Le «droit d'ingérence humanitaire», concept de paix ou instrument de guerre
In: Recherches Internationales, Band 113, Heft 1, S. 89-102
Abstract
Adopté en 1988 par l'ONU, mis à l'épreuve dans les années 1990 lors des guerres du Golfe, de Bosnie, du Kosovo, de Somalie, du Rwanda, le droit d'ingérence humanitaire est ressorti discrédité de ces aventures militaires. Son échec assumé lors de la conférence de l'ONU du Millénaire en 2000, un «devoir de protéger » , qui se liquéfie lors de la guerre de Libye, lui est substitué. Face à un ordre du monde bouleversé par de nouveaux équilibres géopolitiques, l'ONU, vestige des aspirations de 1945, bien qu'instrumentalisée par les puissances détentrices du droit de veto, demeure le lieu où chercher les voies entre la paix et la guerre.
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