Leo Strauss, filiation néoconservatrice ou conservatisme philosophique ?
In: Revue française de science politique, Band 59, Heft 5, S. 873-893
Abstract
Résumé Cet article examine à quel titre l'œuvre de Leo Strauss pose à nouveaux frais les termes de la querelle des Anciens et des Modernes, en optant pour les premiers contre les seconds, accusés d'avoir ruiné la tradition philosophique et par suite, d'interdire toute possibilité d'une vie authentiquement philosophique. Si elle peut aisément passer pour celle d'un commentateur érudit, l'œuvre straussienne se trouve en réalité animée par un authentique projet intellectuel, à la fois théorique et pratique, dans lequel la critique de la modernité et le diagnostic sur le nihilisme moderne jouent un rôle décisif. Ainsi peut-elle être comprise sous la désignation de « conservatisme philosophique », désignation que l'article s'attache à caractériser et qui rend à la fois possible et délicate son affiliation aux positions de l'idéologie néoconservatrice aux États-Unis.
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