Article(electronic)June 1, 2013

Interview accordée à Judith Ströhm

In: Naqd: revue d'études et de critique sociale, Volume 30, Issue 1, p. 191-198

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Abstract

Dans cet entretien avec une représentante de la section allemande d'AfricAvenir, Iba der Thiam fait le constat que les indépendances africaines, dans l'espace francophone, n'ont été que des indépendances formelles. Si chaque Etat africain a son Président de la République, son Assemblée nationale, son drapeau et son hymne, l'essentiel du pouvoir lui échappe dit-il. La présence des Assistants techniques étrangers dans toutes les sphères de l'Administration, y compris dans les Secrétariats particuliers des chefs d'Etat africains, a parasité les indépendances. Nombre d'entre eux ont surtout travaillé pour perpétuer les liens de dépendance économique, institutionnelle, diplomatique, culturelle et politique. Et il conclut que, si le pacte colonial a été supprimé en 1861, il n'en a pas moins continué, sous une autre forme. Très peu de pays africains ont osé promouvoir une politique de rupture et de refondation, gage d'une indépendance véritable. La mentalité coloniale, dans les pays colonisateurs, avec son cortège de mépris culturel et de discrimination raciale, d'exclusion ethnique, religieuse, vestimentaire et autres, n'a presque pas bougé. C'est pourquoi, le cinquantenaire des indépendances devrait être l'occasion d'une vaste introspection, pour réfléchir sur le chemin parcouru et envisager un avenir meilleur.

Languages

French

Publisher

CAIRN

DOI

10.3917/naqd.030.0189

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