Pédagogie de la conscience: De l'École des pauvres de Hofwyl à la Colonie agricole de Serix-sur-Oron en Suisse protestante
In: Sociétés & représentations: les cahiers du CREDHESS, Band 3, Heft 2, S. 269-276
Abstract
Reprenant un certain nombre de concepts introduits par Michel Foucault dans Surveiller et punir (problématisation, illégalismes, micro-physique du pouvoir...), l'auteur cherche dans l'histoire des maisons de correction des filiations à la fois institutionnelles et pédagogiques. Après avoir montré le rôle modèle qu'à joué en Europe l'Institut de Hofwyl, en Suisse allemande, et avoir donné quelques éléments biographiques sur son fondateur, Philippe Emmanuel de Fellenberg, Martine Ruchat s'attache à établir des liens entre le mouvement piétiste et les maisons de correction, telle celle de Serix-sur-Oron, en Suisse romande. Le disciplinaire est un appareil, non seulement à gérer les illégalismes mais aussi à modifier les comportements. L'éducation correctionnelle s'enracine dans une culture protestante qui privilégie à la fois l'utilité sociale et l'individu comme conscience soumise à Dieu et qui s'impose volontairement une discipline. C'est à une « anatomie du détail » correctionnel de l'enfant qu'est consacré ce texte.
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