Les consultations au sujet des nouvelles biotechnologies – La représentation des Maori

In: Revue internationale des sciences sociales, Band 195, Heft 1, S. 171-178

Abstract

Les tensions qui existent entre la science occidentale et les systèmes de connaissances, de valeurs et de croyances autochtones sont exacerbées par les nouvelles biotechnologies et notamment par la technologie des organismes génétiquement modifiés ( omg ). Conformément à l'Article II du Traité de Waitangi (1840), qui est considéré comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande, la législation néo-zélandaise sur les omg oblige la Couronne à consulter les autochtones (les Maori) lorsque la technologie des omg peut avoir des effets sur leur culture et leurs traditions. S'appuyant sur des enquêtes menées parmi les Maori pour connaître leurs opinions sur les omg , ainsi que sur son expérience au sein du comité consultatif Maori auprès de l'organisme chargé d'appliquer cette législation, l'auteur du présent article examine quelques-unes des questions qui se posent au sujet de la consultation des Maori par la Couronne. Les Maori doivent notamment résoudre des problèmes relatifs aux mandats, à la transparence et aux conflits d'intérêts entre les individus, les hapu (subdivisions des tribus) et les autorités tribales concernant la représentation des collectivités. Il incombe aux régulateurs de la Couronne de mieux comprendre ces problèmes complexes et de s'assurer que les participants aux consultations disposent du temps et des informations nécessaires. Il importe, du point de vue d'une éthique internationale de la production et de l'utilisation des connaissances, d'élaborer les meilleures pratiques possible en matière de consultation, que ce soit au sein des différentes collectivités tribales ou dans le cadre de leurs relations avec la Couronne.