Note sur le modernisme en Azerbaïdjan au tournant du siècle
In: Cahiers du monde russe: Russie, Empire Russe, Union Soviétique, Etats Indépendants ; revue trimestrielle, Volume 37, Issue 1, p. 97-106
Abstract
François Georgeon, Note sur le modernisme en Azerbaïdjan au tournant du siècle.
Cet article aborde la question de la participation des Azéris au mouvement djadid. Après avoir souligné les caractères originaux de la situation de la communauté azérie vers la fin du XIXe siècle — poids du chiisme, influences ottomanes, rivalités avec les Arméniens, impact du boom pétrolier de Bakou — , il insiste sur le renouveau culturel et scolaire dû à l'action d'une poignée d'écrivains, de journalistes et de pédagogues et au soutien de quelques industriels azéris. Renouveau qui se confirme vers la fin du XIXe siècle quand l'oeuvre de Gasprinskij commence à être connue en Transcaucasie. Au tournant du siècle, à travers la Figure d'un jeune intellectuel azéri comme Agaev qui met l'accent sur l'émancipation de la femme et le rôle des individus, se dégagent les contours d'un islam moderniste, éclairé, libéral, exprimant pleinement l'idéologie de la bourgeoisie azérie.
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