Aufsatz(elektronisch)24. März 2021

Divorcer à Genève au XIX e siècle: Analyse sociodémographique d'une rupture contractuelle

In: Annales de démographie historique: ADH, Band 140, Heft 2, S. 107-128

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Abstract

Une étude du divorce à Genève apporte des éléments originaux dans la mesure où les traditions protestantes ont eu en leur cœur même la définition d'un ordre familial strict, dans lequel, cependant, le divorce pouvait être reconnu comme la moins mauvaise solution. C'est avec cet héritage que la « Rome calviniste » est entrée dans un xix e siècle qui a vu se succéder des législations destinées à réguler les divorces. Ces lois et leur application ont reflété les conflits entre conservateurs et progressistes, protestants et catholiques, sur le mariage, la famille et l'ordre social. Cet article met dans un premier temps l'histoire juridique en lien avec les fluctuations annuelles du nombre de divorces. Après une brève présentation des sources nominatives et de leurs limites, des régressions logistiques mettent en lumière les caractéristiques des divorcés en les comparant aux mariés. Celles et ceux qui brisaient les normes du mariage tardif étaient les plus enclins à briser une autre norme en divorçant. Il en allait de même des femmes qui étaient à la tête d'un commerce ou d'un atelier, et qui se sont montrées capables d'affronter les coûts économiques et sociaux d'un divorce pour rompre les chaînes d'un mariage malheureux. Invisible dans les sources officielles, le « divorce des pauvres », les abandons de domicile conjugal, font eux aussi l'objet d'une discussion.

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