28, Heft 4, S. 1017-1041

Abstract

Cette étude a été présentée en juillet dernier au VIIIe colloque de Fanjeaux, consacré aux « Ordres mendiants en Pays d'Oc, au XIIIe siècle ». Jointe aux quinze autres communications de ce congrès, elle paraîtra cette année 1973 dans le tome VIIIe des Cahiers de Fanjeaux (Toulouse, Éd. Privât). Ces colloques et cette collection s'attachent on le sait chaque année, depuis 1965, à l'un ou l'autre des grands problèmes de l'histoire religieuse du Midi de la France au XIIIe et au début du XIVe siècle. Le texte ci-dessous apporte d'importantes précisions à l'enquête du Centre de Recherches Historiques de la VIe Section de l'E.P.H.E. : Ordres Mendiants et Villes dans la France Médiévale, sous la direction de Jacques Le Goff (Cf. Annales, 1968, pp. 335-352 et 1970, pp. 924-965).Les documents que l'on possède grâce à Bernard Gui sur la première province dominicaine de Provence permettraient à eux seuls d'écrire un gros ouvrage. On n'en trouve ici qu'une esquisse.Au XIIIe siècle, les provinces dominicaines de France et de Provence se partagent le territoire géographique de la Gaule. La frontière qui les sépare, fixée semble-t-il au chapitre général de Paris en 1224, date de l'échange entre les deux provinces des couvents de Limoges et de Lyon, passe au sud de la Saintonge, au nord du Limousin, au sud de l'Auvergne, au nord des évêchés du Puy, de Valence et de Gap. Le nom de Provence que porte la province méridionale des Prêcheurs est courant au XIIIe siècle dans le langage ecclésiastique pour désigner des régions sises à l'ouest comme à l'est du Rhône.