Aufsatz(elektronisch)1. Dezember 2001

À quoi sert de voter aux XVI e -XVIII e siècles ?

In: Actes de la recherche en sciences sociales, Band 140, Heft 5, S. 21-30

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Abstract

Résumé Trompée par l'assimilation récente du vote au seul suffrage politique, mais aussi par l'apparent recul des pratiques électives dans la France d'Ancien Régime, l'historiographie de la période moderne ( xvi e - xviii e siècles) s'est assez peu souciée de décrire en détail les modes et les enjeux de la décision collective entre la Renaissance et la Révolution. Si à première vue on voit bien alors les institutions électives comme les états généraux ou certains conseils de Ville, tomber peu à peu en désuétude ou être neutralisées par le pouvoir monarchique, on découvre à l'analyse que le vote continue toutefois de jouer un rôle central dans la représentation et l'organisation du monde social, en grande partie parce qu'il sert à bien d'autres choses qu'à la sélection démocratique des élites politiques. La monarchie centralisée s'accommode, en effet, fort bien de l'existence de multiples lieux où le recrutement des membres, le partage des charges, l'administration quotidienne et la transmission des pouvoirs s'effectuent par le jeu d'élections complexes mais essentielles à l'image que les agents sociaux se font du monde social et de sa reproduction légitime. L'examen de quelques assemblées, corps ou communautés – les universités, les corps de métiers, les assemblées générales du Clergé, certains ordres religieux – en apporte des illustrations qui méritent d'être prises en compte dans toute entreprise d'histoire sociale du vote.

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