Aufsatz(elektronisch)22. September 2020

Vers une Europe unie ? Aristide Briand, Gustav Stresemann et la coopération franco-allemande dans l'entre-deux-guerres

In: Allemagne d'aujourd'hui: revue d'information et de recherche sur l'Allemagne, Band 233, Heft 3, S. 18-26

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Abstract

Dans l'entre-deux-guerres, de nombreuses initiatives ont été lancées en vue d'une unification européenne. La période allant de 1924 à 1929, années qu'on appelle souvent celles de la « politique de rapprochement » ou encore « l'ère Briand-Stresemann », est à cet égard particulièrement intéressante. En témoignent le plan Dawes de 1924, la conférence de Locarno de 1925, et l'entrevue d'Aristide Briand et de Gustav Stresemann à Thoiry en 1926. C'est à cette époque pour la première fois que les puissances victorieuses, surtout la France, et le perdant principal de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne, ont d'un commun accord conclu des compromis pour résoudre les questions centrales de la liquidation de la guerre. Ce n'est pas un hasard si l'un des représentants les plus éminents de la politique de Locarno, Briand, fut le seul homme politique actif de son temps à faire une proposition concrète pour l'« organisation d'un régime d'union fédérale européenne ». En fin de compte, toutes ces initiatives échouèrent : c'est principalement dû au fait qu'elles restèrent limitées au mandat de Stresemann comme ministre allemand des Affaires étrangères. En fait, il serait erroné de présenter ce dernier simplement comme un « grand Européen », mais il est tout aussi erroné de le discréditer en le qualifiant de « nationaliste déguisé ». En fin de compte, Stresemann était les deux. Il était « nationaliste », car il agissait strictement dans l'intérêt de son pays et voulait donc libérer l'Allemagne des restrictions du traité de Versailles le plus rapidement possible pour lui redonner sa grandeur d'autan. Mais en même temps, le ministre allemand des affaires étrangères s'est révélé être « européen » dans la mesure où il a aussi toujours respecté les intérêts des puissances victorieuses. Sa mort en octobre 1929 coïncida avec le début de la Grande Dépression, qui a annoncé le retour d'un nationalisme traditionnel, notamment en Allemagne. Par conséquent, seule l'expérience d'une nouvelle guerre mondiale et d'un système international complètement modifié après 1945 a permis de mener à bien une politique d'unification européenne.

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