Villes méduséennes, cités fantomatiques et photographiques : entre présence et absence
In: Sociétés & représentations: les cahiers du CREDHESS, Band 41, Heft 1, S. 15-30
Abstract
Résumé Cet article propose une lecture comparée d' Arria Marcella de Théophile Gautier et de Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach. Dans ces deux textes, le lecteur se retrouve emmené dans des villes mortes. Dans les deux cas, ces cités évoquent la mort. Pour Pompéi, le lieu où se déroule la nouvelle de Gautier, c'est une ville fantôme, redécouverte après son ensevelissement sous la cendre du Vésuve. En ce qui concerne Bruges, la représentation de la ville, aussi bien aux niveaux textuels qu'iconographiques – il s'agit, en effet, du premier roman à intégrer des photographies dans l'histoire de la littérature française –, constitue une mise en scène de l'absence, du vide laissée par l'épouse défunte du héros. L'environnement urbain et en particulier celui de la ville morte favorise dans l'espace fictionnel l'apparition de fantômes et dans ces cas précis de « mortes amoureuses ». Nous nous attacherons à présenter les correspondances entre le traitement poétique de la revenante et celui de la ville morte.
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