The Scandal of Violent Death: Science, the State, and the War of Justifications in Coronavirus Public Policy
In: L' Europe en formation: revue d'études sur la construction européenne et le fédéralisme = journal of studies on European integration and federalism, Band 392, Heft 1, S. 5-70
Abstract
Sur la base d'un suivi d'articles d'actualité de janvier 2020 à novembre 2021, cet article propose une analyse des controverses autour des réponses des politiques publiques à la pandémie de SRAS-CoV-2. Il examine, principalement dans le contexte européen (et en s'appuyant sur The Irish Times et Le Monde comme sources d'information quotidiennes), les perceptions des vulnérabilités induites par le COVID-19 depuis le « confinement » de mars 2020, les rôles préconisés pour la science et la technologie (y compris les vaccins et la transformation numérique), la nature des dilemmes qui se posent dans différentes sphères, et la crise de légitimité de l'État moderne par rapport aux différentes notions de droits et libertés économiques, religieuses et civiles. Les sociétés européennes sont fracturées par un ensemble de lignes de faille qui séparent les formes consolidées et émergentes de « superpouvoirs » (l'État, Big Pharma, Big Data) des besoins et des désirs exprimés, à travers les protestations et les populismes, pour une myriade de « petites » libertés. Des suggestions sont formulées sur la manière dont les « déficits d'être » exprimés peuvent être interprétés en termes sociologiques, et abordés dans la politique de la « nouvelle normalité » de la vie avec le coronavirus. Note : Comme contribution au numéro thématique « Crise COVID-19 et démocratie en Europe » de L'Europe en formation, cet article aborde notamment les thèmes suivants signalés dans l'appel : la résilience des démocraties européennes face à la crise du COVID-19 ; la séparation des pouvoirs en circonstances de crise ; les mouvements populistes et la crise du COVID-19 ; l'impact de l'expertise scientifique sur l'élaboration des politiques.
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