L'action de l'armée de l'air en 1939-1940 : facteurs structurels et conjoncturels d'une défaite
In: Guerres mondiales et conflits contemporains, Band 202-203, Heft 2, S. 7-31
Abstract
L'action de l'armée de l'air en 1939-1940 : facteurs structurels et conjoncturels d'une défaite L'action et le rôle de l'armée de l'Air en 1939-1940 ont été marqués par des facteurs particulièrement lourds, structurels et conjoncturels : faiblesse durable de la production, manque d'appareils techniquement au point, calendrier d'équipement des unités tardif, infériorité numérique de l'ordre de un à trois, improvisations tactiques, difficultés de coordination et problèmes organisationnels nombreux à tous les niveaux, dans la production industrielle comme sur le plan logistique et opérationnel. Sa capacité d'action s'en est trouvée considérablement affaiblie. Aussi, l'armée de l'air et son action ont-elles été sévèrement critiquées dès la fin de la campagne de France. Contre le mythe d'une aviation « absente » ou « inexistante », s'est cependant progressivement développé le contre-mythe d'une armée de l'Air « invaincue », voire relativement victorieuse en termes d'efficacité. Mais une nécessaire réévaluation fait apparaître que le rapport victoires/pertes en mai-juin 1940, loin d'être positif et favorable à l'armée de l'air dans une proportion de deux à un (« 1 000 victoires » pour la perte de moins de 500 appareils au combat), est négatif de un à quatre (500 et quelques victoires effectives pour la perte de 2 000 appareils). Dès lors, l'interprétation de son rôle durant la campagne de France, l'évaluation de la portée et de l'efficacité de son action changent radicalement.
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