Qui craint le grand mauvais genre ? Enjeux politiques et psychiques
In: La Pensée, Band 397, Heft 1, S. 34-45
Abstract
Depuis près de deux décennies, en France, mais aussi ailleurs, nombre de voix grondent et dénoncent les mutations anthropologiques contemporaines de genre, de sexualité, de rapports de classe ou de race qui parcourent la société. On affirme alors que le « mariage pour tous », l'homoparentalité, les transidentités, ou les techniques médicales portant sur la procréation viennent questionner des repères anthropologiques, supposément stables jusque-là, et au fondement de l'organisation des sociétés humaines. Comment alors aborder, plus que les mutations anthropologiques contemporaines, les résistances à ces transformations et la réaction qu'elles réclament, à l'échelle d'une histoire des discours ? Quel rôle joue ici la psychanalyse, dans la construction d'une « opinion publique » à ce sujet, mais aussi, idéalement, dans sa déconstruction ? L'article se penche d'abord historiquement sur l'articulation des rapports de genre et leurs implications sociales et politiques, pour examiner la manière dont certains discours psychanalytiques participent de ces rapports, ou viennent, au contraire, en révéler les effets subjectifs et politiques.
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