Républicanisme critique et religion
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 89, Heft 1, S. 62-68
Abstract
Depuis quelques années, on peut noter une dérive communautariste du républicanisme français, y compris dans les rangs de la gauche. Selon cette interprétation, la nation est définie de manière substantialiste, comme adhésion à une conception particulière du bien et de la vie bonne – un mode de vie français, caractérisé par des modes de sociabilité publique et privée. Contre cette dérive identitaire, il convient de défendre un républicanisme de la non-domination. Dans ce cadre, l'important est non que les citoyens s'émancipent de leur croyance religieuse, mais qu'ils ne soient pas dominés par des pouvoirs arbitraires – religieux, patriarcaux, économiques, administratifs, etc. La république de la non-domination serait ainsi un antidote à la laïcité identitaire qui ne cesse de gagner du terrain.
Problem melden